One Piece, tome 2 : Aux prises avec Baggy et ses hommes

• « One Piece, tome 2 : Aux prises avec Baggy et ses hommes » de Eiichirô Oda, publié chez Glénat.

• Deuxième tome, me voilà ! Pour ceux qui ont lu mon avis sur le premier tome, vous pouvez directement passer aux paragraphes qui suivent [Le manga], celui du dessous étant un copier-coller du précédent tome pour communiquer sur l'offre gratuite du moment.

Grosse année pour la série de mangas d'Eiichirô Oda, avec des derniers chapitres et épisodes de l'adaptation animée qui annoncent du lourd (je parle comme les mecs cools pour me sentir moins vieux..) pour la suite des aventures du futur roi des pirates et la sortie de l'adaptation Netflix en prises de vues réelles qui cartonnent déjà dans tous les pays ayant accès à la plateforme. Je suis de ces fous qui ont eu la patience de regarder l'animé et ses plus de mille épisodes (le manga n'est toujours pas terminé pour ceux qui ne le savent pas.) et je suis ce que l'on peut appeler un fan de l'univers One Piece, même si avec le temps, on peut lui reconnaître nombre de défauts. J'ai évidemment regardé l'adaptation Netflix dont je parlerais dans un petit encart de cet avis. Pour ceux que cela intéresse, il est possible d'accéder gratuitement et légalement aux douze premiers tomes de la série manga, le lien officiel pouvant être très facilement trouvé dans les sites d'actualités.

[Le manga]

• Tout est dans le titre de ce deuxième tome, Luffy et ses deux compagnons de route confrontent l'équipage de Baggy le clown, un dangereux et loufoque capitaine ayant avalé l'un des fameux fruits du démon : celui de la fragmentation. Un combat qui ne se terminera pas dans ce tome, la véritable bataille contre Baggy prenant place dans le tome suivant. Bien que l'équipage du saltimbanque puisse paraître ridicule, on nous présente l'aspect dangereux de la vie de pirate, et notamment des ennemis utilisant des pouvoirs octroyés par l'ingestion d'un fruit du démon. One Piece dédramatise beaucoup cet aspect par un style s'inspirant du cartoonesque et des mangas d'Akira Toriyama, tout en traitant de sujet qui deviendront progressivement important.

• On en apprend davantage sur le village attaqué par le bouffon au gros nez, les chapitres nous présentant deux de ses combattifs habitants, un chien nommé Chouchou et le maire du village Buddle. Ce qui nous intéressera le plus ici est le cas de Chouchou, un chien ayant décidé coûte que coûte de défendre la boutique que son maître lui à confier en son absence, celui-ci ayant succombé d'une maladie à l'hôpital. Cette histoire d'un chien attendant inlassablement est tirée d'une histoire célèbre du Japon, celle de Hachiko, un chien devenu célèbre au Japon pour avoir attendu chaque jour pendant dix ans son maître décédé à la gare de Shibuya. L'animal a eu droit à sa propre statue commémorative dans cette même gare, a fait l'objet d'une adaptation filmique et a également inspiré un épisode de la série d'animation Futurama. le mangaka s'inspire énormément de notre monde et de sa culture pour créer son univers, et nombre des situations et personnages qu'il met en scène sont inspirés de faits ou personnes réelles. Je n'en avais pas parlé dans le tome précédent, mais Zoro est évidemment inspiré du célèbre héros espagnol pour son nom, mais aussi pour ses talents d'épéiste.

[Un petit mot sur son adaptation en prises de vues réelles]

• Si dans la bande-annonce diffusée par Netflix avant la diffusion de la série avait de quoi inquiétée le futur public, l'apparition de Baggy avait tout de même beaucoup titiller l'intérêt des fans. L'interprétation du clown semblait lui octroyer un côté beaucoup moins bouffonesque, plus inquiétant et dangereux. Et franchement, le traitement de ce personnage n'a fait que bonifier cet arc.

On peut regretter que cet arc soit plutôt vite essoré, tranchant une bonne partie de l'intrigue autour du village, ses habitants, et même les nombreux assaillants de l'équipage de Baggy le clown, mais c'est peut-être l'une des meilleures modifications qu'il était possible d'offrir au public. Baggy reste un bouffon d'une certaine manière, mais bénéficie d'une réécriture intelligente. Il devient tantôt plus intéressant, inquiétant et dangereux, ce qui ne fait pas de mal. L'interprète du personnage est lui aussi au top et se donne visiblement à fond, je recommande d'ailleurs de voir les différentes vidéos promotionnelles diffusées tout au long de la sortie de la série pour voir à quel point les acteurs joue le jeu à fond ! Enfin, avoir mis en lumière certains liens entre Baggy et le modèle pirate de Luffy qu'est Shanks, et l'avoir également lié à l'arc d'Arlong est une bonne manière de lier l'aventure pour les épisodes qui suivront.

