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3,68

sur 2691 notes
Je ne suis pas très fan des romans d'Amélie Nothomb qui ne sont pas autobiographique et pourtant je viens de trouver une exception à cette règle.

J'ai beaucoup aimé ce petit roman qui sur un début simple la rencontre de Textor Textel et Jérôme Angust dans un aéroport va dérouler sur des sujets plus grave.
Le premier aborde le second afin de l'empêcher de lire et lui raconte des épisodes de sa vie quand il a manger les boites destinées aux chats, quand il a souhaité la mort d'un de ses petits camarades et à prier très fort pour que cela arrive.

Puis découle des sujets plus graves que le premier aborde avec le second un viol dans un cimetière puis un meurtre. Je n'en dirais pas plus afin de garder le suspens pour les gens n'ayant pas lu ce livre mais la chute et la fin sont pour moi très bien trouvées.
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J'avais été très surprise du choix du professeur de français de l'un de mes enfants, qui avait inscrit à leur programme de lecture de l'année un roman d'Amélie Nothomb. Pourquoi, mais pourquoi faire lire Amélie Nothomb quand on a le choix entre Zola, Hugo, Stendahl, Camus, Sartre, Flaubert et j'en passe.
Pour essayer de comprendre, j'ai donc lu un roman d'Amélie Nothomb. Celui-là. Et je n'ai toujours pas compris le choix du professeur de français.
On en avait discuté, bien sûr. je n'aime pas laisser des questions sans réponse. Alors je m'étais entendu répondre :" Les jeunes ne lisent pas, de toutes façons, alors autant leur faire lire quelque chose de facile." Si, ils lisent, Madame. Et ils ne lisent pas que Harry Potter (quoique personnellement je sois une inconditionnelle de Harry Potter). Ils lisent et ils lisent encore plus quand ils on un professeur de français qui leur fat aimer les livres et les écrivains. D'ailleurs c'est justement le rôle d'un professeur de français ou je me trompe?
(mais bon, c'est vrai que certains jeunes ne lisent pas du tout. Et ceux-là, j'avoue que je serais même prête à leur mettre entre les mains un livre de la collection Harlequin)
Pour poursuivre sur le même sujet, je me souviens aussi d'une conversation avec un professeur de français de lycée professionnel, il y a quelques années. Je m'étais alarmée de ne voir aucune pièce classique au programme. Et là, je m'étais entendu répondre "De toutes façons, ils n'y comprendraient rien. N'oubliez pas qu'on est dans un lycée professionnel" Il fallait donc en déduire, si l'on suivait le raisonnement de professeur, qu'un élève de lycée professionnel n'a pas droit à la beauté. Autant de monstruosité m'avait rendue muette.

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Lu en une heure, je ne peux pas dire que Cosmétique de l'ennemi m'ait totalement captivée. Ce long dialogue entre un homme et un inconnu, dans un aéroport, alors que l'avion du premier est retardé est un peu ennuyeux. Disons que ni Textor Textel, l'importun, ni Jerôme Angust sa victime ne sont véritablement sympathiques et que leur passe d'arme orale manque d'authenticité. Je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans leurs échanges, ne me sentant pas vraiment concernée par la gêne éprouvée par le premier, pas plus par la perversité du second. Enfin, passé le premier intérêt lié à l'incongruité de la situation, on comprend il me semble assez rapidement où Amélie veut en venir.

Une seule fulgurance pour moi, le court passage où l'auteur évoque « les preuves de l'existence de l'ennemi intérieur » qui a doucement (mais sombrement) résonné en moi : « Je crois en l'ennemi parce que, tous les jours et toutes les nuits, je le rencontre sur mon chemin. L'ennemi est celui qui, de l'intérieur, détruit ce qui en vaut la peine. Il est celui qui vous montre la décrépitude contenue en chaque réalité. Il est celui qui vous met en lumière votre bassesse et celle de vos amis. Il est celui qui, en un jour parfait, vous trouvera une excellente raison d'être torturé. Il est celui qui vous dégoûtera de vous-même. Il est celui qui, quand vous entreverrez le visage céleste d'une inconnue, vous révèlera la mort contenue en tant de beauté. ».

Je connais peu cet auteur, j'avais beaucoup aimé Stupeur et tremblements et Métaphysiques des tubes. Là, je reste sur ma faim, avec le sentiment qu'Amélie Nothomb tenait une très bonne idée mais qu'elle a peut-être un peu cédé à la facilité. L'érudition qui transpire du propos ne suffit pas à rendre le court écrit plus percutant.

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Ce que j'aime beaucoup chez Amélie Nothomb, c'est qu'elle est concise. Ce roman fait 120 pages et tout y est dit; il n'y a rien à ajouter.

Une histoire toute simple: un homme, Jérôme Angust, à l'aéroport attend son avion en retard. Soudain un inconnu l'interpelle, lui parle sans arrêt. Cet importun s'appelle Textor Textel. Déjà ce nom est extraordinaire, une subtile allitération en t, en x, propice au bégaiement. Pendant longtemps, j'ai cherché ce qui se cachait derrière ce nom mais finalement j'ai abandonné sans trouver. Si vous avez la clé, je suis preneur.

Textor Texel harcelle Jérôme, l'empêche de lire et assez vite (oui, il n'y a que 120 pages), le ton monte. Il est clair que nos deux protagonistes ont un point commun: une femme. S'ensuit des anecdotes choquantes sur le passé de cette femme.

