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Étienne Menanteau (Traducteur)
EAN : 9782757808092
311 pages
Points (03/04/2008)
3.39/5   73 notes
Résumé :
À presque quarante ans, Lorenzo Brown sort enfin de prison. Bien décidé à se tenir à carreau, il s'investit corps et âme dans une association de défense des animaux mal-traités. Mais dans les quartiers les plus miséreux de Washington D.C., le pouvoir reste entre les mains des patrons de la drogue. Et voici Brown à nouveau embringué dans le cycle infernal de la violence...

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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
3,39

sur 73 notes
Lorenzo Brown, la presque quarantaine amochée, est rangé des bagnoles.
Fini les conneries, il va tout donner pour son nouveau taf qui verse dans la cause animale.
Pas le choix, Rachel Lopez, sa contrôleuse judiciaire, et accessoirement véritable enseigne au néon pour les AA, y veillera.
Mais difficile de faire table rase du passé après avoir longtemps côtoyé les deux actuels barons de la drogue visiblement enclins à envoyer valser leur pacte de non-agression.

Pas le meilleur mais un Pelecanos quand même !
L'auteur aime écrire sur la rédemption.
La possibilité que possède tout un chacun de s'affranchir de son passé.

Moins puissant et complexe que bon nombre de ses écrits, Drama City joue à fond la carte "j'appuie graduellement sur le curseur tension" et fait le job.
Un environnement aux relents de poudrière, des personnages à la rue et toujours sur la corde raide, l'association de ces deux facteurs fonctionne à plein pour qui sait les combiner habilement.
Pelecanos est de ceux-là, pour le meilleur et le plus moins pire.

A découvrir cependant pour compléter l'univers d'un auteur qui s'inscrit pleinement dans la grande tradition des polars de rue.
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« Drama city » est considéré comme un roman mineur dans la biblio du natif de Washington. Pas forcément d'accord. On retrouve les thèmes de prédilection de Pelecanos, ( peut-on échapper à son destin quand les cartes distribuées au début sont défavorables ? La violence, la drogue sont t'elles inévitables dans les quartiers « dits sensibles » par nos chers élus.
La question centrale du roman étant de savoir de quel côté de la ligne va se retrouver Lorenzo à la fin et à quel prix.
Le duo Lorenzo Brown et Rachel Lopez (l'ex taulard et son agent de probation) fonctionne plutôt bien, et Pelecanos de montrer que les préjugés sont tenaces.
Et même s'il nous surprend moins que dans certaines de ces autres histoires Washingtoniennes, malgré tout, il faut bien avouer qu'il s'est y faire pour nous tenir en haleine jusqu'au dernières pages. Un polar social plutôt attachant Et rien que pour ça, « Drama city » mérite qu'on y jette un oeil, et même les deux.

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A Washington, un ancien drogué et membre d'un gang, Lorenzo, s'efforce à sa sortie de prison de laisser derrière lui cette partie de sa vie et de s'en construire une nouvelle grâce à son travail de sauvetage des animaux maltraités.
Son agent de probation, Rachel, est une alliée dans ce nouveau départ. Mais elle aussi doit lutter contre ses propres démons. En fait, dans ce quartier pauvre, chacun semble prisonnier de son passé, de ses liens avec les autres membres des gangs, de l'image qu'il croît devoir donner de lui. Quelques-uns semblent ne ressentir aucun sentiment, et tuent comme on allume une cigarette.
Finalement un livre que j'ai trouvé assez sombre, mais que j'ai aimé et qui me restera en mémoire. Peut-être plus un roman social qu'un véritable polar.
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Mouais. Bof. Triple-bof (oui, tout à fait, sans même passer par le double-bof).
La couverture noire de la collection « Policier » chez Points me laissait imaginer autre chose. Quelque chose de plus… heu… policier ?

Bon reprenons depuis le début. Lisons la quatrième de couv' qui, finalement, donne une bonne idée de ce qu'on va trouver dans Drama City.

« À presque quarante ans, Lorenzo Brown sort enfin de prison. Bien décidé à se tenir à carreau, il s'investit corps et âme dans une association de défense des animaux maltraités. Mais dans les quartiers les plus miséreux de Washington D.C., le pouvoir reste entre les mains des patrons de la drogue. Et voici Brown à nouveau embringué dans le cycle infernal de la violence… »

Il manque là-dedans la mention du second personnage principal de ce livre, Rachel Lopez, une sorte d'assistante sociale chargée de suivre la réinsertion d'anciens détenus dans la vie active. Elle leur rend visite régulièrement pour vérifier qu'ils ont bien décroché de la drogue (ou pas), cherchent du boulot (ou pas), etc… Il s'agit d'une latina avec une double-vie censée être mystérieuse ( !).
Bon, supposons effectivement qu'il ait été fait mention de Rachel Lopez en quatrième de couv', et bien on s'y retrouve à peu près… Pendant au moins la première moitié du livre il ne se passe rien du tout du « cycle infernal de la violence » promis (non que j'aime tellement la violence, mais bon, un chouïa d'action, quand même…). On a plutôt droit à une sorte de reportage sur le quotidien d'une assistante sociale en charge d'anciens détenus, celui d'un employé de la Humane Society (qui s'assure du bien-être des animaux de compagnie), le fonctionnement du milieu de la drogue à Washington… Et même une fois que l'action est déclenchée, je dois avouer que j'ai été plutôt déçue, étant donné qu'on ne trouve rien de l'ordre du policier ou de l'enquête dans l'histoire. Zéro suspense non plus, donc on ne peut pas parler de thriller.

