Une synthèse pertinente et claire sur ce que l'école devrait être : une institution défendant l'autonomie et l'universalité de l'exercice de la raison, et permettant à l'élève de transcender le conditionnement de la société. L'auteur souligne l'influence délétère que font peser sur cette institution le pédagogisme, le modèle de la "communication" et de l'entreprise destiné à s'adapter aux "nouveaux publics". Comme il le dit bien, l'échec à l'école n'est pas celui de l'école : il est bien trop aisé de reprocher à l'institution ce qu'elle s'emploie justement à corriger, mais qu'elle ne peut faire qu'imparfaitement avec les moyens qui lui sont offerts.
Cela dit, il convient de souligner à quel point l'ouvrage est répétitif. Les mêmes arguments sont sans cesse répétés quels que soient les chapitres (seule la dernière partie sur
la laïcité semble un peu plus spécifique). Les mêmes références très classiques à
Kant, Rousseau, Condordet,
Montaigne, sont sans cesse réinvoquées pour en tirer la même chose. L'ouvrage ne contient malheureusement que très peu d'exemples et reste finalement assez abstrait (ce qui ne signifie nullement toutefois qu'il n'est pas clair).