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EAN : 9782368324967
184 pages
Nombre7 Editions (22/10/2018)
3.5/5   7 notes
Résumé :
Eh ! Dis Boby, quoi de neuf ?

Entre la Méditerranée et la garrigue, rythmé par les descentes et les montées, Boby Lapointe, avec ses trois étages, n’est pas un immeuble comme les autres. Les portes s’y ouvrent et s’y ferment sur des instants de vie, calmes ou tumultueux.

Des événements secouent la vie de voisins, profondément humains, touchants, graves, drôles parfois, dans cette société désenchantée où se côtoient étroitement la précar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Il y a des livres qui font du bien, qui se lisent avec délectation et gourmandise. Des livres qui donnent le sourire et offrent une bonne dose d'optimisme.
Et puis, il y a des livres à l'écriture joueuse, qui s'amusent des mots et avec les mots. Des textes qui font penser au jongleur de mots qu'était Boby Lapointe, et la référence est volontaire, bien sûr, mais en plus bien assumée, bien relevée.
Un premier roman qui unit ces qualités et porte de belles promesses à venir.


J'ai pris grand plaisir à découvrir ce premier roman et à accompagner les habitants de cet immeuble nommé Boby Lapointe. Un joli nom pour un immeuble situé quelque part dans l'Hérault, un nom bien d'ici. Ce qui m'a plu aussi ce sont les références aux lieux que je connais. Forcement, ainsi j'ai l'impression que ce livre me parle directement et personnellement. C'est tellement agréable ce partage ! Et un autre partage que j'apprécie tout autant lors d'une lecture, c'est celui justement de références littéraires. Que du bonheur ! Et moi je n'ai pu m'empêcher en découvrant les habitants de cet immeuble de penser à « la vie mode d'emploi », le roman de Georges Perec et aussi aux personnages des romans de Barbara Constantine.


Dans ce petit immeuble nommé Boby Lapointe, les habitants vivent en bonne entente. On se sourit, on se salue, on s'entraide, on échange et quelquefois on partage. On entre par ici, on grimpe par là et petit à petit des instantanés de vie nous sont révélés. On ne dit pas toujours quel mal nous ronge, la pudeur est de mise mais l'attention des voisins est toujours bienveillante... Grandes douleurs, petits bonheurs, tout ceci vous le savez est le lot de tout un chacun.


Une histoire simple ? Oui. Mais une histoire racontée tout en finesse, en glissade, en pirouette. Brigitte Prados a le sens du rythme et de la formule et son premier roman a le goût d'un bonbon frais et sucré. Les pages se tournent rapidement et avec envie.

Et puis, il faut que vous sachiez que ce livre est un cadeau. L'auteure (ou quelqu'un de son entourage) l'a déposé dans ma boîte à livres, situé dans le petit jardin devant la maison. Quelle surprise !

A l'intérieur un petit mot vous remercie d'abord de choisir son livre, ensuite de lui faire part de vos remarques et enfin de le faire voyager. Et comme je suis attentive aux demandes formulées avec gentillesse, et à l'approche risquée de l'auteure, tout cela sera suivi à la lettre.
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"Boby Lapointe" c'est un immeuble de trois étages pas comme les autres. D'abord il est situé à Montpellier, une ville du sud où il fait très chaud l'été (quoique cela ne veut plus rien dire, vu la chaleur que presque tout le monde a eu cet été !).
Dans cette ville, le ciel est souvent bleu mais la chaleur existe aussi dans les coeurs et c'est de cela que l'auteur a voulu nous parler. En effet, d'un étage à l'autre, d'une porte à l'autre, les habitants essaient de veiller les uns sur les autres, tout en respectant ce que l'autre ne veut pas dévoiler de sa vie, ou révéler de ses faiblesses.
Là, au milieu de tous ces gens terriblement humains, il y a l'héroïne, Héraultine, pour une habitante de l'Hérault, l'auteur ne pouvait trouver mieux comme prénom ! Elle est au chômage, elle s'occupe comme elle peut, et a sombré dans la dépression depuis que ses parents ont été tués dans les attentats du 11 septembre, alors qu'ils étaient partis passer quelques jours de vacances à New York.
Et puis il y a les voisins : Dominique et Camille qui se sont toutes deux trouvées et qui s'aiment, malgré les difficultés d'être homosexuelles aujourd'hui ; Dolorès et Vital qui n'arrivent toujours pas à surmonter, suite à une chute de Dolorès il y a des années, la perte de leur bébé in utero, Babette...et puis les autres. le lecteur les découvre, et passe d'un étage à l'autre, d'une porte à l'autre et d'une personne à l'autre.
Il ne se passe rien dans ce roman... il n'y a pas d'histoire. La narratrice raconte juste tous ces petits riens qui relient les différents habitants de cet immeuble et tissent entre eux une toile de bienveillance.