Le texte est n'est quasiment composé de dialogues ce qui augmente considérablement le rythme alors que l'action se limite à un sinistre hall d'aéroport. Mais quelle verve, quel face à face: d'un côté Jérôme, sobre mais ironique et de l'autre, Texel, provocateur, vindicatif et exubérant. Amélie Nothomb nous apporte ici toute les qualités de sa plume: acide, corrosive, ironique, directe... Il y a même quelques passages d'anthologie.

Ce court roman est une véritable leçon d'écriture. Tout y est calculé: le rythme, les dialogues, la divulgation des secrets se fait au compte-goutte afin de ne laisser aucun répit au lecteur. Tout nous pousse, nous lecteurs, à dévorer ce livre d'un coup. En un mot: EFFICACE. Comme quoi, nul n'est besoin d'écrire des romans-fleuves pour faire un grand moment de littérature.

Parmi les autres romans d'Amélie Nothomb, il fait partie de mes préférés tout comme "L'hygiène de l'assassin", "Les catilinaires", "Acide sulfurique"... le seul qui ne m'ait pas convaincu, jusqu'à présent, reste "Le Robert des noms propres" mais tout est une question de goût voire de moment de lecture.
Lien : http://guidelecture.blogspot..
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Encore un Amélie Nothomb et... encore un roman génialissime !
Dans "Cosmétique de l'ennemi ", Nothomb signe un dialogue d'une centaine de page entre un meurtrier et sa "victime verbale". La scène se déroule dans la salle d'attente d'un aéroport, où un étrange hollandais aborde un autre homme se rendant à l'étranger pour affaires. le dialogue tourne à l'absurde - du moins en apparence - et l'autrice parvient avec brio à encrer cet échange comme une narration fluide et puissante.
le retournement de situation final est, certes peu crédible, mais bien trouvé et renversant tout le reste du livre... ce qui donne envie de le relire au regard de cette révélation !
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Court et synthétique, ce huis-clos ne présente aucun échappatoire, ni pour le lecteur, ni pour le personnage. Une plume caractéristique que l'on reconnaîtrait entre mille et un art du dialogue comme seule Nothomb sait les faire.

Les thèmes exploités n'en sont pas moins identifiables, renouvelés par une verve toujours plus étonnante : les âffres psychologiques d'un personnage autant tortueux que torturé, les désidératas d'une religion qui souffre de la modernité, les élucubrations d'un psychopathe fascinant...

Avec une violence contenue, toujours au bord du politiquement correct, Nothomb évoque les rapports étroits entre la sexualité, la nourriture, l'amour et la mort, mélangeant encore et encore ce quator ravageur, au-delà du bien et du mal et désarçonne le lecteur lambda peu habitué à ce que ses certitudes et son ordre des choses soient détournés.

Enfin, c'est avec une étonnante perspicacité qu'elle interroge l'absurdité de toute chose humaine, renouvelant avec brio les questionnements sans fin que l'existentialisme n'a toujours pas réglès.
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Pas de résumé pour cette critique.

Amélie Nothomb, parfois on aime, parfois on n'aime pas...
Son écriture est délicieusement loufoque !

C'est ce que j'aime dans ses romans, ça se lit comme des petits bonbons, on les déguste, on les savoure, on garde le goût en bouche quelques minutes et ensuite on passe au suivant...

Alors, au suivant !
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Jérôme Angust, dont le vol pour Barcelone se voit retardé et qui s'installe pour lire en attendant, est abordé par un homme disant s'appeler Textor Texel, être Hollandais, et qui s'impose ni plus ni moins à lui par une conversation non sollicitée et choquante dans les propos abordés. Il a beau faire, il ne peut dissuader l'intrus, qui en plus se sait intrusif mais n'en a que faire. Sorte de roman policier intérieur dont il ne faut en dire plus, j'ai davantage apprécié cette relecture qu'au moment de sa parution en 2001.
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Mon troisième livre d'Amélie, je ne suis donc pas un inconditionnel, et ce n'est pas avec cette lecture que je le deviendrais...
Certes je ne me suis pas ennuyé, cette partie de ping-pong verbal était suffisamment animée pour se laisser suivre plaisamment, cela dit, il y manquait les ingrédients essentiels pour être vraiment passionnante.
Je ne dévoilerais rien de l'intrigue et donc je resterais au niveau du ressenti en disant que j'ai trouvé le récit laborieux et les répliques souvent prévisibles (et répétitives).
J'avais (si l'on peut les comparer) préféré l'hygiène de l'assassin.
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Oh, purée, ce qu'il m'a gonflé ce livre !!!
En fait, c'est surtout quelques mois après l'avoir lu que j'en ai voulu à A. N. de l'avoir commis.
Je m'explique : je suis assez cinéphile, et il se trouve que je n'avais pas encore vu l'excellentissime "Fight club" à l'époque où j'ai lu "Cosmétique de l'ennemi". Lorsque, enfin, j'ai l'occasion de voir ce film dont j'ai tant entendu parler et dont il ne faut SURTOUT pas dire grand chose pour ne pas gâcher le "plaisir" de la découverte... Je tombe de mon canapé, troublée par les similitudes entre les deux fins.
Je vous conjure donc de regarder "Fight club" plutôt que de lire ce roman assez moyen et ( informations prises) complètement pompé sur le scénario du film.
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