Le style ornementé, sensuel et décadent de Klimt a non seulement fait de lui un des plus grands sécessionnistes viennois, mais aussi un des artistes les plus populaires de tous les temps. À son époque, Klimt (1862-1918), auteur de tableaux et de dessins comme de fresques, était déjà un peintre et un graphiste très en vue. Ses oeuvres emblématiques, comme le Baiser, ont ensuite progressivement été élevées au rang d'oeuvres cultes. le fait que le succès de Klimt ne se soit jamais démenti témoigne du pouvoir de fascination de sa sensibilité esthétique et des thèmes universels récurrents de son oeuvre : l'amour, la beauté féminine, le vieillissement et la mort. Klimt a écrit: «Je suis un peintre qui peint jour après jour, du matin jusqu'au soir… Quiconque veut apprendre à me connaître… n'a qu'à regarder de près mes tableaux.» Grâce à ce panorama de l'oeuvre de Klimt, les lecteurs pourront avec grand plaisir répondre à cette invitation.
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Voilà une belle occasion de revisiter l'oeuvre d'un de mes peintres préférés. Ayant eu la chance et le bonheur de voir une exposition de ses oeuvres à Montréal voilà quelques années. Je crois que pour apprécier et ressentir vraiment un artiste de cette ampleur il est préférable de voir l'oeuvre en réel. Mais les éditions Taschen ont l'art de la présentation des artistes, avec une haute qualité de reproduction des oeuvres et surtout avec un prix abordable.
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Je me rends compte, après avoir consulté cet ouvrage, que j'adore les oeuvres les plus connues de Klimt (celles qu'on voit partout), mais que je n'arrive pas à m'enthousiasmer pour ses autres oeuvres qui me laissent vraiment de glace.
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Cette jeune fille, qu'il peint dans "La vie et la mort" ou dans "La jeune fille", on croit l'entendre parler par la bouche de Sissy, Elisabeth d'Autriche : "L'idée de la mort purifie et fait l'office du jardinier qui arrache la mauvaise herbe dans son jardin. Mais ce jardin veut toujours être seul et se fâche si des curieux regardent par-dessus son mur. Aussi je me cache la figure derrière mon ombrelle et mon éventail, pour que l'idée de la mort puisse jardiner paisiblement en moi."
Pour peindre ses dernières allégories pyramidales comme "la jeune fille", "L'épousée", Klimt n'utilise que des couleurs pures et ce style kaléidoscopique qui semble tourner, pivoter sur ses courbes enchevêtrées. A chaque fois il raconte une histoire : la jeune fille devient femme, on assiste à son éveil sensuel qui la mènera vers l'extase amoureuse. Les divers stades sont figurés par le même être multiplié, comme en rêve, et ces parties de corps féminins, séparées dans des poses et des états variés, semblent tournoyer comme si une caméra prise de folie tournait sur elle-même en filmant ces scènes oniriques d'en haut.
Face à une société qui considère la mort et la sexualité comme facteurs de désordre et les a frappés d'interdit, appelant ainsi la transgressions dans les religions ou la révolte chez les individus, Klimt semble dès lors, et plus que jamais, lancé dans la voie ardue, mouvementée, fiévreuse et angoissée de la mise en question (à l'épreuve), de ce qu'un homme sait du fait d'être.
Il n'existe pas d'autoportrait de moi. Je ne m'intéresse pas à ma propre personne comme "objet de représentation", mais aux autres êtres, surtout féminins, et plus encore aux autres apparitions.
Gustav Klimt
Le Baiser (1908)
Klimt évolue : sa femme fatale dominatrice se fait ici bien soumise. Elle s'offre et se donne à l'homme, et la chatoyance enveloppe fait passer la sexualité la plus directe. Le sujet tabou du baiser échappe ainsi à la censure et Klimt, en renvoyant aux Viennois puritains le reflet de leur hypocrisie, emporte l'enthousiasme du public...
Klimt se rebelle "assez de censure ! je veux être libre ... Je refuse tout aide de l'état. Je renonce à tout " Et il tient parole, faisant reposer sa réputation et sa fortune sur les portraits et les paysages dont on lui passe de multiples commandes et dans lesquels il peut déployer sans danger son prodigieux talent et son inaliénable sensualité...
Gilles Neret : mille
Dessous, histoire de la lingerie
Dans une boutique de lingerie de la rue des Saint Pères à Paris,
Olivier BARROT présente le livre de
Gilles Néret "1000
Dessous, histoire de la lingerie".