L''auteur sait nous faire entrer dans l'ambiance de ces instantanés de vie, mais aussi dans les souffrances des uns et des autres, et c'est par moment très lourd à porter pour le lecteur. Notre vie n'est pas forcément facile et chacun au cours de sa vie, subit des pertes et des souffrances, mais au final, j'ai trouvé que les personnages se complaisaient un peu trop dans leurs malheurs.
J'ai trouvé que ce n'était pas un livre très optimiste_même si la fin apporte son lot d'ouvertures, de changements et de possibles_ et cela, malgré quelques passages amusants (voir les extraits choisis), et le fait que les personnages véhiculent plein de bons sentiments.
Je ne me suis attachée à aucun des personnages en particulier, même à la narratrice, et j'ai trouvé ça dommage.
Malgré tout, Boby Lapointe, le poète, n'est jamais bien loin et, ici ou là, le lecteur savoure quelques belles images, expressions ou autres jeux de mots qui vont le ravir. Et c'est un bel hommage que l'auteur lui rend en ayant nommé ainsi son immeuble et étayé son roman de ces jeux de mots, si chers à Boby.

L'auteur nous livre-là son premier roman après avoir écrit de nombreuses nouvelles dont certaines ont été primées. le roman est bien rythmé, le vocabulaire soutenu, le style agréable et c'est plein de références littéraires. La façon dont l'auteur nous parle des personnages, est emplie d'humanité.
En fait, quand j'ai abordé cette lecture, je ne me rappelais pas que l'auteur avait écrit des nouvelles et c'est justement le ressenti que j'ai eu en lisant ce roman...je me suis dit que chaque personnage pris séparément pourrait faire l'objet d'une histoire propre qui m'aurait, je crois, bien plus intéressée au final. C'est amusant d'avoir pensé ça et de découvrir ensuite que l'auteur est déjà une nouvelliste confirmée.

En conclusion, j'ai un avis mitigé sur ce roman, car il m'a manqué un petit quelque chose tout au long de ma lecture. Certains passages m'ont plu mais j'ai l'impression d'être passée à côté des autres ; à chaque page, j'attendais de ressentir quelque chose, alors que dans les faits, je suis restée en dehors, comme spectatrice...j'aurais aimé habiter l'immeuble et me mêler à ses occupants, cela n'a pas été le cas.
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Ce livre s'est retrouvé de manière émouvante entre mes mains. C'est le geste d'une fille à sa maman pour que le livre de cette dernière soit visible. La démarche a été faite de manière très touchante et je remercie cette jeune fille pour sa confiance et son cadeau.


Héraultine vit avec son chat dans l'immeuble Boby Lapointe. Les voisins se connaissent, une bonne entente règne entre eux. Chacun fait preuve de bienveillance avec les autres sans s'immiscer dans la vie de l'autre. Ils savent mettre la limite entre l'attention à l'autre et l'ingérence.


Héraultine qui a, elle-même, vécu des événements tragiques est une perle de bonté, elle est là pour tous. Dans ce roman, elle se confie sur son quotidien, sa recherche d'emploi, ses voisins et sur le drame qui a marqué sa vie. Chaque chapitre est une petite tranche de vie. Il m'a fallu être attentive, car les personnages sont nombreux. Il m'est arrivé de me perdre parfois dans les pensées de la narratrice.


Ce roman est rempli d'optimisme. Chacun ne perd pas espoir de surmonter les douleurs. Et pour cela, il faut les exprimer. Ce sont les passages que j'ai préférés. Non pas que j'aime les épreuves, mais j'ai trouvé que la plume de Brigitte Prados excelle dans ce style. Tout le long du livre, l'écriture est travaillée, avec des jeux sur les mots et beaucoup d'humour, mais lors des passages dramatiques, elle prend une dimension différente, il y a une puissance dans le rythme, les mots interpellent et j'ai senti l'émotion monter. Mon impression est assez surprenante, car il m'a semblé que l'histoire se voulait pleine de vie, et elle l'est, mais ce sont les intermèdes tristes qui m'ont le plus emportée.


