Comme le dit le résumé de l'éditeur, il s'agit de fragments de trois pièces inachevées, sur les quinze dont on a retrouvé la trace: "Dialogue dans le jardin du palais", "Mort du Prince", et "Salomé", plus de manière encore plus fragmentaire des ébauches d'une pièce qui se serait appelée "Calvaire" ou "Christ", le tout sur 116 pages, préface et postface comprises. N'y figure donc pas "Le Marin", le seul drame que
Pessoa ait achevé. Ce sont des embryons retrouvés après sa mort dans la malle de
Pessoa, que les spécialistes ont tenté d'assembler. Pour une fois,
Pessoa y parle de femmes, notamment de Salomé, occasion de nouveaux propos provocants.
Pessoa cherche à retrouver l'esprit de la tragédie grecque avec le rôle du choeur. Il se rapproche parfois des conceptions symbolistes de Maeterlinck ou de Mallarmé. Ces fragments ne sont pas l'oeuvre la plus intéressante de
Pessoa, mais pour celui qui comprend le portugais, c'est une édition bilingue qui permet de retrouver la magie des mots et la musicalité des écrits de l'auteur.