Ce tome 4 marque la fin de cette série que j'ai trouvé passionnante, autant dans l'écriture, les graphismes, que dans ce que son autrice,
Blandine le Callet en dégage. Force féminine, refus du pouvoir masculin, recherche de liberté, mais également tragédie, rythment ce tome 4.
Médée va jusqu'au bout, malgré les événements qui la traverse, malgré les choix et leurs conséquences qu'elle doit faire. Elle subit les événements comme autant d'épreuves, et se renforce ainsi, cela malgré la tragédie qui la suit depuis le premier jour et qui semble ne pas la lâcher jusqu'à son trépas.
Si son destin est d'endurer toutes les souffrances, Médée les accepte et vit sa vie. Torturée et malmenée, Médée continue d'avancer malgré tout.
Blandine le Callet m'a impressionné par sa maîtrise du récit. Chaque élément a son importance, chaque scène est cohérente et trouve sa justification, pas forcément immédiatement mais à un moment dans le récit, portant ainsi celui ci à un niveau émotionnel assez intense.
Et c'est ce qui fait la force de cette bd. l'autrice ne laisse rien au hasard, et rien n'est superflu. Et comme rien n'est superflu, chaque élément de ce récit ne fait que nourrir la portée tragique de l'histoire. Car malgré la force dont est empreinte Médée, sa vie est une tragédie, aussi riche soit elle.
Au passage, l'autrice dresse là un portrait peu avantageux de ce que les légendes grecques nous ont rapportées de leurs héros masculins... Ici il n'est pas question d'éloge du mâle tout puissant. Bien au contraire. Et ça fait du bien...!