L'imagination est partout. Elle se love dans l'air. L'air que respire le petit garçon du livre, et tous les petits garçons, et toutes les petites filles. Et enveloppe même les grands, mais ça, le petit garçon ne le sait pas encore… Il aspire tant à devenir grand, il se figure tellement de choses… Pourtant, l'imaginaire n'a que faire de la taille, de l'âge. Il est toujours là, tapi, blotti. Et quand il surgit, il bouscule tout. Surtout qu'il arrive souvent à l'improviste! Quand le petit garçon mange, s'endort, joue avec ses amis tout doux – Zork le crocodile, Bouh l'hippopotame, Pelote le mouton, Touit le perroquet, Triny le chien -, lorsqu'il regarde son reflet dans le miroir ou les fourmis sur les brins d'herbe, quand il dessine, quand il s'ennuie. Il débarque les jours de grand soleil ou de pluie chagrine, les jours roses les jours gris, les jours nets les jours flous, les nuits aussi. Il métamorphose le réel ; tour à tour le rend léger, bizarre, grave, doré, pastel, fuyant, captivant, prenant… il arrondit les angles ou pas, et ne tient jamais en place. Il dépasse sans cesse les limites, s'envole, s'enroule, se glisse, s'immisce dans la vie quotidienne du petit garçon. Et je crois bien qu'ils adorent cela tous les deux!
Roman de l'imagination, de la fantaisie, de l'invention. Roman de l'enfance avec ses joies ses interrogations ses attentes ses rêves ses
couleurs ses caresses ses doutes. Roman tissé d'histoires, d'instants en cadence, de moments en latence… liés merveilleusement sous les crayonnés sauvages et amusants.
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