Patterson, première !
Personnification du verre à moitié plein ou à moitié vide.
A moitié plein :
Le psychopathe manipule et extermine avec brio. Personnage attachant ( visiblement gros amateur des noeuds de marin sur drôlesse en détresse ) et tranchant ( petite préférence pour la nuque ), il attire une sympathie immédiate et entière.
Le scénario de base est bien ficelé, la sauce prend d'entrée de jeu.
Une première partie enlevée faisant la part belle à ces troubles de la personnalité si trognons. Les personnages sont bien campés ( remerciements z'émus aux tentes Quechua ), l'écriture précise et suggestive, le lecteur est ferré, y a plus qu'à dérouler.
A moitié vide :
Et là, c'est le drame. D'un psychopathe pervers plutôt doué dans son boulot, l'auteur nous dresse ensuite le portrait d'un serial killer en mal de célébrité. Closer, Détective et autres journaux d'investigation du même acabit n'étant pas assez hype pour lui, c'est tout naturellement vers notre journaliste enquêteur, Ben Hawkins, qu'il va se tourner pour un moment d'anthologie digne des plus beaux épisodes de confessions intimes. Là j'ai envie de te dire non James. Pourquoi se tirer une balle calibre 12 dans le pied alors que le canevas de base était solide et ne demandait qu'à être un peu plus étoffé ? Hein, dis, pourquoi tant de laine ?
Ce
Bikini, c'est un peu un tir à la Zlatan du milieu de terrain qui atterrirait sur la transversale. L'idée est géniale, la réussite pas vraiment au rendez-vous. Une chose est certaine, ce Patterson avait néanmoins un petit goût de reviens-y, ce que je ferai très rapidement incessamment sous peu dans un futur très proche !