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Médée (Le Callet/Peña) tome 4 sur 4
EAN : 9782203206304
Casterman (28/08/2019)
4.42/5   64 notes
Résumé :
Qui Médée était-elle vraiment ? Une mère aimante et une amoureuse assumant ses désirs, que sa passion finit par égarer ? Une femme libre refusant la tyrannie des hommes ? Une barbare venue semer la confusion dans le monde civilisé des Grecs ? Une sorcière redoutable, maîtresse de forces occultes ? Un monstre, tout simplement ? Pour percer ce mystère, c’est Médée en personne que la romancière Blandine Le Callet et l’illustratrice Nancy Peña ont choisi de nous faire e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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En ce moment, je regarde la série Borgia.
Dans cette série, Lucrezia fait souvent référence à Médée. Il est vrai qu'on les a souvent associé dans la cruauté ces deux-là. La jeune Borgia dit dans la saison 2 : «Nous, les Borgia, on ferait honte à Médée. »

Ce n'est pas sûr car côté ignominie, Médée pourrait bien remporter la palme ! Quand on sait qu'elle a assassiné ses propres enfants...

Et pourtant, cette Bd, sans taire l'horreur de ses actes, tente une réhabilitation de Médée et donne des pistes de compréhension. Mais ce n'est pas si simple...
Vengeance, jalousie, sentiment d'avoir été trahie par celui à qui elle a tout sacrifié. Voilà ce pourquoi Médée aurait été conduite à ses crimes abominables.

Ou tout simplement folie meurtrière ?

Bien heureusement, tout cela n'est que mythologie...mais qui a inspiré bien des auteurs ! Et notamment l'auteure de cette BD qui achève avec ce dernier tome une série très réussie et tout en nuances.
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Voici l'histoire de la surprenante Médée, personnage pour le moins emblématique et ambigu de la mythologie grecque, née sur les rives orientales de la Mer Noire des amours du roi de Colchide et de la plus jeunes des nymphes Océanides, surtout connue pour son côté obscur et sanglant.
Médée apparaît souvent comme l'ennemie public n°1 de l'Antiquité parce que les gens apprécient en général la noirceur et les raccourcis - de préférence chez les autres - et aiment ne retenir que ce qui les arrange : « On ne voit bien que la paille… »
Cette fois elle s'est vu attribuer deux super avocates commis d'office en les personnes de Me Nancy Peña (Arts Appliqués et illustratrice) et Me Blandine le Callet (professeur et chercheur en philosophie et en littérature de l'Antiquité, ainsi qu'auteur).

Parce que la vérité n'existe pas.
Parce ce tout n'est qu'illusion.
Parce ce tout n'est qu'un aperçu réducteur du vaste tableau, ce que nous nommons vérité est souvent l'image mentale conçue et façonnée par notre pauvre intellect, heureux et rassuré à l'idée d'échafauder une pensée, bien qu'il n'ait passé qu'un temps très court à l'observation d'une affaire très complexe et regardé qu'à travers le petit trou de notre conscience ce qu'il lui est accessible depuis notre petit palier.
Autrement dit, assez peu de choses...

Cet éclairage est intéressant et fascinant, et cette série de 4 albums, une réussite qui pourrait agir comme un antidote au surprenant MALATERRE de Pierre-Henry Gomont.
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Avant de livrer ma critique du tome final, de celui de l'accomplissement de l'acte tragique, un mot sur la couverture : Médée est, contrairement à celle des autres tomes, face à nous, et le sang la tâche davantage. Par des indices tels les signaux du tome 3, la connaissance du mythe, et cette couverture, je m'attends à un tome tragique, et mes attentes sont hautes. Lisons désormais le tome.
Il se divise en deux parties, la première tragique et pleine d'action, avec l'essentiel du mythe de Médée, la seconde plus lente et contemplative. La fin m'a émue, le premier livre est puissant, seul le début du deuxième livre présente quelques longueurs. Violant dans l'ensemble, avec les esclaves par exemple, à la fois tragique et réaliste, le tome commençait bien pour notre couple, montrant une princesse épouse et mère de famille, dans une belle ville pastel (Corinthe). Mais assez vite, le ton violet de la magicienne reprend le dessus et les morts s'additionnent. La culture grecque (ex. le symbolon, la mention de l'âge d'or et de l'âge de fer) recontextualisent le tome et mettent un peu de distance.

