Années trente, dans le Lot. Cyprien découvre avec bonheur le métier de son père boulanger, avec tout ce que ça comporte de travail, de créativité, de longues heures de travail pour fabriquer le pain, que les villageois de Vayrac viendront acheter et déguster. Puis les années difficiles de l'avant guerre arrivent, et même dans ce petit village du Haut-Quercy elles vont laisser des traces dans le coeur des hommes. Heureusement il y a le bon pain, celui qu'on partage, qu'on échange.
Une belle lecture sur la France rurale d'avant guerre.
Cyprien est un petit garçon bien attachant qu'on prend plaisir à suivre
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Dans ce roman sous forme de mémoire, Cyprien raconte son passage de l'enfance à l'âge adulte dans les années 1930 et 1940. Au centre, le fournil, le pain, la boulangerie familiale. Une mère un peu distante, un père ancien combattant, les premières amours, la guerre... Les sujets abordés étaient susceptibles de me plaire, mais je n'ai pas accroché à ce roman et à ses personnages. J'avoue que j'avais choisi ce roman principalement pour le multidéfi Babélio 2023 (item : un roman qui se passe dans un commerce - boulangerie ici), mais on parle assez peu de la boulangerie en question et j'ai l'impression d'avoir lu ce roman "pour rien". Tant pis!
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Ma vie a commencé sous le signe du feu. Mon entrée dans l'existence s'est faite sur la grande échelle des pompiers. C'était par une belle nuit de septembre 1923. Paquet vagissant, emmailloté dans des chiffons mouillés, je suis passé de barreau en barreau entre les mains des hommes du "quartier bas", cependant que la population du "quartier haut", à l'abri des hauts murs du vieux rempart, craignait que les flammes qui dévoraient la boulangerie Charrazac ne gagnent l'ensemble du village de Vayrac.
C'est du moins ainsi que, soixante-quinze ans plus tard, je revis cet événement à partir des récits que m'en firent mon père, Célestin Charrazac, et sa femme Amélie, ma mère. J'ai donc été confié à Albertine, une voisine secourable, le temps que mes parents, avec l'aide de la famille de mon père, rebâtissent boutique et maison.
une économie de subsistance se mettait en place, signe des périodes de crise économique profonde. Comme le meunier, nous étions victimes d'un temps où chacun se méfiait de tous.
Un long mois, j'ai vécu comme un étranger dans ma propre maison, caché dans le grenier de la boulangerie. Seuls les rais de lumière m'indiquaient si c'était le jour ou la nuit. La vie nocturne du fournil me servait aussi de repère
Le moment venu de mon premier enfournement, d'un geste plein d'assurance feinte, je saisis la poignée brillante de la porte du fonte du four.
Il était temps de recueillir les mille enseignements qu'il avait à me transmettre. J'avais déjà acquis la partie technique du métier. Il lui restait à m'aider à devenir un patron boulanger.