Jack Kerouac décide que le moment est enfin venu pour lui de se retrouver face à face avec le Vide. Et le meilleur moyen pour y parvenir, est de devenir contrôleur orbital pour une grosse compagnie (en l'occurrence la Coca-Cola entreprise Inc). C'est un boulot qui ne réclame pas de compétence particulière, il suffit de s'astreindre à ne rien faire, strictement rien. Durant les neufs semaines de solitude de Jack, son ami
Neal Cassady tombe éperdument amoureux de
Marilyn Monroe, vendeuse dans une librairie qui présente la particularité de ne pas avoir de livres en rayon. Il passera son temps à lui téléphoner plusieurs fois par jour, ou du moins à celle qu'il croit être Marilyn, mais qui n'est autre que Norma Jean Mortensen femme d'
Arthur Miller, le patron de Jack.
On trouve de bons voir de très bons passages, tel que la rencontre entre Neal et Marilyn. L' « orientatrice » de la librairie, prenant son rôle très au sérieux, et servant du « excellent choix » à ses clients à chacune de leur proposition, réussira à mettre hors de lui le fougueux Neal, qui au final se fera jeter dehors par Godzilla. Mais l'auteur ne nous livre que des brides d'histoires non abouties, comme s'il avait bâclé son travail ou qu'en manque d'inspiration il n'avait pas réussi à développer ses idées.
Au final, passé la surprise et l'amusement de retrouver des noms connus sur des personnages évoluant dans un environnement complètement différent de leurs originaux, il ne nous reste que du vide. Ce même vide que
Jack Kerouac s'évertue à retrouver dans l'espace. Certes, on peut crier au génie en s'émerveillant devant tant de symbolique. Cette même symbolique cristallisé dans le chapitre 44 ( et oui il y a 49 chapitres pour un livre de 192 pages… sic) qui sur une même page rassemble le chiffre 44 (numéro du chapitre) et le chiffre 179 (numéro de la page) mais pas de texte, soit en d'autre terme le VIDE.
Le seul réel avantage de ce livre est que même si l'on a pour habitude d'abandonner un livre qui ne nous plait pas en cours de lecture, on peut tout de même (et très facilement) aller au bout de celui ci en un temps record.
On nous expliquera en postface que ce livre de
Tommaso Pincio est à classer dans la mouvance avantpop et que c'est super tendance comme mouvement littéraire. Donc force est de constater que je ne suis pas à la mode et que ce mouvement littéraire a une tendance super soporifique sur moi.
Allez, pour la route je vous donne l'intégrale du chapitre 48
Une pancarte indiqua : « Voie sans issue. »
Et bien c'est tout ce que m'inspire la lecture de ce livre.