Et heureusement, car le livre 1 est celui qui nous tient le plus en haleine. EN fait, on (le lecteur et Médée) aurait préféré que la tragédie se termine ainsi, car la mort aurait été délivrance. Mais non, l'histoire qui suit est tout aussi longue : comment vivre après la tragédie ? Les souvenirs deviennent châtiments.

Ce livre, c'est aussi une analyse du mythe et de sa réception : la rumeur et l'image, qui amplifient les meurtres de Médée, justifient qu'elle écrive sa version, c'est même la justification de la série. On a donc une série cohérente, avec un objet, des thèses, et un dessin de qualité au service du propos. Cela étant dit :

J'avais oublié d'en parler, mais j'ai apprécié la représentation du corps féminin, notamment quand Médée est enceinte ou accouche.
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Ce tome 4 marque la fin de cette série que j'ai trouvé passionnante, autant dans l'écriture, les graphismes, que dans ce que son autrice, Blandine le Callet en dégage. Force féminine, refus du pouvoir masculin, recherche de liberté, mais également tragédie, rythment ce tome 4.
Médée va jusqu'au bout, malgré les événements qui la traverse, malgré les choix et leurs conséquences qu'elle doit faire. Elle subit les événements comme autant d'épreuves, et se renforce ainsi, cela malgré la tragédie qui la suit depuis le premier jour et qui semble ne pas la lâcher jusqu'à son trépas.
Si son destin est d'endurer toutes les souffrances, Médée les accepte et vit sa vie. Torturée et malmenée, Médée continue d'avancer malgré tout.
Blandine le Callet m'a impressionné par sa maîtrise du récit. Chaque élément a son importance, chaque scène est cohérente et trouve sa justification, pas forcément immédiatement mais à un moment dans le récit, portant ainsi celui ci à un niveau émotionnel assez intense.
Et c'est ce qui fait la force de cette bd. l'autrice ne laisse rien au hasard, et rien n'est superflu. Et comme rien n'est superflu, chaque élément de ce récit ne fait que nourrir la portée tragique de l'histoire. Car malgré la force dont est empreinte Médée, sa vie est une tragédie, aussi riche soit elle.
Au passage, l'autrice dresse là un portrait peu avantageux de ce que les légendes grecques nous ont rapportées de leurs héros masculins... Ici il n'est pas question d'éloge du mâle tout puissant. Bien au contraire. Et ça fait du bien...!
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Une superbe conclusion pour cette série qui présente Médée, femme honnie de la mythologie, une païenne libre et réfractaire à l'ordre patriarcal et inégalitaire des Grecs. Pas dans l'air du temps, incontrôlable, déterminée, forte et dérangeante.
Un personnage de fiction à découvrir ou re-découvrir grâce à cette superbe adaptation BD.
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critiques presse (2)
BDGest
24 septembre 2019
La chair et le sang conclut brillamment une quadrilogie menée de main de maître par un duo d'autrices talentueuses. Leur Médée n'est plus seulement puissamment fascinante, elle est aussi inoubliable.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
26 août 2019
Sans tomber dans le didactisme ennuyeux Blandine Le Callet et Nancy Pena ont cherché à dire toute la vérité sur une femme érudite, éprise de liberté et meurtrière. Une quadrilogie parfaitement bouclée qui devrait séduire un large lectorat au-delà des seuls passionnés de mythologie…
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
p.105.
Je croyais qu’on m’avait oubliée, mais non : on se souvient de tous mes crimes, même de ceux que je n’ai pas commis. On me décrit comme le pire monstre que la terre ait jamais porté, capable de dévier la marche de la lune et des astres, d’inverser le cours des fleuves, de flétrir les fruits par simple contact, et de tuer les gens par la seule force de mon regard brûlant.
