J'avais lu ce recueil quand, ado, je découvrais le genre fantasy. J'en avais gardé une impression agréable, mais les années en ont effacé le souvenir. Je l'ai donc relu récemment et ai saisi pourquoi ma mémoire n'avait pas retenu autre chose que "lecture agréable", sans me rappeler vraiment du contenu des histoires (à part la fin de la dernière nouvelle).
Car les trois récits de Peter Beagle, s'ils sont plaisants à lire (quoiqu'un peu longuets), ne laissent pas d'autre impression qu'une certaine sérénité, un plaisir de lecture. Celui éprouvé à la lecture d'un conte plaisant (ses récits ont souvent la saveur des contes), mais pas suffisamment marquant pour qu'on en retienne autre chose.
"Le récit de Choushi-wai " est véritablement un conte. Ou quand une jeune fille de pauvre condition est choisie pour épouser un roi. Or, ce n'est pas son souhait. Ajouter un peu de magie et un voleur charmeur, et vous obtenez une jolie histoire digne des contes traditionnels.
"L'histoire tragique des comédiens du Jiril" : un comédien raconte comment sa troupe perdit son prestige auprès d'un roi. J'ai eu du mal à rentrer dedans, car l'histoire est racontée par le comédien à un homme dans une taverne. Sympa, sans plus, car un peu long. Un récit tragi-comique.
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La dernière chanson de Sirit Byar ", enfin, qui se veut inspirée de
Georges Brassens, puisqu'elle conte l'histoire d'un barde exceptionnel, Sirit Byar. ne belle histoire, émouvante (surtout la fin, c'est sans doute pour cela qu'elle m'était restée en mémoire, même si c'était un vague souvenir).
Au final, trois récits qui se lisent avec plaisir mais ne marquent pas assez pour donner envie d'y revenir. Mais, à mon avis, même une seule lecture est tout de même conseillée, car la plume de Peter Beagle est très empreinte de tendresse.