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EAN : 9782843626678
248 pages
Terre de brume (22/02/2020)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Quel est donc le pouvoir des yeux de Butsebo ? Ce nom renvoie-t-il à Belzébuth ou reflète-t-il celui de la Gorgone ? Hilduard Syppens, qui se destinait à une vie paisible dans la calme capitale des Flandres, avec pour principale occupation la lecture des aventures de Monsieur Lecoq, le célèbre détective d'Emile Gaboriau, se retrouve au coeur d'une série de meurtres aussi inexplicables qu'horribles. Il devra, dès lors, confronter les méthodes de son auteur favori à u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce fut pour moi un vrai petit bonheur que de retrouver la plume de l'un de mes auteurs favoris depuis mon adolescence : John Flanders, alias Jean Ray.

Ce volume rassemble quatre textes, dont le court roman qui donne son titre à l'ouvrage : "La malédiction des vieilles demeures".
Nous y faisons la connaissance de Hilduard Syppens, détective amateur, et suivons ses aventures et son histoire personnelle.

Syppens, homme d'origine modeste est féru de romans policiers qu'ils découvre avec son meilleur ami sous la plume de Gaboriau, peut, une fois devenu riche héritier s'adonner à sa passion pour le mystère..

Mystères (au pluriel) est d'ailleurs ce qui peut le mieux définir ce texte.
Littérature de mystères, c'est à dire pas tout à fait récit policier, mais aussi d'aventures, agrémenté d'une touche gothique qui ajoute une légère ambiance proche du fantastique.

Rappelons que Jean Ray fut le prolifique auteur des aventures d'Harry Dickson, qui entrent bien dans ce cadre de littérature de mystères.

J'ai beaucoup apprécié l'esprit feuilletonesque de ce court roman, Gaston Leroux et son Rouletabille, et les autres grands noms du genre, ne sont pas loin.

Il faut bien sûr savoir apprécier le côté daté et le charme suranné de ce type d'oeuvres pour en goûter les vertus distrayantes.
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Je vous ai déjà dit que j'avais lu presque tout ce qui a été publié en français de Jean Ray/John Flanders ? Je dis presque car je ne suis pas certain de connaitre toutes les éditions disponibles en langue française qui aient pu être publiées un jour. Mais cet écrivain occupe déjà une belle place dans ma bibliothèque (1m). Découvert par les contes du whisky dans un volume délabré des éditions marabout, puis Malpertuis, Harry Dickson (Un gros coup de bol, celui-là. La série complète en Marabout, en bon état, à un prix raisonnable). Au fil des ans, j'ai complété l'ensemble avec les volumes publiés par Néo, etc.

J'ai donc été ravi de découvrir que les éditions Terre de brume entreprenaient la publication des inédits... enfin ! Pas toujours complètement inédits : C'est comme cela que le Nouveau bestiaire fantastique n'est qu'en partie inédit. le Monstre de Borough ne l'est pas , mais les deux nouvelles qui l'accompagnent semblent l'être.

Quid des Vieilles demeures ? Ce volume est entièrement inédit chez un éditeur français ayant un réseau de distribution.

Comme souvent avec cet écrivain, ses textes sont difficilement classables ou du moins, vous changez d'avis en cours de lecture. Est-ce du fantastique ? du policier ? Un thriller ? Une chose est certaine : ce n'est jamais de la science-fiction ou de la fantasy... Enfin, je ne crois ! :-)

Une chose est certaine : avec ce volume, nous sommes très proches des univers de Harry Dickson ou Edmond Bell. Mais nos héros ne sont ni américains, ni britanniques. Ce sont tous des Belges vivant tous en Belgique, même si certains lieux sont purement imaginaires et ne figurent sur aucune carte officielle... principalement dans le Gantois. Bien sûr, comme c'est du Jean Ray, il y a forcément une touche de mystère qui, jusqu'à la fin, vous fait vous demander quelle est l'importance du fantastique dans le déroulement des événements... les yeux de Butsebo, par exemple.

En bref : Un grand moment de plaisir que je vous conseille, même si ce n'est peut-être pas par celui-là qu'il faut découvrir l'oeuvre de cet écrivain de génie des plus prolifiques.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Jean Ray/ John Flanders a, de son vivant, été un des auteurs fantastiques les plus prolifiques et à mon avis un des plus géniaux. À l'instar d'un William Hodgson ou d'un Lovecraft, il a véritablement donné ses lettres de noblesse au genre, un fantastique tout en atmosphère, en échos, en cris et chuchotement et ombres diverses. Son oeuvre est tellement dense qu'il semble parfois impossible d'en faire le tour. Les éditions Alma sous l'égide d'Arnaud Huftier a republié une série de classiques du maître. Ici, c'est à Terre de Brume que nous devons cette « malédiction des vieilles demeures et autres histoires inédites » dans la collection « les inédits de Jean Ray/ John Flanders ». Rien que la couverture est une invitation à se risquer dans les pages de ce recueil.
Le livre comporte quatre histoires. La plus longue, un court roman qui donne son titre à l'ouvrage, met en scène le jeune Hilduard Syppens, un peu maladroit, subissant plutôt que participant à l'histoire, passionné des romans policiers d'Emile Gaboriau et de son détective Lecoq. Il sera presque malgré lui même à une histoire bien complexe de maison abandonnée, de famille maudite, et d'une sorte de démon aux yeux foudroyants appelé Butsebo. Un habile mélange entre le policier et le fantastique, comme savait si bien le faire Ray/Flanders, à l'instar de son célèbre Harry Dickson. Ici par contre, Syppens est plutôt l'antithèse du détective brillant, et c'est bien plutôt son ami coiffeur Pattetje, qui mène l'enquête. Comme souvent chez Jean Ray, le foisonnement d'idées et cette impression de devoir toujours écrire dans l'urgence donne un résultat parfois fouillis, où le lecteur se perd volontiers. C'est bien le cas de cette malédiction… où les incessants rebondissements et la multiplication des personnages et de leurs pseudonymes sont de nature à donner mal au crâne. Mais comme d'habitude, c'est sans compter sur le génie de l'auteur pour nous mener là où il le souhaite. Entre deux pages où flotte toujours cet « indicible » si cher à l'auteur flamand, la malédiction montre une nouvelle fois le talent que possédait l'auteur pour conter une histoire. Les trois petites nouvelles qui suivent, brèves mais tout aussi plaisante, sont également de petites enquêtes policières amusantes plutôt qu'effrayantes, j'avoue avoir particulièrement aimé la conclusion très retorse des Sept petits singes, et le côté amusant du premier et dernier amour de mademoiselle Adèle.
Un recueil qui se doit nécessairement de figurer dans n'importe quelle bibliothèque de passionné du Gantois.
Dernier petit conseil en guise d'avertissement : ne lisez surtout pas la préface avant d'avoir lu le livre ! même si celle-ci est de qualité, son auteur, sans doute emporté par sa passion pour John Flanders, a malheureusement cru bon de dévoiler une bonne partie de l'intrigue du roman, en retirant du coup une bonne partie du sel…
je remercie particulièrement les éditions Terre de Brume pour leur confiance.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
-On voit bien, s'écria t-il, qu'il existe un Bon Dieu, comme disait l'homme qui venait de gagner un jambon fumé à une loterie des aveugles abandonnés.
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