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EAN : 9782815911313
74 pages
L'Aube (06/01/2015)
3.95/5   10 notes
Résumé :
Qu'est-ce que la richesse ? Peut-on être riche sans avoir beaucoup d'argent ? Quelles sont les différences entre le socialisme et le communisme ? Quelle valeur donner au travail ? Quel rapport entre éducation et richesse ? En quoi la richesse peut-elle être violente ? Dans cet échange entre un adolescent et deux ­chercheurs reconnus, on (re)découvre la curiosité dont on peut témoigner à cet âge. De cette approche décalée résulte un entretien tout à fait passionnant.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

L'Aube édite de petits fascicules : « les entretiens d'Émile  » sur l'écologie, le langage, etc. 70 pages, environ.

« C'est quoi être riche ? » place le collégien Émile face à deux spécialistes, Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, tous deux sociologues et directeurs de recherche au CNRS. de quoi avoir un bel aperçu de la question !

D'abord la richesse, c'est l'Argent possédé, mais aussi la culture qui « va avec », cad la possibilité d'avoir des « produits culturels », fréquenter les cinémas, les théâtres, recevoir les bonnes revues, fréquenter les bons musées, s'ouvrir l'esprit dans des voyages etc..

Ne pas oublier non plus « la richesse symbolique », celle qui vous donne la position sociale, les réseaux, la confiance en soi pour mener sa barque, fréquenter les bonnes écoles etc.

Les privilèges minoritaires dont sont éloignés les enfants comme les adultes défavorisés et démunis divers….

Le fascicule rappelle les pourcentages de réussite scolaire, où l'école reproduit de fait les inégalités de la société, elle mentionne les grands patrons de presse, maîtres de l'idéologie dominante, y compris par la télé.

Ce rappel, clair comme un tract de la CGT, mais nourri de trente ans de recherche, est salutaire. Il donne un aperçu saisissant de la société capitaliste dans laquelle nous vivons, parfois sans trop se poser de questions !
Or, comme pour le collégien Émile, les questionnements sont indispensables et édifiants !
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La sociologie et l'étude des sociétés sont intéressantes, mais le livre qui est proposé semble proche d'un caillou qu'on jetterait sur les riches. Presque comme un carnet politique. On pourrait même ajouter qu'au final, il faut toujours accuser quelqu'un. Bien entendu, le système capitaliste n'a rien de parfait, au contraire. Il faudrait le faire évoluer, revoir la distribution des richesses. J'ai eu du mal à apprécier cet entretien, même si les questions posées par Émile sont très intéressantes.
N'ayant jamais lu d'autres oeuvres de ces auteurs, j'y vais de ce pas, afin de mieux comprendre la globalité.
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Entretien réalisé en 2014 avec un collégien de la Nièvre. Des clés pour comprendre et agir.... Les auteurs remarquent que la solidarité et l'entraide jouent plus entre les riches qu'entre les milieux populaires : le mouvement actuel des Gilets jaunes parait prouver le contraire...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les gens riches connaissent beaucoup de monde, leurs carnets d’adresses sont bien remplis. Nous nous sommes rendu compte que c’étaient des contacts au sommet dans tous les domaines de la société. Aussi bien dans les affaires, la finance, l’industrie, les entreprises que dans l’armée.

Tous ces réseaux sont une grande richesse car la connaissance de centaines de personnages importants dans tous les domaines de la société permet de décupler son pouvoir en disposant aussi de celui des autres.

Cela fait beaucoup de relations qui, s’ils ont, par exemple, un problème pour les études de leurs enfants, leur permettent de contacter quelqu’un au ministère de l’Éducation nationale, très haut placé, qui va leur donner un petit tuyau pour ceci ou cela. Pour les médecins, ils ont les meilleures filières et ils vont voir les chefs de clinique, qui dirigent des secteurs de l’hôpital, et ils sont bien soignés.
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La domination symbolique : le patron n’aura pas à faire pression sur l’ouvrier, celui-ci acceptera le salaire proposé. Le consentement aux bas salaires et aux dures conditions de travail est le résultat de cette violence symbolique. Les pauvres gens qui n’ont que leur force de travail, qui n’ont pas pu faire d’études (car les dominants empêchent les dominés de faire de bonnes études, c’est un système machiavélique très dur), sont intimidés par les puissants et, du coup, ils acceptent l’inacceptable.
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Lorsque les enfants naissent dans une famille riche, ils intègrent des connaissances, ils vont longtemps à l’école, dans des grandes écoles où sont formées les « élites de la nation ». Les riches sont aussi des amateurs d’art et des clients des salles des ventes aux enchères pour acquérir des objets précieux et des tableaux. Leurs appartements, leurs résidences secondaires, leurs châteaux sont de véritables musées où ils accumulent des œuvres d’art. Donc, à l’argent s’allie la culture.
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Ce sont les familles les plus riches de notre pays qui aujourd’hui détiennent pratiquement tous les médias. Ils formatent le cerveau des gens.
Il y une bataille pour individualiser les gens au point de les rendre presque inhumains.
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Les puissants et les riches veulent détruire les syndicats et les diverses associations mis en place par les classes moyennes et populaires pour s’opposer de manière solidaire aux capitalistes.
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Videos de Monique Pinçon-Charlot (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Monique Pinçon-Charlot
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