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EAN : SIE184777_946
Hachette (30/11/-1)
4.3/5   20 notes
Résumé :
On n'en a jamais fini avec Lautrec. Débordant de vitalité, éblouissant de verve et d'intelligence, épicurien et libertin enragé mais jamais sans le moindre écart de goût, il sut taire sa souffrance avec une dignité et un courage qui forcent l'admiration. Tout en lui dit le grand seigneur, irréprochable de noblesse et d'élégance morales, incapable d'une petitesse, insensible à tout préjugé. Le peintre est de la même race.


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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il est rare que je lise 3 livres du même auteur dans la foulée mais après ma découverte des vies tumultueuses de Vincent van Gogh et Paul Gauguin j'ai enchaîné avec intérêt sur la biographie De Toulouse-Lautrec. Une fois de plus Henri Perruchot m'a fait revivre le peintre et son époque et ce récit fourmille tellement de détails que l'on pourrait croire qu'il se trouvait sur les lieux au même moment. Pourtant c'est essentiellement à partir d'archives qu'il a réussi à reconstituer ce portrait truculent et pathétique. On y retrouve un court instant Vincent qu'il a côtoyé. Comme pour Van Gogh et Gauguin cette biographie restitue si bien la psychologie du peintre que j'ai envie de connaître d'avantage ses oeuvres. La prochaine bio sur ma liste sera la Vie de Cézanne et j'espère que ces livres (que j'ai eu la chance de découvrir) seront bientôt réédités afin d'en faire profiter le plus grand nombre. A l'occasion de l'exposition consacrée au centenaire de la naissance de l'auteur en 2017 ?...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Mais ses camarades, il les a séduits bien plus encore par ses qualités propres. Ce descendant de croisés pourrait manifester toutes les vanités. Il n'est que simplicité. Ce jeune garçon, à qui la destinée a joué le tour le plus affreux, pourrait se montrer aigre, déplaisant. Il est la gentillesse même. Loin d'être porté à se venger sur autrui, il n'accuse ni choses ni gens. Il émeut par sa complaisance, son pouvoir de sympathie. …. Il est le premier à rire de sa misère. Il en bouffonne à plaisir. « Je suis une demi-bouteille », dit-il en zézayant. Il grimace et se caricature, amusant la galerie d'une image de lui-même qui, beaucoup plus qu'une parade, est, dans sa volontaire outrance, une dérobade : ce n'est plus tout à fait de lui-même qu'on rit. Mais qui le devine ? Qui pressent l'angoisse du « petit Bas-du-Cul » ?
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Il ne fut jamais dupe. Ni des hommes ni des choses. Et de lui-même moins que de rien ou de personne. Sa vie fut un drame, une brève tragédie menée jusqu'à son terme en toute connaissance de cause, mais avec une telle discrétion, une telle horreur de la pitié -car un grand seigneur, voilà ce que fut, dans sa pleine force du terme, ce nabot disgracié- que même ceux qui le fréquentèrent n'en pressentirent pas toujours la douloureuse amertume. Jamais destin ne fut peut-être, en vérité, aussi clairement compris par celui qui l'assuma, ni vécu plus lucidement.
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En novembre, Lautrec affronte à Toulouse, cette fois avec succès, les épreuves du baccalauréat. Le 22, d'Albi, il annonce, tout guilleret la nouvelle à Devisme : "..... Enfin le jury de Toulouse m'a déclaré acceptable, malgré la niaiserie que j'ai déployée à leur répondre à "eusses" ! J'ai fait des citations de Lucain qui n'avaient jamais existé, et le professeur, voulant paraître érudit, m'a reçu à bras ouverts."
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Cet été, il va chez les siens, dans le Midi. L'orientation de sa vie alarme grandement la comtesse Adèle, "ma pauv' sainte femme de mère", comme dit le peintre. Elle est mortifiée dans ses principes, dans sa foi religieuse, dans son respect des convenances, par cette existence montmartroise à laquelle son fils s'est livré et qui ne saurait que lui soulever le coeur. Mais les reproches meurent sur ses lèvres. Il lui suffit de voir son fils pour que la pitié, la tristesse, la rendent prête d'avance à tous les pardons. Quand elle le regarde qui se dandine dans son costume de garçonnet, appuyé sur son "crochet à bottines", quand elle l'entend rire, rire aux éclats, ce n'est pas l'habitué de l'Elysée-Montmartre qu'elle voit, c'est l'enfant dont elle sonde mieux que personne la détresse, qui, tant de fois, auprès d'elle, a cherché refuge et consolation, c'est l'enfant mortellement blessé, c'est le "suicidé moral", ainsi que Lautrec s'est lui-même appelé un jour. Et elle sait bien qu'il peut user et abuser de son amour, qu'il peut exiger d'elle l'impossible, qu'elle lui accordera cet impossible. Jusqu'au bout.
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Malgré ses excès de boisson - l'alcool, ce tueur d'appétit - sa gourmandise reste aussi vorace que par le passé. Toutefois, abusant de la bonne chère, de plats recherchés, il ressent la nécessité d'une cuisine de plus en plus complexe et raffinée pour fouetter son palais blasé. Il connaît toutes les tables de Paris et leurs spécialités, adore s'installer lui-même devant les fourneaux, trouve le loisir d'inventer des recettes, se délecte à ordonner des repas, à marier - avec quel goût ! - les vins aux mets. La cuisine comme la peinture est un art; et Lautrec lui réserve les mêmes soins.
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