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EAN : 9782743620912
203 pages
Payot et Rivages (21/04/2010)
3.42/5   18 notes
Résumé :
1er roman
Un officier de police judiciaire, Bertrand Rozenn, est chargé d’enquêter sur un meurtre particulièrement sordide : le cadavre d’un homme âgé, affreusement torturé, retrouvé à la périphérie de Rennes.

La victime est un dénommé Kerstesc, un Rom hongrois qui s’était forgé une sale réputation et que les autres Roms du terrain où il séjournait semblaient détester.

Bien que les supérieurs de Rozenn ne jugent pas l’affai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"Romicide". Avec ce titre, voilà c'est lancé. Le cadavre d'un vieil homme , torturé, est découvert aux alentours de Rennes. On l'identifie comme étant un Rom hongrois, sans papiers. L'inspecteur Rozenn ne conaît pas grand chose aux gens du voyage et aurait bien besoin d'aide. Il contactera le gardien d'un site d'accueil, Rinetti pour l'aider. Rinetti, ancien militant, divorcé, avec un travail précaire doit absolument se remettre sur pieds pour continuer à payer la pension alimentaire et voir son fils . Ainsi, il se commettra avec le policier et fera enquête.
Ce roman nous plonge dans l'univers des Roms, de ces gens du voyage et il le fait franchement, respectueusement mais sans complaisance. Gianni Pirozzi a su trouver le ton et les mots justes pour parler de ces gens qui de tous les temps ont été chassés. Tour de force car ce roman, de facture assez convenue, réussi à nous décrire un univers clandestin, apatride, presque mystérieux avec brio et surtout, sans se disperser. Sans feux d'artifices, sans rebondissements et sans actions inutiles, l'intrigue est présentée, vécue et bien dénouée. Personnellement, cet auteur est une découverte et cette exploration se poursuivra certainement avec , pour le moins, "Hotel Europa".
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Augusto Rinetti est un homme révolté. Militant d'extrême-gauche, soutien des revendications indépendantistes basques ou bretonnes, il s'est engagé jusqu'à la rupture. L'arrestation, le divorce mal vécu, la difficulté à trouver sa place dans une société en laquelle il ne se retrouve pas. Il a finalement obtenu, afin de pouvoir continuer à voir son fils un week-end sur deux, un travail de gardien d'une aire d'accueil pour les gens du voyage, avec logement de fonction à la clé. C'est juste à côté de cette aire que campait le vieux Kertesc, un Rom hongrois qui semblait mis à l'écart de la communauté… jusqu'à ce que l'on vienne le chercher et qu'on le torture à mort au fer à souder.
Bertrand Rozenn, l'officier de police chargé de l'affaire aurait pu la classer. Ça ne semble après tout qu'être un règlement de compte entre gitans. Seulement Rozenn, justement parce cela touche des gens auquel on ne rend généralement pas justice, veut boucler cette affaire. Pour cela, il va faire pression sur Rinetti afin qu'il devienne son indic. Acculé, Rinetti va devoir faire de son mieux pour aider un Rozenn qui n'a aucune idée de la situation dans laquelle il met son indicateur.

Premier roman initialement publié aux Éditions Coop-Breizh puis réédité en 2010 dans une version révisée par l'auteur, Romicide nous plonge dans un milieu que l'on ne connaît pas et propre à éveiller tous les fantasmes, en particulier par les temps qui courent où l'on voit la chasse aux Roms ouverte tout au long de l'année.
On pouvait craindre que, ce faisant, en opposition à la diabolisation rampante (et qui d'ailleurs rampe de moins en moins pour devenir carrément courante) de la communauté gitane et rom, Gianni Pirozzi bascule dans une vision angélique. Ça n'est pas le cas. Ayant acquis une connaissance assez intime de cette communauté, il sait la dépeindre d'une manière que l'on peut présumer réaliste, avec sa beauté, son histoire rude, mais aussi ses travers issue d'une tradition parfois dépassée, confrontée qui plus est à une société dans laquelle l'intégration semble difficilement possible sans abandonner ce que l'on est. En ce sens, le personnage de Rinetti fait écho à ce mal être, lui-même étant confronté à ce dilemme : pour pouvoir vivre décemment et accueillir son fils, il se trouve forcé d'abandonner ou de mettre un mouchoir par-dessus ses propres idéaux et convictions. En travaillant avec la police, en refusant l'accès à son terrain à un vieux rom sans papiers valables.
Si le fond est là, le roman ne démérite pas non plus sur la forme. Bien que de facture classique, l'intrigue s'avère bien menée jusqu'au dénouement qui, comme le reste, s'avèrera mesuré, sans explosions, sans de multiples rebondissements, tristement réaliste. On pourrait peut-être reprocher à Gianni Pirozzi d'avoir campé un Rinetti presque trop gaucho pour être vrai. Tellement qu'il en deviendrait presque irritant. Toutefois, dans une société où l'on côtoie chaque jour des gens trop d'extrême-droite pour être vrais, cela crée en fin de compte un certain équilibre ; d'autant que, on l'a dit, Rinetti est un homme autrement plus complexe que ce que cette façade peut laisser penser de prime abord.
En tout cas, Romicide apparaît comme un premier roman particulièrement bien réussit et une invitation à découvrir les autres histoires mettant en scène Rinetti.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Romicide est un jeu de mot bien trouvé qui situe d'emblée l'intrigue de ce roman.
Un membre âgé de la communauté rom est assassiné à proximité de Rennes et le gardien de l'aire d'accueil sur laquelle il habitait est impliqué dans l'enquête par le policier en charge.

