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Futuropolis (09/10/2014)
3.97/5   77 notes
Résumé :
Cuba. Début des années 1950. Santiago, un vieux pêcheur rentre une fois encore la barque vide. 84 jours qu’aucun poisson ne mord sa ligne. Tout le monde le pense trop vieux et devenu piètre marin. Seul Manolin, petit garçon, continue de croire en lui et veut l’accompagner dans ses sorties en mer. Mais ses parents l’obligent à regagner un navire plus chanceux, et l’enfant continuera le soir à visiter le vieil homme dans sa cabane. Le 85e jour, Santiago décide d’aller... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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On trouve aujourd'hui sur les étalages de nos librairies un nombre croissant d'adaptation en bande dessinée des plus grands chefs d'oeuvres de la littérature, de « Moby Dick » à « Au coeur des ténèbres » en passant par « Le portrait de Dorian Gray ». Ce mois-ci, c'est au tour du « Vieil homme et la mer » d'Ernest Hemingway de bénéficier de ce traitement grâce à Thierry Murat, à la fois scénariste et dessinateur. Une belle bande dessinée dans laquelle on retrouve le Cuba des années 1950 et où on fait connaissance avec un vieil homme qui s'en va inlassablement à la pêche, sans paraître se soucier de revenir chaque jour bredouille depuis des années. Un matin, le pêcheur décide de s'aventurer plus loin encore de la Havane afin de ramener un gros poisson qu'il va finir par ferrer. S'engage alors une véritable lutte entre l'animal et l'homme qui entretient avec sa « victime » une longue conversation qui nous permet d'en apprendre plus sur l'histoire de ce vieux pêcheur attachant, autant pour sa détermination que pour le regard lucide qu'il porte sur son entreprise.

Les dessins sont très épurés et simplifiés au maximum (on devine à peine les traits des personnages et on ne voit jamais leurs yeux). Quant au paysage, il se limite à la cabane du pêcheur, puis à sa barque sur laquelle se déroule l'essentiel du récit. Un choix artistique qui peut surprendre au premier abord mais qui n'est pas sans un certain charme, d'autant plus qu'on comprend vite la démarche de l'auteur qui parvient ainsi parfaitement à focaliser toute l'attention de son lecteur sur ce vieil homme et ses réflexions. le récit est d'ailleurs lui aussi très épuré puisque toute l'intrigue repose sur ce combat que se livrent, loin de tous témoins, l'homme et le poisson. Et pourtant, et c'est là que les graphismes de Thierry Murat prennent tout leur sens, on se sent irrémédiablement captivé par l'aventure vécue par ce vieux pêcheur, à tel point que son désir de rapporter ce gigantesque espadon en vient à revêtir autant d'importance aux yeux du lecteur qu'à ceux du personnage.

N'ayant pas lu le roman d'Hemingway je serais bien en peine de me prononcer quant à la qualité de l'adaptation, toujours est-il que cette bande dessinée nous immerge complètement dans cette histoire pleine de mélancolie dans laquelle s'opposent cet attachant vieil homme et ce gigantesque espadon. Une belle réussite qui donne envie de découvrir le roman !
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Encore une adaptation de roman en bande dessinée, j'ai souvent des doutes concernant ce principe, et ici ils sont confirmés. le choix de la typo en caractères de machine à écrire est un artifice qui casse une peu l'ambiance en se situant du point de vue du reporter et en s'éloignant de celui du vieil homme. le dessin non plus ne me convainc pas, la multiplication de cases carrées, taillées au cordeau, avec ces grands dégradés répétitifs et pas toujours très subtils, engluant la lumière au lieu de la faire ressortir, apportent une lourdeur au récit, malgré la qualité du coup de crayon. J'aurais préféré quelque chose de plus léger, un dessin plus simple, moins « reportage ». Mieux vaut lire le roman original. Il y a des adaptations réussies à mon goût (Le rapport de Brodeck de Manu Larcenet d'après Philippe Claudel, Moby Dick de Chabouté d'après Herman Melville), mais celle-ci n'en fait pas vraiment partie. Je me suis un peu ennuyé, je n'ai pas rêvé, je n'ai pas été emporté. Dommage...
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Le plus célèbre des écrits d'Hemingway est adapté sous une forme illustrée entre roman illustré et bande dessinée.
L'oeuvre est très graphique. La colorisation des décors et arrière-plans est très soignée, la palette de couleurs chaudes apporte une ambiance tropicale.
Le trait est épais, mais le dessin précis et réaliste.
Un ensemble très agréable à regarder et à lire.

J'ai lu l'oeuvre originale il y a plus de 20 ans, et de ce que je m'en souviens, cette adaptation m'a semblé très fidèle au texte original, scénaristiquement parlant du moins.

En résumé, cette adaptation a sans doute moins de force que le texte original: moins de mots, moins d'émotions, on est plus sur un scénario.
Par contre, les illustrations apportent un vrai cachet.
Le tout est d'excellente facture et fait passer un très agréable moment de lecture.
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Moment émotion qui me rappelle une lecture adolescente...
Thierry Murat a adapté "Le vieil homme et la mer" le roman le plus célèbre d'Ernest Hemingway qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1954.
Certes, il n'y a pas la puissance du texte mais l'univers est bien là et l'histoire rappelle qu'Hemingway a vécu à Cuba. Il y rencontre un jeune garçon qui lui raconte ce qu'a vécu Santiago, un vieux pêcheur qu'il considère comme son grand-père. L'écrivain tape cette histoire sur sa machine à écrire...

