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EAN : 9782710330325
208 pages
La Table ronde (10/04/2008)
3.7/5   5 notes
Résumé :
«Que je sois laid que je sois beau
la pluie transperce mon chapeau
ce n'est pas important je pense
d'accepter ou de renoncer

ce qui compte c'est la chanson
de l'averse et du galurin
le duo des vieilles misères
fidèles comme les merveilles

sans le savoir on devient
plus sensible qu'une gouttière
et plus savant qu'un notaire
avouons-le ce n'est pas rien»
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critiques presse (1)
Chatelaine
22 mars 2019
Ce thriller captivant du maître islandais Arnaldur Indridason est le dernier volet de la trilogie des Ombres se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Veilleurs
(Gaston Chaissac)


il n’y avait pas un chat
sur la route de Montaigu
le soleil dardait un œil
vers le bocage à droite
et le bocage à gauche
(en été le soleil louche)
les chemineaux s’endorment
et meurent l’eau à la bouche
la duchesse de Bourgogne
était attendue comme une
réclame de confiture
et le tour de France allume
des rêves chez les loupiots
quand la caravane passe
et que les chiens gémissent
et que Chaissac se glisse
dans un troupeau d’oies blanches.
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A force de chercher la rime
et de compter sur les doigts
les syllabes patibulaires
on n'invente rien on erre

et s'imaginer qu'on doit
se prêter à ce vieux jeu
qui consiste à dire je
quand on pense à plutôt faire

un petit tour au jardin
comme on dit c'est la galère
et puis on devient radin
on pèse les mots plutôt

que de les jeter aux chiens
on se ligote au poteau
pour illustrer son calvaire
on fait des pieds et des mains

dans l'espoir qu'après demain
quelque foutu comédien
lira de vous un quatrain
sous la pluie, au cimetière
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Veilleurs


tu ne sauras jamais qui je suis
dit l’enfant je passe mon chemin
je vais vers les prairies lointaines,
où l’herbe chante à minuit près des saules
qui pleurent car c’est ainsi
que s’ouvre à mon cœur la musique fidèle
et que le monde enfin commence à vivre
et que je commence à mourir
tu ne me verras pas vieillir
ni ne reconnaîtras mon ombre
adossée au talus là où le sentier noir
se perd dans un fouillis d’épines
et les étoiles des compagnons blancs

tu as beau regarder sans cesse derrière
toi comme si tu craignais l’orage
et que tu te hâtais poursuivi par l’éclair
jamais tu ne surprendras mon sourire
tendrement cruel comme celui d’un tueur triste
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les images de l'enfance
ont traversé les campagnes
le vent les poursuit et la pluie
vient ternir les couleurs

parfois une aile de lumière
les frôle et redonne vie
quelque détail ignoré
dans un lointain silence
; l'instant des oiseaux s'envolent
de la mémoire et de l'oubli
vers les ombres et les mirages
que le souffle du soir efface
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Ce que nous enseigne le vent
vers les parages de la mer
c'est le secret du mouvement
des ombres c'est le passage

d'un automne liquide et sombre
et si lumineux cependant
un automne trop émouvant
nous ne savons guère qu'attendre

son retour et qu'il nous enchante
encore aux fenêtres des chambres
où nous guettons des signes vagues
parmi les grands arbres qui tremblent
et le miroitement des vagues.

p. 25 (extrait de "Des poèmes à la mer")
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Videos de Jean-Claude Pirotte (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Pirotte
« […] J'ai reçu de François Dhôtel (1900-1991), sous la forme d'un « tapuscrit » photocopié […], la merveilleuse suite de poèmes que voici. Je me suis dit qu'André Dhôtel, à la mort de qui je n'ai jamais cru, se dévoilait soudain plus vivant que jamais, avec la lumière pailletée de son regard et son sourire en coin. […] Maintenant ces poèmes sont là, qui n'ont rien de testamentaire, même si l'on devine que leur auteur peu à peu s'absente - mais c'est pour mieux affirmer une présence imprescriptible. Voici ces poèmes, dans l'ordre où je les ai reçus. […] Les poèmes naissent de la couleur du ciel, du temps qu'il faut, d'un écho des jours ordinaires et miraculeux, comme les impromptus qu'aimait tant Dhôtel, ou les petites pièces de Satie. […] Au rythme séculaire des premières lectures éblouies,
« Voici donc le chant de la jeunesse oubliée et des souvenirs perdus » […] » (Jean-Claude Pirotte)
«  […] Des paroles dans le vent en espérant que le vent est poète à ses heures et nous prêtant sa voix harmonise nos artifices.
Nos strophes seraient bien des branches avec mille feuilles que l'air du large fera parler peut-être un jour où personne n'écoutera.
Car l'essentiel serait qu'on n'écoute jamais et qu'on ne sache pas qui parle et qui se tait. […] » (Espoir, André Dhôtel)
0:00 - Abandon 2:00 - Attente 3:30 - En passant (II) 4:50 - La preuve 5:30 - L'inconnu 6:15 - Splendeur (II) 6:46 - Générique
Référence bibliographique : André Dhôtel, Poèmes comme ça, éditions le temps qu'il fait, 2000.
Image d'illustration : https://clesbibliofeel.blog/2020/04/08/andre-dhotel-idylles/
Bande sonore originale : Scott Buckley - Adrift Among Infinite Stars Adrift Among Infinite Stars by Scott Buckley is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License.
Site : https://www.scottbuckley.com.au/library/adrift-among-infinite-stars/
#AndréDHôtel #PoèmesCommeÇa #PoésieFrançaise
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