Le pays des merveilles.
Non, ce n'est pas
le pays des merveilles.
Jesse a échappé au massacre de sa mère,de son frère et de ses soeurs qui a été commis par son père. Il est recueilli par son grand-père qui ne parle pas, puis par sa tante qui l'abandonne dans un orphelinat et enfin par une famille de personnes obèses et déséquilibrées, dont le père médecin projette son ambition délirante sur Jesse.
Le livre relate ensuite la trajectoire professionnelle et personnelle de Jesse qui devient chirurgien, fonde une famille, et part dans la dernière partie du roman, à la recherche d'une de ses deux filles qui a pris la fuite dans un pays marqué par la violence et par la guerre du Vietnam.
JCO nous parle de l'ascension sociale d'un homme qui semble ne pas avoir vraiment de personnalité, ou qui a des personnalités multiples -il change d'ailleurs plusieurs fois de noms au cours du roman-, et qui, à aucun moment ne se réfère à ce qui s'est passé dans son enfance.
Quel est le moteur de Jesse ? Est-ce la résilience, l'opportunisme, le mimétisme et la soumission à des personnalités qui le dominent mais l'amènent aussi à se dépasser ?
On retrouve ici de nombreux thèmes récurrents dans l'oeuvre de JCO : les neurosciences, le fonctionnement du cerveau, la mémoire et les souvenirs...
JCO nous dépeint une Amérique peuplée d'individus monstrueux, charismatiques et dominateurs.
Publié en 1971,
le pays des merveilles, l'un des premiers romans de JCO, ne fait peut-être pas partie de ses meilleurs livres, mais il est assez fascinant car, au travers des obsessions qu'elle y développe, il préfigure bon nombre des ouvrages écrits ultérieurement.
Enorme fan de
Joyce Carol Oates pour laquelle je nourris une passion depuis ma lecture des Chutes, je me suis fixée l'objectif de lire l'ensemble de ses romans, …