Louis Pergaud
EAN : SIE241867_165
Nelson (30/11/-1)
/5
3 notes
Nelson (30/11/-1)
Résumé :
Ce recueil de nouvelles contient:
L'exécution du traître,
Le châtiment du pillard,
La revanche du corbeau,
Le fatal étonnement de Guerriot,
L'évasion de la mort,
La captivité de Margot ,
Le premier lièvre de Miraut,
Le lièvre fantôme,
L'imprudente sortie,
Un drame dans la haie,
La dernière heure du condamné,
La Fontaine et la psychologie animale,
L'hypocrisie du c... >Voir plus
L'exécution du traître,
Le châtiment du pillard,
La revanche du corbeau,
Le fatal étonnement de Guerriot,
L'évasion de la mort,
La captivité de Margot ,
Le premier lièvre de Miraut,
Le lièvre fantôme,
L'imprudente sortie,
Un drame dans la haie,
La dernière heure du condamné,
La Fontaine et la psychologie animale,
L'hypocrisie du c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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En suivant « Le veilleur du lac », dans Besançon, « remonter la rue Charles Nodier et l'avenue du 8 Mai 1945 pour rejoindre la rue de Dole et la prison de la Butte, rue Louis Pergaud », j'ai songé un instant que l'on parlerait sans doute à l'avenir de la « prison rue Nicolas Leclerc » et surtout, j'ai extrait de ma bibliothèque les « Drames des champs et des bois » de Pergaud et « Contes de la veillée » de Nodier.
Louis Pergaud (1882-1915) originaire de Belmont, près de Besançon dans le Doubs, est un instituteur honoré du Prix Goncourt 1910 pour « De Goupil à Margot, histoires de bêtes ». Il publie « La Guerre des boutons » en 1912. À la déclaration de guerre, il est mobilisé comme sous-officier au 166e régiment d'infanterie de Verdun. Promu sous-lieutenant, il disparaît le 7 avril 1915, au cours d'un combat dans l'attaque de la cote 203, au sud de Marchéville, dans la Woevre.
Un siècle après sa mort, il survit essentiellement grâce à La Guerre des boutons, qui compte cent fois plus de lecteurs que « De Goupil à Margot », « La revanche du corbeau », « Le roman de Miraut, chien ce chasse » ou « Les Rustiques : Nouvelles villageoises ».
Louis Pergaud, fils d'un chasseur, connait bien la faune et la flore franc-comtoise qu'il observe tout au long de son adolescence et son oeuvre réhabilite les animaux calomniés par La Fontaine tels le corbeau, la pie, le lièvre. Fin observateur, c'est un écrivain exceptionnel qui peint la vie, les drames et la mort des hôtes des champs et des bois.
Publié en 1947, dans la collection Nelson, ces pages choisies de Louis Pergaud, sont extraites des recueils « De Goupil à Margot », « La revanche du corbeau », « La vie des bêtes » et s'achèvent par « Le retour au village natal » publié par Charles Léger dans « Louis Pergaud, sa vie, son oeuvre » paru au Mercure de France.
Ces drames, petits et grands, m'ont régalé ces derniers soirs par leurs scènes croquées sur le vif et l'élégance de leur écriture.
Quelle perte fut la mort prématurée de cet enseignant pour les lettres françaises !
PS : le veilleur du lac de Nicolas Leclerc
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Louis Pergaud (1882-1915) originaire de Belmont, près de Besançon dans le Doubs, est un instituteur honoré du Prix Goncourt 1910 pour « De Goupil à Margot, histoires de bêtes ». Il publie « La Guerre des boutons » en 1912. À la déclaration de guerre, il est mobilisé comme sous-officier au 166e régiment d'infanterie de Verdun. Promu sous-lieutenant, il disparaît le 7 avril 1915, au cours d'un combat dans l'attaque de la cote 203, au sud de Marchéville, dans la Woevre.
Un siècle après sa mort, il survit essentiellement grâce à La Guerre des boutons, qui compte cent fois plus de lecteurs que « De Goupil à Margot », « La revanche du corbeau », « Le roman de Miraut, chien ce chasse » ou « Les Rustiques : Nouvelles villageoises ».
Louis Pergaud, fils d'un chasseur, connait bien la faune et la flore franc-comtoise qu'il observe tout au long de son adolescence et son oeuvre réhabilite les animaux calomniés par La Fontaine tels le corbeau, la pie, le lièvre. Fin observateur, c'est un écrivain exceptionnel qui peint la vie, les drames et la mort des hôtes des champs et des bois.
