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EAN : 9782234062337
345 pages
Stock (14/01/2009)
3.32/5   19 notes
Résumé :
Arrivée depuis peu à Marq-en-Baroeul dans le Nord de la France, Ruth Chaï-Seckl s’ennuie. Ses élèves de primaire, qu’elle tente d’éveiller par toutes sortes d’activités et de sorties, la dépriment ; elle les prend en grippe, commence à les détester.
Ruth sympathise avec sa voisine, Gisèle Farache-Sanchez, qui travaille à la Poste, et décide de participer avec elle au Festival international du film documentaire de Marseille. Les deux femmes se filment à tour ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ruth est institutrice dans une petite ville du Nord.
Elle supporte difficilement ses élèves et comme dérivatif, elle décide de participer à un festival de film documentaire.
Avec une de ses voisines, Gisèle, elles entreprennent de raconter leur vie devant une caméra.
Et ça va durer quatre mois au cours desquels on fait connaissance avec le mari et le frère de Gisèle, avec la boulangère, son fils et son mari, avec la voisine du dessus, Caroline.
J'ai passé un moment très agréable avec tous ces gens, un peu caricaturés il faut bien le dire.
Les dialogues avec la diction ch'ti sont savoureux.
Ce film, c'est l'occasion pour chacun de parler de soi, de se découvrir aux autres, de répondre à des interrogations personnelles.
L'auteur a eu une excellente idée d'écrire ce livre, des plus sympathiques.
Je ne la connaissais pas et vais tenter la lecture d'autres titres .
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Fraîchement débarquée dans le Nord de la France, Ruth s'ennuie. Ses élèves de primaire, la dépriment. Elle commence même à les détester. Un beau jour, elle sympathise avec sa voisine Gisèle, et elles décident ensemble de participer au Festival international du film documentaire de Marseille. Les deux femmes se filment à tour de rôle. Chacune se raconte alors devant la caméra Ruth interroge son identité juive, et Gisèle adoptée à la naissance, tente d'élucider le mystère de ses origines. Ce projet devient le moteur de leur vie et celui de leur entourage : Juan, le mari de Gisèle, Chrissie, la boulangère, ou encore l'étrange madame Havetz, personnage ambigu et troublant. Chacun ressent le besoin de parler, d'être saisi par la caméra et de faire partie du film...
D'un film on dirait, un bon petit film donc un bon petit livre !
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A Marc-en-Barouel, petite ville du Nord de la France, Ruth, la nouvelle institutrice s'ennuie. Pire, elle commence à ne plus supporter ses petits élèves. Un beau jour, elle sympathise avec sa voisine, Gisèle, guichetière à la Poste et lui propose de participer au Festival international du film documentaire de Marseille. Les deux femmes se filment à tour de rôle, évoquant blessures et interrogations. Ruth et son identité juive. Gisèle et le mystère de son adoption. Pour réaliser le documentaire, elles élisent domicile sur la terrasse de Gisèle et poussent à la porte, Juan, le mari de celle-ci. Pendant ces heures d'errance forcée, Juan va avoir une vraie révélation : une affiche annonçant une exposition, un tableau de Munch et c'est tout un monde d'émotions nouvelles qui s'ouvre à lui. Désormais pendant les tournages, il mènera une sorte de vie parallèle faite d'art et de beauté. Ce projet de film, si innocent au départ, va vite devenir un élément essentiel de la vie de Gisèle et de Ruth. Mais aussi de celle de Juan, de l'étrange voisine Madame Havetz ou encore de Chrissie la boulangère. Chacun veut y figurer, chacun se raconte, se dévoile et se découvre devant la caméra.
Un roman qui commence bien innocemment entre accent ch'ti et petites vies étriquées. Mais bien vite, on gratte les surfaces pour découvrir des personnages terriblement attachants, des vies frustrées, volées, étouffées. Des mondes intérieurs que le fameux film de Ruth et Gisèle va mettre en lumière. Même le moins sympathique des protagonistes finit par nous donner envie de s'asseoir avec lui et de poser la main sur son épaule. Juste ça, pour lui dire qu'on l'a compris.

Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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Plongée au coeur de personnalités fortes et authentiques tant dans leur façon de vivre que de penser. Des personnages simples mais qui cachent des blessures. C'est le troisième livre de l'auteur que je lis et j'apprécie son univers.