C'est un livre très sympa car les personnages sont bien construits, le personnage principal qui est ce gardien, ancien militant d'extrême gauche, est attachant autant que tourmenté.
Le flic borderline n'est pas mal non plus.

L'intrigue est plutôt bien ficelée et on avance à l'aveugle vers une dénouement peu probable.

Mais ce qui me plaît chez Pirozzi c'est son style sec et sans fioriture, une concision sans concession pour cette plongée dans les milieux marginaux des gens du voyage.

Mais ce qui est frappant c'est que ce livre daté de la fin des années 90 est encore d'une brûlante actualité quand au sort réservé aux migrants clandestins.

Un bon moment de lecture.
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Le corps torturé d'un vieil homme est retrouvé près de Rennes. Il a été torturé au fer à souder. L'inspecteur Rozenn découvre qu'il s'agit d'un Rom hongrois, Bertrand Kertesc, qui vivait dans une aire d'accueil de gens du voyage. Rozenn se heurte très vite au silence de la communauté. L'aire d'accueil est surveillée par Augusto Rinetti, un ex-militant d'extrême gauche, divorcé et père d'un petit garçon qu'il accueille en garde alternée un week-end sur deux. Rozenn le contacte et le convainc, en échange d'une reconduction de son contrat, de mener discrètement son enquête auprès des Roms. Pour pouvoir garder sa maison de fonction et continuer de recevoir son petit garçon Rinetti finit par accepter. Mais même pour lui, qui est déjà introduit auprès des Roms, collecter des informations s'avère très difficile.
Au-delà de l'enquête plutôt classique c'est la description du milieu des tziganes qui est intéressante, leurs mentalités, leur mode de vie, c'est un milieu fermé avec une vraie méfiance vis à vis des gadjos (une méfiance d'ailleurs réciproque). Mais c'est aussi des veillées conviviales, le sentiment d'appartenance à un même clan.
L'autre intérêt de ce roman réside dans les deux personnages principaux vraiment bien campés, avec leurs faiblesses, leurs désillusions, leurs contradictions, parfois attachants parfois méprisables, deux personnages très complexes.
L'intrigue est bien menée, rien n'est facile ou évident, contrairement à certains polars, ce qui donne un enquête vraiment réaliste avec malgré tout un dénouement assez surprenant.
Une bonne découverte.
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Un roman passionnant que j'ai découvert grâce au thème du mois de notre Club de lecture (Les gens du voyage – Tziganes, forains, gens du cirque, nomades…).

Ce roman nous emmène donc en Bretagne et nous parle de Roms (Le terme de « Rom » est adopté par l'Union romani internationale (IRU) lors du premier Congrès international des Roms – Londres, 1971 – qui a revendiqué le droit légitime de ce peuple à être reconnu en tant que tel, et officialisé la dénomination « Roms » – Wikipédia) et de leur vie difficile en marge de la population qui ne comprend pas leurs coutumes. Pour autant, l'auteur n'en fait pas des anges et réussit l'exploit de nous faire quelque peu appréhender le pourquoi du crime sans l'excuser, évidemment.

Le policier Rozenn, révolté par la mise à mort d'un vieil homme, finit par dépasser ses limites en exerçant du chantage afin d'obtenir des informations alors qu'au départ, c'est un idéaliste engagé dans la police pour aider les autres…

J'aime beaucoup le personnage torturé de Rinetti qui paraît avoir la faculté de choisir toujours le mauvais chemin à prendre…

Un lexique, en fin du livre, nous explique certains termes employés.

Un très bon roman noir, une découverte, et pour un premier roman une belle réussite – un auteur à suivre :-)

Lien : https://ocyaran.wordpress.co..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un petit groupe de femmes roms vêtues de couleurs lumineuses les dépassèrent alors, chargées de Tupperware et de cabas en plastique. Silencieuses, le visage mat comme passé à la poudre de cuivre. Elles se dirigeaient avec leur marmaille vers la caravane de Kertesc. Depuis la mort du vieux, par solidarité, les voisines se relayaient auprès de sa veuve pour laver son linge, lui apporter de quoi manger. Poisson cracha par terre :
– Des vagabonds, ça ! Des moins que rien !
Poisson était un itinérant sans héritage tzigane. Il tenait des propos condescendants à l’égard des plus nomades d’entre eux. Pour lui, le mode de vie itinérant était récent. Il suffisait que le grand-père ait pris l’habitude après la guerre de se déplacer en caravane pour suivre des chantiers. Pour d’autres, c’étaient les démêlés avec les gendarmes, le besoin de se faire oublier. Depuis des années, Poisson tournait sur le grand Ouest sans l’avoir jamais vraiment quitté :
– Toute ma génération, elle est née dans le département. Comme qui dirait qu’on habite là… Alors on a nos habitudes ici, on ne va jamais plus loin.
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Video de Gianni Pirozzi (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gianni Pirozzi
Gianni Pirozzi - Sara la Noire .A l'occasion du Quai du Polar 2015, Gianni Pirozzi vous présente son livre "Sara la Noire" aux éditions Rivages. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/pirozzi-gianni-sara-noire-9782743628772.html Notes de Musique : © Mollat Découvrez notre site : http://www.mollat.com/ & suivez-nous sur les réseaux sociaux : https://www.facebook.com/Librairie.mo... https://twitter.com/LibrairieMollat http://www.dailymotion.com/user/Libra... https://vimeo.com/mollat https://instagram.com/librairie_mollat/ https://www.pinterest.com/librairiemo... http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ https://soundcloud.com/librairie-mollat http://blogs.mollat.com/
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