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La narratrice, Héraultine, vit dans un petit immeuble baptisé "Boby Lapointe" en hommage au chanteur qui aimait jouer avec les mots. Au fil des différents chapitres, nous découvrons les habitants de l'immeuble : Dolorès et Vital, Dominique et Camille, Babette, Héraultine et son raminagrobis.

L'atmosphère de ce roman rappelle l'univers de Barbara Constantine : des gens qui s'écoutent, se parlent, s'entraident.

L'écriture est ciselée, les personnages sont bien campés et attachants. C'est une succession d'instants de vie.

J'ai apprécié ce premier roman, prometteur, mais pour que ce soit pour moi un coup de coeur il manque un petit quelque chose, une intrigue.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Habiter l'Hérault et se prénommer Héraultine, quoi de pus naturel comme jeu de mots lorsque l'on habite un immeuble baptisé « Boby Lapointe », vous savez les mamans poissons, les glaces à la vanille… Bref, un petit génie du bon mot et de la bonne chanson française que les moins de … Ne peuvent pas connaître. Souvent, un petit air me vient aux lèvres.
Mais revenons à cet immeuble où habite Héraultine et son chat. Tout le monde se connaît, c'est vrai qu'il n'est pas bien grand et chacun se rend de petits services ou bien des grands,selon les aléas de la vie.
Héraultine est orpheline, ses parents sont morts le 11 septembre dans les tours jumelles de New-York qu'elle regardait avec effroi à la télévision. Depuis, elle porte sa peine, son chagrin, le dépose un peu chez le psy et, au chômage, elle aide ses voisins, chercher un peu de chaleur chez et avec eux.
Les voisins. Dolorès et Vital perclus de chagrin suite au décès in vitro de leur enfant. Les larmes de Dolorès sont toujours à la pointe de ses cils, heureusement, les aiguilles à tricoter sont là comme deux béquilles. Dolorès, douleurs – Vital, vitalité
Camille et Dominique, deux prénoms unisexes, sans genre, pour deux charmantes demoiselles qui vivent un si grand amour. Madame Cabotine, veuve inconsolable, qui ne cabotine plus et promène son chagrin. Et puis, il y a Babette, Babette si seule avec son vieil âge et son arthrose. Héraultine y va quasiment tous les jours, lui fait un brin de ménage accompagné d'un bouquet de conversation
Brigitte Prados nous emmène chez Boby où Héraultine consigne sur un cahier ces faits divers qui sont de toute saison et pas réservé uniquement à l'hiver. Tous ces gestes qui relient les habitants les uns aux autres où l'on peut vivre sans fermer sa porte
J'ai aimé son humour, ses mots. Je n'ai pas lu ce livre d'une traite, il me fallait laisser le temps au temps, on ne s'incruste pas chez les gens. Des extraits de vie pas toujours rigolos, quelques fois tendres, d'autres humoristiques, ou encore durs. La vie quoi.
Malheureusement, je n'ai pas pu m'accrocher aux habitants, je les ai regardés vivre, certes avec grand plaisir, mais je n'ai pas participé, l'autrice m'a laissée spectatrice de leurs vies.
Un premier roman qui en appelle d'autres, l'écriture est séduisante

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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Des craquements sur le paillasson. Quelqu'un toque. Deux fois, sèchement. Mon félin, en bon chien de garde [...] sursaute, se lève fort contrarié, s'approche sans bondir, et hume l'émanation familière s'insinuant sous la porte palière. [...] Pour lui, pas question d'ouvrir. Ça s'appelle le principe de précaution s'il veut retrouver son état de léthargie habituel.
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Je venais de comprendre que j'avais reçu suffisamment d'amour de mes parents pour le transmettre à mon tour. Qu'il me fallait continuer à honorer les morts, mais aussi à aimer les vivants, même si j'étais encore tout en plaies et en bosses.
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C'est un être en mille morceaux, à la démarche fragile, bien équipé en douleurs et en angoisses. À mi-chemin entre la peur de sombrer et l'envie de s'accrocher. Mais s'accrocher à quoi? À qui?
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- L'homme moderne pense être maître de la planète, et voilà où cela nous mène.
- Ah, ça, c'est bien vrai.I Il nous faudrait réinventer certains métiers, comme professeur de mathématiques pour réapprendre à compter les uns sur les autres
- Ou bien électricien pour rétablir le courant entre les gens.
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Je n'ai rien fait écrire sur la tombe de mes parents, parce que l'on ne peut pas graver un cri.
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