Spooksville, tome 16 : Le jouet temporel

Décidément, les tomes se suivent mais ne se ressemblent pas, et j'ai vraiment cette impression de dents de scie qui n'est pas très agréable, surtout qu'ici, j'ai trouvé que nos héros régressaient d'une certaine façon, et clairement, ce n'est pas ce qu'on attend dans une saga.

L'intrigue de ce seizième tome était pourtant très intéressante et surtout inédite pour Spooksville. Les enfants trouvent un jouet temporel et se retrouvent à faire des voyages dans le temps, tout en restant dans leur ville. L'auteur aborde toute la complexité de ces événements et surtout que le moindre changement dans le passé peut avoir de grands (graves) conséquences. Un casse-tête pour les cinq amis qui bien entendu interfèrent à un moment donné avec d'anciens habitants de la ville.

Le hic, c'est que dès le départ, Sally agit de façon très idiote et continue à le faire durant tout le tome. Et franchement, elle s'améliorait depuis un moment, mais là, j'ai eu l'impression de retrouver les débuts de Spooksville… et non… Qui plus est, ses amis lui donnent toutes les raisons du monde de ne pas faire ce dont elle a envie, mais rien à faire, c'est une tête de mule. Et quant on voit les conséquences que cela engendre… c'est consternant. Alors oui, elle a douze ans. Je veux bien, mais au bout de seize aventures, on penserait qu'elle aurait pris un peu de bon sens. Et c'est là que je trouve la saga assez moyenne. Les héros n'évoluent pas du tout et restent figés. Les stéréotypes sont beaucoup trop gros (Cindy pleurniche toujours, Sally fait toujours des choix peu judicieux, les garçons sauvent la journée). Certes, Spooksville a été écrit il y a un petit moment, mais tout de même.

Après, j'ai tout de même apprécié tout ce qui tournait autour du voyage dans le temps. Rien à redire à ce niveau-là. Entre les différentes époques et les paradoxes, c'était plutôt chouette. La fin par contre… arrive encore une fois très vite, et la conclusion laisse vraiment un goût amer. Christopher Pike n'épargne vraiment pas ses héros.