Que dire des personnages ?
Lorenzo n'est pas trop mal réussi à mon avis, bien que peut-être un peu idéalisé : ce bad boy black qui, après 8 ans de prison, revient dans le droit chemin est un peu trop beau pour être vrai mais bon, mettons. Il a fait « des erreurs » ( !) mais ne les refera pas, il ne renie pas son passé mais regarde vers l'avenir… Un bel exemple de réinsertion, quoi.
J'ai trouvé que Rachel était un peu effleurée par moment : si j'ai bien compris, ce personnage est censé avoir une psychologie complexe et j'ai trouvé que l'écriture n'en rendait pas bien compte, car elle cherche à nous faire déduire des actes de Rachel ce qui se passe dans sa tête alors que c'est loin d'être parlant.
Et juste un mot sur les « patrons de la drogue » : bon, certes je n'y connais rien. Mais le peu que j'ai vu dans des films me fait dire que ces caïds-là (il y en a 2, chefs de 2 « clans » pas franchement rivaux, mais clans tout de même) ne sont pas très crédibles. Leur comportement de pères de famille soucieux de leurs petits gars alors qu'ils ont au max 40 ans m'a paru des plus improbables. A la limite, ils auraient été à la tête d'une énorme mafia, pourquoi pas ; mais là, avec leur répartition des carrefours d'un quartier pour la vente de drogue, je n'imagine pas de tels discours paternalistes et « bon gars », à la « bah, que voulez-vous, faut bien vivre comme on peut, ma brave dame ! ». Peut-être que c'est une fausse idée que je me fais de ce milieu, toujours est-il que ça m'a paru peu crédible.

Enfin juste un mot sur quelque chose que j'ai relevé plusieurs fois dans la forme : il y a parfois un gros décalage dans les niveaux de langage au sein-même de la narration. le passage du livre où c'est le plus flagrant est la seule scène de sexe du livre, où le langage devient particulièrement grossier alors que cela n'est pas justifié du tout. Je ne sais pas si le texte en version originale comportait ces décalages ou si c'est un souci de traduction, mais je l'ai remarqué à plusieurs endroits.

En conclusion, je dirai donc que ce fut une déception. Dommage !
Merci à Babelio pour m'avoir permis de le lire tout de même !

Un petit extrait qui vous explique le titre du livre, à base de jeu de mots sur le D.C. de « Washington D.C. »… Il s'agit d'un dialogue entre Nigel Johnson (qui parle en premier), le chef de la bande dont a fait partie Lorenzo avant de faire de la prison, et Lorenzo. L'explication est du traducteur.

p. 278

« (…)Tu te rappelles l'époque où Washington avait été rebaptisée Dodge City1 ?
- C'était un coup des journalistes. Ceux qui ont la trouille de venir dans les quartiers sur lesquels ils pondent des articles.
- Les gens ordinaires ne supportaient pas qu'on appelle leur ville comme ça.
- Ils avaient raison. Il aurait mieux valu l'appeler Drama City.
- Un peu comme les deux visages suspendus au-dessus de la scène dans certains théâtres, celui qui sourit et celui qui pleure…
- Cette ville a plus que deux visages.
- En tous cas, maintenant, toi, t'es du bon côté. Celui des gens qui se lèvent pour aller bosser. de ceux qui lavent leurs voitures dans la rue, s'occupent de leurs jardins et regardent grandir leurs enfants.
- Peut-être. »