Publié en 1947, dans la collection Nelson, ces pages choisies de Louis Pergaud, sont extraites des recueils « De Goupil à Margot », « La revanche du corbeau », « La vie des bêtes » et s'achèvent par « Le retour au village natal » publié par Charles Léger dans « Louis Pergaud, sa vie, son oeuvre » paru au Mercure de France.
Ces drames, petits et grands, m'ont régalé ces derniers soirs par leurs scènes croquées sur le vif et l'élégance de leur écriture.
Quelle perte fut la mort prématurée de cet enseignant pour les lettres françaises !
PS : le veilleur du lac de Nicolas Leclerc
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Citations et extraits (3)
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Ma marche devenait de plus en plus lente, au fur et à mesure que j'approchais du but de mon voyage. Tant de choses me retenaient ou me retardaient : la fatigue physique, l'appréhension de ne plus retrouver tel que je l'avais connu ce petit coin de terre où tenait tout mon cœur, toutes mes émotions, qui étaient en moi restées vierges et point mélangées, point salies par d'autres préoccupations serviles ou mesquines ; la nuée de souvenirs qui semblaient jaillir de ces haies au crépuscule, comme une volée de hannetons au printemps, et qui sollicitaient, arrêtaient mon esprit en même temps que mes pas, et enfin ce calme de la nature, ce pur silence, à peine égratigné par un crépitement d'insectes, la chute d'un fruit ou, au loin, les sonnailles argentines d'un troupeau rentrant.
Bientôt tomba la neige, le froid devint cuisant, la pâture introuvable. L'heure du départ annuel était depuis longtemps passée. Entêtés, Tiécelin et sa gent résistaient tout de même, et sur les arbres grêles, malgré tout, montaient, le ventre vide, d'interminables factions.
Cela dura des jours et des jours. Les corbeaux affamés étaient devenus presque squelettiques ; des jeunes moins résistants crevèrent de faim sur leurs branches. Les autres oiseaux sédentaires les craignaient et les fuyaient ; des défaillances comme des trahisons se manifestaient chez quelques égoïstes qui, domptés par la faim, venaient tournoyer autour des villages.
On n'avait pas revu l'oiseau de proie.
Alors, troublé tout de même lui aussi, dévoré de colère, Tiécelin, le vieux cynique à la carcasse momifiée, au regard halluciné sous les plumes fournies de ses cils noirs, un matin de froid sombre et de bise cinglante, réunit toutes ses cohortes et, donnant enfin le signal du départ, les emmena vers le soleil.
Cela dura des jours et des jours. Les corbeaux affamés étaient devenus presque squelettiques ; des jeunes moins résistants crevèrent de faim sur leurs branches. Les autres oiseaux sédentaires les craignaient et les fuyaient ; des défaillances comme des trahisons se manifestaient chez quelques égoïstes qui, domptés par la faim, venaient tournoyer autour des villages.
On n'avait pas revu l'oiseau de proie.
Alors, troublé tout de même lui aussi, dévoré de colère, Tiécelin, le vieux cynique à la carcasse momifiée, au regard halluciné sous les plumes fournies de ses cils noirs, un matin de froid sombre et de bise cinglante, réunit toutes ses cohortes et, donnant enfin le signal du départ, les emmena vers le soleil.
Les glaneuses actives découpaient l'espace, frôlant les buissons, rasant le sol, et, tout en se lutinant amoureusement, s'indiquaient par de gais gazouillis, de clairs sifflements, les magasins de réserve, les haies d’abondance où trouver les matériaux pour l'œuvre dont le parachèvement décelait chez les jeunes épouses et les vieilles mamans des nuances insoupçonnées de tendresse.
Fétus de foin et flocons de laine, bouts de crin et bûches de paille se mêlaient, courbés en rond, épousant la sphéricité intérieure de la demeure, garnissant les coins trop durs, adoucissant les arêtes rugueuses du sommier de pierre où dormiraient les œufs.
Fétus de foin et flocons de laine, bouts de crin et bûches de paille se mêlaient, courbés en rond, épousant la sphéricité intérieure de la demeure, garnissant les coins trop durs, adoucissant les arêtes rugueuses du sommier de pierre où dormiraient les œufs.
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