Le vieillard solitaire et tranquille n'a rien pêché depuis plusieurs mois. Il vit pauvrement mais après la pêche, il reçoit la visite du garçon à qui il raconte ses souvenirs et parle de baseball. Ce dernier regrette de ne plus pêcher avec le vieil homme malchanceux, ses parents lui interdisant.
Un jour, Santiago sent que les gros poissons arrivent et obstiné, il réussit à ferrer seul un espadon immense après un duel acharné de plusieurs jours. le vieil homme n'avait que sa ténacité, son courage et son expérience pour venir à bout de ce formidable poisson. Mais il a dû s'éloigner des côtes et le retour sera difficile quand les requins commencent à attaquer.

On ne peut qu'aimer le vieil homme combatif et respectueux du poisson qu'il va tuer, très philosophe malgré son manque d'instruction. Je pense d'ailleurs qu'il ne faut pas chercher trop de métaphores. L'histoire est simple, Hemingway montre que même dans la défaite, un homme peut accéder à une certaine grandeur.
C'est une belle leçon de vie et adaptation graphique réussie.


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L'histoire est connue : « Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau, qui pêchait au milieu du Gulf Stream ». Depuis des semaines, le vieil homme rentre chaque jour bredouille. Ce matin-là, comme d'habitude, il s'embarque à l'aube. A midi, il ferre un espadon. La bête est énorme, le combat sera dantesque. Deux jours et deux nuits de lutte acharnée, sans haine : « Tu veux ma mort, poisson… C'est ton droit, camarade. J'ai jamais rien vu de plus grand et de plus noble que toi. Alors, vas-y, tue-moi. Ça m'est égal, lequel de nous deux tue l'autre. » le vieil homme finit par l'emporter mais la victoire aura un goût amer. L'histoire est connue…

Le roman m'avait beaucoup marqué il y a près de 25 ans. A tel point que j'ai retrouvé dans cette adaptation mon ressenti de l'époque : l'âpreté de la lutte, l'épuisement, la morsure du sel et du soleil, le respect mutuel de deux adversaires donnant le meilleur d'eux-mêmes, etc.

Le texte d'Hemingway, au symbolisme un peu simpliste et trop évident, tenait surtout par la beauté de son écriture. Cette adaptation très fidèle m'a embarqué par son esthétisme. J'avais déjà eu l'occasion d'admirer le talent de Thierry Murat avec « Les larmes de l'assassin », il confirme ici qu'il est un dessinateur exceptionnel. Usant de ces tons monochromes qu'il maîtrise à la perfection, il va à l'essentiel, sans esbroufe, avec une forme d'épure fascinante. du grand art !

Un album sublime.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Peut-être bien qu'on est pareils, tous les deux... Mais tu sais, poisson, même si t'es mon frère, t'es tellement extraordinaire qu'il faut que j'te tue. Heureusement qu'on est pas obligé de touer toutes les choses extraordinaires... Heureusement qu'on n'est pas obligé de tuer les étoiles ou la lune pour leur prendre la lumière ! Peut-être bien qu'un jour, les hommes se mettront en tête d'aller tuer le soleil... Qui sait ?
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Tandis que le soleil montait tranquillement dans le ciel, une petite fauvette s'approcha du bateau. Elle venait du nord. De la Floride. Elle volait très bas et semblait à bout de forces.
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Sa peau, ses cheveux, ses souvenirs, tout chez lui était vieux. Sauf son regard, qui brillait encore comme un soleil rasant sur la crête des vagues.
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- Cette nuit, j'ai encore rêvé de l'Afrique et des lions sur la plage...
- Et tu n'as pas rêvé de moi, ou du grand DiMaggio?
- Oh, tu sais, à mon âge, ça fait longtemps qu'on ne rêve plus de ceux qu'on aime.
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Je me demande bien ce qu'il ferait à ma place, le grand DiMaggio. Va savoir s'il se cramponnerait à un poisson aussi longtemps que moi ?
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Videos de Thierry Murat (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thierry Murat
En avril 2021, Thierry Murat vous propose un intrigant entretien avec un vampire. Jørgen Nyberg est un peintre célèbre de la deuxième moitié du XXIe siècle. Il a installé sa notoriété grandissante avec des peintures de scènes intimistes aux formats gigantesques. D'une modernité implacable, ses toiles ont la particularité d'être exécutées avec une technique très ancienne de la Renaissance italienne. Ses oeuvres font autant parler d'elles sur le Workin'glass, le réseau social dominant, que la volonté de l'artiste de ne jamais apparaître en public. Avant d'être Jørgen Nyberg, il fût l'une des figures marquantes du Cinquecento, Giacomo della Fenice. Malheureusement, il meurt à 46 ans, en 1531, en Toscane, mordu à mort dans une ruelle de Sienne. L'immortalité lui est offerte par son agresseur, un vampire et collectionneur d'art qu'il n'a jamais revu. Cinq siècles plus tard, il vit et travaille dans un immense loft au 153e étage d'une tour de Stockholm où il réside, la lumière de l'aube y étant plus confortable.
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