[La petite voix de la fin]

• L'univers du mangaka n'en est qu'à ces balbutiements, avec un début sympathique qui n'est pas non plus des plus transcendants.

Gum Gum Pistol !

Dans ce tome 2, pour se débarrasser des hommes de Baggy le clown pirate Nami vend Luffy à ses poursuivants. Regrettant sa trahison, elle combat aux côtés de Zorro pour le sauver mais Baggy est invulnérable car ayant lui aussi mangé un fruit du démon il dispose du pouvoir de fragmentation (un vieux truc de shonen existant depuis les années 1950, mais ici très utilisé). La team Luffy est contrainte à la fuite, mais avec un Zorro grièvement blessé elle ne peut pas aller bien loin… Baggy fait alors appel à son lieutenant Morge, le dresseur de fauve déguise en fauve, et son fidèle lion géant Richy. (Je suppose que je devrais être mort de rire, mais pas du tout en fait)

On suit ensuite un épisode avec Chouchou, le fox-terrier qui défend la boutique de croquettes de son défunt maître, et le maire Buddle qui ressemble à un caniche et défendre son village à lui tout seul. Luffy est très en colère (page 108 on dirait trait pour trait Natsu en colère : encore un plagiat d’Hiro Mashima de "Fairy Tail") que Morgue et Richy aient blessé physiquement et moralement Chouchou et les éclate en deux attaques.

Pour débusquer la team Luffy, Baggy se met à tout détruire avec « boulet spécial baggy ». Le maire Buddle le provoque en duel, mais Luffy l’assomme pour éviter qu’il soit blessé. Il effectue un retour à l’envoyeur à l’aide de son chewing balloon, sans effet sur Baggy (qui s’est servi de son équipage comme bouclier humain) et son lieutenant Carnage l’Acrobate (qui s’est servi de Richy comme bouclier animal). Pas fan de l’assassin saltimbanque qui combat en monocycle… Que Zorro éclate avec son Demon Slash, gros plagiat de l’Aban Slash de "Dragon Quest : la Quête de Daï". Maintenant place au combat des chefs entre Luffy et Baggy !

Luffy continue sa quete, afin d'avoir un équipage pirate. Il fait la rencontrede Nami, une grande voleuse, qui déteste les pirates. Luffy essaye de la convaincre de faire partie de son équipe. le chapeau de paille croise aussi la route de Baggy le clown. Un affrontement oppose les deux équipes pirates.

A coté des "bagarres", il y a aussi un aspect plus touchant. Luffy meme si il est capable de tout pour réaliser son reve, montre son grand coeur.

J'apprécie réellement les petites appartées de l'auteur entre chaque chapitre.

Deuxième tome de ce shonen, lu rapidement après le premier, ce qui montre la grande réussite de ce manga: l'envie de connaître la suite.

Les nouveaux personnages apparaissent à un rythme soutenu, tant du côté des acolytes du héros, des ennemis que des personnages secondaires mais qu'on sent avoir un potentiel de réapparition plus loin dans le récit.

Moi qui suit plus adepte de BD et de comics, je m'étonne de ne pas être plus gêné par l'absence de colorisation, hormis pour les couvertures. Ce qui caractérise le dessin est le travail sur le mouvement, impressionnant dans les scènes d'action et de destructions, très présentes particulièrement dans ce tome. La violence n'est que très peu sanguinolente, mais arrive à impressionner par d'autres biais.

L'humour est toujours un élément essentiel du récit, du côté loufoque et absurde. En résumé simpliste "C'est con, mais c'est drôle !".

La création d'un univers personnel est également intéressante, à voir si la suite du mange permettra de mieux s'y retrouver dans la géographie, sans avoir à recourir aux sites Internet existant.

En poursuivant leur voyage, Luffy et Zorro font la connaissance de la jolie et espiègle Nami, une voleuse spécialisée dans le dépouillement de pirates qui va les rejoindre dans leur aventure. J'ai un gros coup de coeur pour la personnalité de cette fille. C'est une carapace au coeur tendre que les épreuves de la vie auront rendu plus forte. Elle ne perd jamais le nord qu'importe les circonstances et le danger, elle arrive toujours à sortir son épingle du jeu en rivalisant de malice pour mettre tous les intérêts de son côté.
Sa ruse et son côté terre-à-terre contrastent parfaitement avec le comportement absurde de Luffy qui ne rate aucune connerie. Pour des raisons personnelles, on apprend qu'elle déteste les pirates et sait par expérience qu'il est plus sage de ne pas leur faire confiance. Quant aux garçons, ils sont aux prises avec Baggy et ses hommes pour une bagarre des plus explosives !