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Des personnages bien décrits, avec une vraie profondeur. On plonge dans l'ambiance du nord, avec des protagonistes en quête de leur identité : une institutrice juive, une trentenaire et son mari d'origine espagnole, une marchande d'art, la boulangère. Ils ne sont pas héroïques, mais on suit leur morceau de vie avec bonheur.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Fidèle : l’histoire d’un homme qui aimait la même femme depuis vingt ans. Gisèle écoutait la chanson en pelant des pommes de terre. À son retour de la poste, elle avait trouvé son mari étendu sur le canapé, blanc comme un linge. Il subissait le contrecoup de sa soirée au Bélier. Gisèle aurait été criminelle de le forcer à y retourner. Et cette dinde de Chrissie qui avait accepté d’accueillir Juan pour finalement se rétracter ! Gisèle lui gardait un chien de sa chienne, à celle-là. D’un autre côté, elle aurait dû savoir qu’il ne fallait pas attendre grand-chose de cette fille. Au collège, déjà, Chrissie avait un comportement suspect. Elle faisait ami-ami avec tout le monde et sortait avec Christophe Pozzo, le gars le plus ennuyeux de la planète ! Quant à l’homme qu’elle avait fini par épouser, mieux valait ne même pas en parler. Laurent Vanhoutte était un lourdaud, un ringard et un casse-pieds qui passait sa vie à faire des mots croisés. Chrissie n’aimait que les imbéciles. Voilà pourquoi elle avait refusé d’aider Gisèle.
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Le premier jour du tournage, le mari de Gisèle fut interdit de télévision. Il reçut l’ordre de se tenir coi. Au début, Juan prit les consignes de Ruth et de Gisèle à la légère. Mais très vite il saisit que les deux femmes ne plaisantaient pas. Elles attendaient de lui le vrai, le grand silence. Le calme absolu. L’immobilité des morts. Seulement, Juan était incapable de se montrer aussi discret ! Gisèle et Ruth exigeaient de lui l’impos sible. Ne tousse pas. Ne bâille pas. Ne traîne pas des pieds. Ne frotte pas ta barbe. Ne gratte pas ton cuir chevelu. Ne fais pas siffler l’air dans ta gorge quand tu respires. D’après Ruth, le micro hyper-sensible de la caméra captait tous les sons émis dans un rayon de cent mètres. Juan la soupçonnait d’avoir mal interprété le mode d’emploi mais il se garda de tout commentaire de peur d’être rabroué.
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Avec sa démarche claudiquante, Juan ressemblait à un pantin désarticulé. Une poutre lui avait écrasé la jambe pendant son apprentissage chez un menuisier-charpentier. Il n’avait que dix-huit ans. Les séances de rééducation lui avaient permis d’échapper à la chaise roulante, mais pas de retrouver une marche normale. Depuis l’accident, il boitait et se fatiguait vite, si bien qu’il n’avait jamais pu travailler. Ruth connaissait beaucoup de détails sur Juan. Chaque fois que Gisèle parlait de son mari, elle ouvrait grand les oreilles et elle retenait tout.
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La mollique, c’était la gadoue des chemins, glaiseuse, épaisse, incrustée d’herbe et d’insectes écrasés. Ce mot dégoûtait Gisèle. Il lui donnait des haut-le-cœur. Son père le prononçait exprès quand elle avait fait une bêtise. Gisèle se rappelait très bien son enfance, seulement elle n’arrivait pas à en parler. Comme Ruth allait être déçue ! Elle voudrait cesser sur-le-champ cette collaboration stérile. Gisèle ne participerait pas au film, elle n’irait jamais à Marseille pour le Festival international du film documentaire et tout serait gâché.
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Juan ne prit pas la peine de conclure. Il se trouvait grotesque, avec sa voix de fausset. Comment sa gorge arrivait-elle à fabriquer des sons aussi laids ? Juan décida de se taire pour le reste de la journée. Chaque fois qu’il aurait la tentation d’ouvrir la bouche, il penserait à Julio Iglesias. Ça le dissuaderait de parler.
« Tu vas pô dohors, dit Gisèle. Tu bois ton jus ici. »
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Cypora Petitjean-Cerf - La belle année .A l'occasion du Salon du Livre de Paris 2012, Cypora Petitjean-Cerf vous présente son ouvrage "La belle année" aux éditions Stock.http://www.mollat.com/livres/cypora-petitjean-cerf-belle-annee-9782234071766.htmlNotes de Musique : Taiko Les tambours de Tokyo - 8 - Sukeroku Bayashi
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