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EAN : 9782707320025
315 pages
Editions de Minuit (05/04/2007)
3.1/5   30 notes
Résumé :
Quelle faute Fanny a-t-elle commise ? De quoi est-elle coupable pour être ainsi rejetée par les siens qui ne paraissent pas, eux, la considérer comme des leurs ? D'ailleurs, se nomme-t-elle bien Fanny ? Que reproche-t-on à ses vingt ans ? Des amourettes, des insolences ? D'avoir séduit son cousin Eugène ou d'avoir quitté Georges, son fiancé, " qui lui ressemblait " ? D'avoir traversé quelque crise d'originalité juvénile ; d'être le " mouton noir " qui dérange toute ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En famille est le troisième roman que je lis de Marie NDiaye et décidément je l'adore. Elle nous donne à voir son récit à travers une vitre sale, un écran souillé d'éclaboussures (je m'inspire ici de la théorie littéraire des écrans de Zola que vous trouverez facilement sur internet si ça vous intéresse).

Au début du roman, une jeune fille de 18 ans débarque dans une fête de famille. Cette visite impromptue dérange ses tantes, oncles, cousins et cousines rassemblés autour de l'aïeule. Même les chiens de la maison montrent leurs crocs. À peine si les membres de la famille se souviennent de leur parente. Une tante la baptise Fanie, alors qu'elle s'appelle autrement. Soit, la jeune fille concède cette première extravagance, prête à toutes les humiliations pour trouver ou retrouver sa place au sein du clan familial. 

Ma première impression fut celle d'un décalage. le contexte est très réaliste, mais les personnages agissent de manière curieuse, comme dans un mauvais rêve. Plus loin, l'espace se distord. NDiaye flirte avec le fantastique et l'horreur, mais elle n'en traite pas moins de problèmes sociétaux bien réels, comme le rejet de la différence et la recherche identitaire. Une lecture inconfortable, mais immersive et percutante.
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Le style est plaisant, l'atmosphère est un peu vieillotte mais ça n'avance pas... Au milieu du livre, il ne s'est toujours pas passé grand chose (sans que le style soit extraordinaire et force à poursuivre). de plus, le choix du changement de prénom de l'héroïne rend le récit peu crédible et m'a contraint à abandonner au milieu du livre.
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Un roman saisissant. S'il n'y en avait qu'un de Marie Ndiaye dans ma bibliothèque, ce serait celui-là!
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Comme chaque année, la famille entière s'était réunie. Jamais auparavant Fanny n'avait oublié l'anniversaire de l'aïeule ni la fête qu'on organisait en cet honneur, et elle reconnaissait la faute, l'écart de conduite, même la vilaine pensée envers l'aïeule, aimée pourtant, dont cela témoignait. Mais, ne la voyant pas, personne ne s'était soucié d'elle, et Tante Colette, si pointilleuse, avait été jusqu'à confondre son prénom avec celui d'elle ne savait qui, n'ayant jamais rencontré de Fanny ailleurs que dans les livres.
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D'abord hésitante, une femme se détacha du groupe et s'approcha de la grille, d'un claquement de langue fit taire les chiens, et dit enfin, levant la tête : Oui ? - Pourquoi ne m'a-t-on pas prévenue qu'on fêtait aujourd'hui l'anniversaire de grand-mère ? Tante Colette, je suis tout de même la fille de ta soeur ! Aide-moi à descendre !
Tante Colette fit un pas en arrière, comme effarouchée, puis rougit et ouvrit la grille d'un geste brusque, maladroit.
- Vois-tu, Fanny, commença-t-elle en étreignant gauchement les hanches de sa nièce. - Je ne m'appelle pas Fanny, Tante Colette ! Tu as donc tout oublié ? Mais cela ne fait rien, appelle-moi Fanny. Il me fallait, de toute façon, dit Fanny avec plaisir, un nouveau prénom.
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Bon. Tante Léda a le privilège d'être aimée de tous malgré sa négligence ou son indifférence à votre égard. Quant à moi, je ne suis pas d'ici, bien que je l'aie toujours cru jusqu'alors. Je suis au mieux un élément toléré, mais il apparaît que je n'ai jamais fait qu'imiter et cela ne saurait vous tromper plus longtpemps, vous l'avez compris avant moi. Cependant, je connais mes fautes, ou celles de mes parents. Tout le malheur vient de ce que Tante Leda n'a pas été informée de ma naissance comme l'a été chacun de vous, et Tante Leda est la soeur de ma propre mère.
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Elle déclara qu'elle partait ce jour même à la recherche de Léda et qu'elle ne reviendrait pas avant de l'avoir trouvée, préférant mourir en route plutôt que de poursuivre une existence dont la ligne, dès le début, avait été déformée, remplie jusqu'à présent de pauvres choses indicibles, de malheureuses histoires boiteuses dont le récit eût couvert une demi-page.
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Videos de Marie NDiaye (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie NDiaye
Le réel, dans l'oeuvre de Marie NDiaye, est bien souvent teinté d'étrangeté. le fantastique y affleure dans des univers réalistes, parfois triviaux ; comme si ces effets de dissonance, en s'immisçant dans le quotidien, offraient une meilleure compréhension du monde et le rendaient plus intelligible. Explorant des lieux de marginalité, ses romans arpentent des territoires ambivalents, en tension, où les personnages pourtant ancrés dans l'ordinaire vacillent parfois vers la folie. Évoluant dans une atmosphère cruelle, sur le seuil d'univers heurtés où l'équivoque s'impose, ils ne cessent de questionner leur appartenance, se confrontent à la métamorphose, à l'étrangeté du lien familial et aux déplacements incessants. Dans ce grand entretien, l'autrice évoquera l'évolution de son écriture tout au long de son parcours d'écrivaine majeure de la littérature contemporaine, qui a également investi le théâtre comme lieu d'exploration de la cruauté et de l'ambivalence humaines.
Marie NDiaye est l'autrice d'une oeuvre prolifique depuis la parution, en 1985, de son premier roman à l'âge de dix-sept ans (Quant au riche avenir, Minuit). Elle a obtenu le prix Fémina en 2001 pour Rosie Carpe, et le prix Goncourt en 2009 pour Trois femmes puissantes. En 2012, elle se voit décerner le Grand Prix du théâtre de l'Académie française, après avoir écrit de nombreuses pièces de théâtre dont Papa doit manger, qui est entrée au répertoire de la Comédie-Française en 2003.
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