Ce livre est merveilleux dans tous les sens du terme ; mes enfants adorent les livres de Claude Ponti et celui-ci compte parmi leurs préférés.
Si l'histoire paraît toute simple - Parci et Parla se lèvent, s'habillent, font le ménage, sortent se promener, puis trouvent des cubes magiques, des champignons volants, un petit chaperon rouge aveugle, un guérisson, c'est du Ponti, Quand même ! -, la construction est géniale - l'histoire principale en parallèle des poussins de Blaise - et les dessins tellement, tellement riches, variés, foisonnants. Nous avons un rituel avec mes enfants, à chaque double page nous choisissons un détail que nous affectionnons ; eh bien à chaque lecture nous en trouvons de nouveaux.
Mon moment préféré de tout le livre c'est quand Parla se cache en se couvrant juste les yeux, à la manière des bambins, et que Parci ne la voit pas, je ne m'en lasse pas !
J'aime beaucoup aussi l'extrait de la partition de "la sonate au clair de lune" de Beethoven au moment du coucher, c'est très beau visuellement et auditivement si l'on s'imagine ce splendide morceau de musique.
Du grand art pour beaucoup de bonheur.
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Maintenant Parci est malade, Parla aussi sans avoir été piquée. C'est un mystère qui attire le Guérisson qui soigne tout en rigolant. Il guérit Parci et Parla avec des grainules de plantules.
Le champignon les dépose dans une forêt perchée. Là, ils rencontrent le Petit Chaperon rouge qui est aveugle parce que personne n'a ouvert le livre de son histoire depuis mille ans. Et qu'il y fait trop noir.
C'est un moment difficile. Surtout pour Parci et Parla qui ont peur partout en même temps.
Parci et Parla sortent de la maison. Dehors est toujours aussi magnifique.
À plus de soixante ans, Anna Boberg a exposé jusqu'en France et en Italie mais reste méconnue dans son pays. Depuis sa découverte des îles Lofoten, en 1901, elle y revient chaque hiver, seule, et y reste plusieurs semaines pour capter la beauté brute des paysages arctiques et leurs lumières éblouissantes. Sentant l'âge venir, elle entreprend cette année le voyage plus tôt que d'habitude, dans l'espoir de réaliser enfin le tableau exceptionnel qui lui vaudra la reconnaissance de ses pairs.
Au fil de cette saison de peinture, le roman se glisse dans l'intériorité d'Anna, au plus près de ses émotions, il sonde ses attentes et ses ambitions, il ravive des souvenirs. Bien qu'aventurière, Anna est loin d'être une marginale : elle a bien connu l'architecte Charles Garnier, elle a rencontré la comédienne Sarah Bernhardt, elle est une proche du prince héritier de Suède et l'épouse aimante d'un architecte réputé avec lequel elle travaille. Mais sa vocation artistique est tenace, et l'appel des aurores boréales, impérieux.
D'une écriture impressionniste, posée, délicate, attentive aux sensations, aux lumières, aux odeurs, aux températures, Sophie van der Linden évoque le geste créatif et la quête artistique d'une femme d'exception.
L'autrice
Née en 1973, Sophie van der Linden vit à Conflans- Sainte-Honorine. Elle a signé ou dirigé chez divers éditeurs des ouvrages dans le domaine de la critique en littérature pour la jeunesse, notamment " Claude Ponti "
(Être, 2000), " Lire l'album " (L'Atelier du poisson soluble,
2006), " Album[s] " (Actes Sud jeunesse, coll. « Encore une fois », 2013), Tout sur la littérature jeunesse (Gallimard Jeunesse, 2021).
Elle a également publié quatre romans : " La Fabrique du monde " (Buchet-Chastel, 2013 ; Folio, 2014 ; prix Palissy, prix du Livre pourpre, prix Jeune Mousquetaire, prix littéraire de la Passerelle, prix de la librairie L'Esprit large), " L'Incertitude de l'aube " (Buchet-Chastel, 2014), " de terre et de mer " (Buchet-Chastel, 2016 ; Folio, 2019) et " Après Constantinople " (Gallimard, coll. « Sygne », 2019).
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