On écrit mon histoire, on la chante, on la joue, on la sculpte, on la peint. Je l’ai là, sous les yeux, sur ces vases achetés aux marchands de passage avec le trésor que j’avais emporté d’Athènes.
Tant de crimes ont été commis au cours des siècles. Pourquoi me présente-t-on comme un monstre unique, insurpassable ?
Est-ce parce que je venais d’une terre barbare ? Parce que j’étais savante ? Parce que j’étais une femme refusant de n’être que victime ? Ou bien est-ce pour oublier les crimes dont d’autres sont chargés ?
En mille ans, j’ai eu vent de centaines de guerres et de massacres, dont la plupart sont oubliés. Une force obscure travaille le monde, une loi terrible exigeant que les faibles, les rêveurs et les doux disparaissent au profit des plus forts.
À la fin, il ne restera plus qu’une race dure, âpre au gain, ivre de la puissance acquise aux cours des siècles. Une race de fer, mille fois plus violente qu’elle ne n’est aujourd’hui.
Je ne suis pas mécontente de savoir que je ne serai plus là pour le voir.
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Chacun a ses secrets. Certains sont terribles à porter. D'autres nous réconfortent...nous rattachent à une vie qu'on ne peut vivre au grand jour. Une vie inavouable sans laquelle l'existence serait insupportable.
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Le temps est une notion obscure et relative. On essaie de l'appréhender, de le mesurer comme on peut.
Par exemple, en traçant chaque soir un trait sur la paroi friable d'une grotte, pour marquer la journée écoulée.
Et puis, un jour, on se rend compte que tout cela n'a finalement aucun sens...
... et que le temps est un mystère qui nous dépasse.
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Ensuite j'ai couru vers ma mort. C'est tout ce que je désirais pour en finir avec cette douleur. Mais la mort n'a pas voulu de moi. Cela aurait été trop facile. Après ce que j'avais fait, je méritais bien pire. Après ce que j'avais fait, je méritais de vivre... en portant jusqu'à mon dernier souffle le poids de mon crime. Vivre. Ce serait mon châtiment.
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p.81.
Ce fut un étrange mariage, celui de deux solitudes. Chacun aidait l’autre à sa manière : je donnais à Égée la force de résister à la Gorgone, il me donnait celle de ne pas céder à l’envie d’en finir, de supporter la torture incessante que m’imposaient mes souvenirs. Sur nous, planait sans cesse l’ombre des morts. Oui, ce fut un mariage étrange... non dénué, pourtant, d’une certaine tendresse...
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Vidéo de Blandine Le Callet
Les sorcières et sorciers sont par nature des êtres qui disposent d'un pouvoir exceptionnel. Où se situent alors les limites de ce pouvoir, que ce soit à l'échelle humaine, politique ou juridique ? À quel moment l'usage de la magie et de la culture de l'exception deviennent illégitimes ?
Dans ce deuxième épisode, Géraldine Muhlmann reçoit : - Blandine le Callet, maîtresse de conférences en langue et culture latines à l'université Paris-Est Créteil - Bérangère Taxil, professeure de droit international à l'Université d'Angers et membre du Centre Jean Bodin
"Harry Potter, tout un monde de questions philosophiques", c'est une série de podcasts en 4 épisodes pour réfléchir aux grands thèmes philosophiques abordés dans la saga de J. K. Rowling : le mal, le pouvoir, la finitude, l'amour, la loyauté... L''occasion de revenir sur ce récit d'apprentissage culte pour l'envisager sous un nouvel angle.
Pour en savoir plus : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/le-legal-le-legitime-et-l-impossible-reflexion-sur-les-limites-du-pouvoir-dans-harry-potter-2551766
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