1 : Allusion à un album hip-hop de Go Go Posse sorti en 1988, et qui s'intitulait DC don't stand for Dodge City, soit « DC [Washington DC], ça n'a rien à voir avec Dodge City » (ville légendaire du Far West, livrée jadis aux bandits et à la violence aveugle).
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Lorenzo Brown a encore des amis. Et un peu de famille qui l'estime. Il s'est trouvé un boulot qu'il apprécie et ses collègues ont une bonne opinion de lui. S'il continue comme ça, il finira par y arriver. Et réussir sa nouvelle vie. Sorti depuis peu de prison, Brown s'est complètement investi dans son job. Il n'aime vraiment pas ceux qui maltraitent les animaux, alors, se promener au volant de sa camionnette pour dresser des PV pour mauvais traitement ou recueillir des chiens battus, ça lui plait.
Rachel Lopez aussi aime son boulot. Elle est agent de probation, et des types comme Brown, qu'elle voit revenir dans le droit chemin, ça lui donne du coeur à l'ouvrage, ça lui remonte le moral. Ca lui fait se sentir utile et aussi, ça lui permet d'oublier son problème d'alcool et ces soirées de débauches auxquelles elle essaie vaille que vaille d'échapper. Brown a beaucoup d'estime pour Rachel et cette dernière en a autant à son égard.
Nous sommes à Washington D.C., cité rongée par la drogue et où quelques caïds règnent en maitres sur des quartiers bien déterminés. Ces caïds, c'est l'ancien monde de Lorenzo, celui qui l'a envoyé en taule et avec lequel il ne veut plus rien avoir à faire. Mais un jour, il est appelé pour mettre fin à des combats de chiens dans un hangar abandonné. Parmi les participants et les parieurs, Lorenzo retrouve plusieurs anciennes connaissances, dont certaines tenteront de l'impressionner. Trop sage depuis trop longtemps, fatigué de ne plus riposter face à la stupidité, Brown ne s'en laissera cette fois pas conter.
La force de Pelecanos, c'est sans doute d'appliquer à la lettre un vieux précepte d'écrivain : ‘parle de ce que tu connais'. La rue, la drogue, les quartiers difficiles, la violence : c'est son truc. Comme journaliste d'abord, puis comme réalisateur et comme écrivain ensuite. La crédibilité voilà qui caractérise sans doute le mieux ses romans. On s'y sent comme dans une réalité à laquelle on n'échappe que parce qu'on a eu la chance de naître au bon endroit. Pas de place ici pour la poésie ou l'improbable. Les destins croisés de Brown et de Lopez respirent le vécu et sont débarrassées de toute envolée sensationnaliste ou pleurnicharde. A l'image de la série télé ‘The Wire' au scénario de laquelle l'auteur a participé, la tension et le suspense dégénèrent rarement en violence : tout l'art de Pelecanos réside dans une mise en place longue et précise –et toujours captivante- des éléments qui vont y conduire avec certitude. Mais également avec surprise. Car elle ne frappera jamais là où le lecteur s'y attendra le plus. Si vous pensiez que le roman noir était mort, tué par le roi thriller, détrompez-vous : il est toujours présent, mais il a délaissé ses oripeaux des années '50 pour assumer pleinement ceux de notre époque. Ceux que lui dessine George Pelecanos lui vont comme un gant.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Tu te rappelles l’époque où Washington avait été rebaptisée Dodge City ?
- C’était un coup des journalistes. Ceux qui ont la trouille de venir dans les quartiers sur lesquels ils pondent des articles.
- Les gens ordinaires ne supportaient pas qu’on appelle leur ville comme ça.
- Ils avaient raison. Il aurait mieux valu l’appeler Drama City.
- Un peu comme les deux visages suspendus au-dessus de la scène dans certains théâtres, celui qui sourit et celui qui pleure…
- Cette ville a plus que deux visages.
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[…] Le deal, c’est juste une infime partie de ce qui se passe ici. Tu te rappelles l’époque où Washington avait été rebaptisée Dodge City* ?
– C’était un coup des journalistes. Ceux qui ont la trouille de venir dans les quartiers sur lesquels ils pondent des articles.
– Les gens ordinaires ne supportaient pas qu’on appelle leur ville comme ça.
– Ils avaient raison. Il aurait mieux valu l’appeler Drama City.
– Un peu comme les deux visages suspendus au-dessus de la scène dans certains théâtre, celui qui sourit et celui qui pleure…
– Cette ville a plus que deux visages.

* Allusion à un album hip-hop de Go Go Posse sorti en 1988, et qui s’intitulait DC Don’t Stand for Dodge City, soit « DC [Washington DC], ça n’a rien à voir avec Dodge City » (ville légendaire du Far West, livrée jadis aux bandits et à la violence aveugle (NdT).
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Pendant que tu y es, tu fais semblant de donner un coup de ciseaux. Pour lui expliquer que tu vas lui couper les roupettes.
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Vidéo de George P. Pelecanos
Plongée dans l'univers sombre et captivant du polar français, la talentueuse auteure nous entraîne une fois de plus dans les méandres de l'enquête criminelle avec son dernier roman, "Reine" paru aux éditions Denoël. Après le succès retentissant de "18.3: Une année à la PJ", adapté brillamment par Dominik Moll dans "La Nuit du 12", Pauline Guéna confirme son statut de nouvelle reine du genre. Après une incursion dans l'édition et une carrière de ghostwriter, elle trouve sa voie dans l'écriture, sous les conseils avisés de George Pelecanos. Son immersion au sein d'une brigade criminelle lui offre une matière brute, nourrissant ses romans de réalisme et d'authenticité. Avec "Reine", Pauline Guéna prouve une fois de plus qu'elle a sa place dans le monde du polar et qu'elle risque même de devenir un grand nom de ce genre dans les années à venir...
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