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EAN : 9782718605074
159 pages
Galilée (24/09/1998)
3/5   2 notes
Résumé :


Le big bang du virtuel
Paul Virilio nous alerte. Nous allons perdre le contrôle. Avec l'accélération des progrès techniques et de l'informatique, dématérialisation, déréalisation, défactualisation des choses et "défaite des faits" nous menacent. Même nos corps sont en danger de virtualisation par la technologie.
Or, ceci ne peut laisser indifférent un chef d'entreprise à l'ère de la mondialisation et d'internet, celle aussi de la gestio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Paul Virilio est un penseur des plus singuliers, l'écouter et le lire c'est prendre le risque de regarder et écouter et comprendre différemment le monde en devenir.
Cependant, ce livre m'a donné du fil à retordre même si j'avais déjà une idée de sa pensée pour avoir déjà visionné quelques vidéos sur les thèmes qui lui sont chers, les technosciences, l'accélération du monde et ses conséquences sur l'homme, l'économie, l'environnement, …. Car c'est un livre dense et je dirais complexe, à la mesure de la complexité de notre monde actuel.
Pour faire court, il s'agit d'une critique du cybermonde qui selon lui nous réserve nombre de conflits futurs (guerres de l'information), et tire la sonnette d'alarme sur les aliénations créées par les technosciences qui risquent de nous mener rien moins qu'à un nouveau Babel des savoirs.
Ce livre m'a beaucoup donné à réfléchir, mais comme nombre de notions et surtout leurs implications globales ne m'étaient pas familières, j'en referai une nouvelle lecture réfléchie car c'est passionnant.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La globalisation des échanges n’est donc pas économique, comme on se plaît à le répéter depuis l’essor du marché unique, elle est d’abord écologique et intéresse non pas uniquement la pollution des substances, avec, par exemple, l’effet de serre atmosphérique, mais aussi la pollution de distances et des délais qui composent le monde de l’expérience concrète.
Autrement dit, la globalisation concerne l’effet de serre dromosphérique de l’enfermement dans l’accélération limite des télécommunications.
« Le temps du monde fini commence », décrétait Paul Valéry dès les années 20. Avec les années 80, le monde du temps fini débute. Devant cette finition intempestive de toute durée localisée, l’accélération de l’histoire récente vient buter contre le mur du temps réel, ce temps mondial et universel qui supplantera, demain, l’ensemble des temps locaux qui avaient su faire l’Histoire.
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Ainsi, derrière la propagande libertaire pour une démocratie directe (live), susceptible de renouveler la démocratie représentative des partis politiques, se met en place l’idéologie d’une démocratie automatique où l’absence de délibération serait compensée par un « automatisme social » semblable à celui du sondage d’opinion ou à la mesure d’audience de la télévision.
Démocratie-réflexe et sans réflexion collective, où le conditionnement l’emporterait sur la « campagne électorale », et où le caractère « démonstratif » du programme des partis céderait le pas au caractère strictement « monstratif » et spectaculaire d’un dressage des comportements individuels dont la publicité a depuis longtemps testé les paramètres.
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Si la vérité est ce qui est vérifiable, la vérité de la science contemporaine est moins l’ampleur d’un progrès que celle des catastrophes techniques qu’elle provoque.
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Chacun le sait, si ce qui est excessif est insignifiant, « une science sans conscience n’est que ruine de l’âme » et une technoscience sans conscience de sa fin prochaine n’est jamais un sport qui s’ignore !
« Sports de l’extrême », ceux où l’on risque volontairement la mort, sous prétexte d’atteindre une performance-record.
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Il semble utile de dénoncer la confusion soigneusement entretenue entre le savant et le champion, l’aventurier qui se porte avec violence à l’extrémité de ses limites physiques et l’homme de laboratoire qui s’aventure, à son tour, jusqu’aux limites éthiques celles-là, celui qui éprouve l’exaltation de jouer, plus que sa propre mort, celle du genre humain !
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Lorsqu’il y aura cinq millions de live cameras réparties dans le monde et plusieurs centaines de missions d’internautes susceptibles de les observer simultanément sur leurs consoles, nous assisterons au premier KRACH VISUEL, et la soi-disant télévision cédera alors la place à la télésurveillance généralisée d’un monde où la fameuse bulle virtuelle des marchés financiers aura cédé la place à la bulle visuelle de l’imaginaire collectif, avec le risque afférent de l’explosion de la BOMBE INFORMATIQUE, annoncée dès les années 50 par Albert Einstein lui-même.
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Videos de Paul Virilio (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Virilio
Ingénieur agronome, docteur en histoire des sciences et docteur en théologie, Jacques Arnould s'intéresse aux relations entre sciences, cultures et religions, avec un intérêt particulier pour deux thèmes : celui du vivant et de son évolution et celui de l'espace et de sa conquête. Il a consacré plusieurs ouvrages et articles d'histoire ou de théologie au domaine du vivant. Suite à la poussée de fièvre créationniste en France, à partir de janvier 2007, il a été sollicité par différents milieux, scientifiques, pédagogiques ou religieux, pour informer les publics de l'existence des courants créationnistes, de leur histoire, des questions qu'ils posent à nos sociétés. L'année 2009, consacrée à Darwin, a montré comment les idées de ce savant et de ses successeurs continuent à interroger nos contemporains et les invitent à des interrogations plus philosophiques. Il est également expert éthique au Centre national d'études spatiales (CNES), un poste encore un peu unique dans le monde de l'astronautique. Pourtant, cela rejoint une vraie attente de la part du public, mais aussi des acteurs et des dirigeants, leurs motivations ne pouvant en effet plus être les mêmes qu'il y a quarante ou cinquante ans.
Conférence : Construisons-nous notre propre cachot ? 30 juin 2022, 16h - 16h45 — Amphi 34A
Paul Virilio était maître-verrier, mais il ne s'est pas contenté d'habiller de lumière le vide creusé dans nos édifices de pierre et de verre. Sa pensée, aussi élégante qu'une voûte gothique, aussi audacieuse qu'un voile de béton, a scruté, critiqué, analysé nos constructions techniques, sociales et politiques jusque dans leurs recoins les plus cachés, leurs fondations les plus fragiles, leurs zones les plus dangereuses. Il a rappelé la finitude de notre monde, ce cachot dont parlait Blaise Pascal ; il a dénoncé les dérives de la technologie, les excès de la vitesse ; il a annoncé les accidents, les catastrophes à venir. Il a aussi échafaudé des plans pour habiter le vide, pour construire le futur. Il avait pour devise : « Rien derrière, tout devant. »
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