Ce trou en excès dont on ne sait le centre
Ce trou en excès dont on ne sait le
centre qui est en moi comme une
ville monstrueuse où toute limite est
en recul où tout est perte et infranchi
et les mots ne s’ouvrent plus et la
mémoire est une lune morte.
cette énorme réserve
impatiemment engloutie.
la masse du temps
le vide interne.
ah que j’échappe enfin
à l’inconséquence des choses.
Il imagine
Il imagine
un récit mobile comme une flèche
des étoiles nouvelles
et sous les pierres qu’il déplace
la vie imperceptible.
il regarde obliquement
son passé irréparable
les trahisons l’usure
les images radieuses les autres.
il voyage
à l’écart de soi traversé par la soif.
il dormira
contre la terre comme il fit
enfant
parmi les papillons et les jonquilles
dans le savoir obscur des signes
Nous la rivière
Nous la rivière
l’antique jeunesse
dérivant.
nous les nuages
et nous les mots perdus
l’élan l’effroi.
nous l’automne et l’épine
la lumière recluse
l’invisible vie.
et le soleil atténué
la phrase des corbeaux.
nous les nombres et la
distance le temps désenchanté
l’herbe amère.
nous enfin dans l’effacement des lignes et
le sable sourd
le large oubli.
Dans les yeux la page et l’alouette
Dans les yeux la page
et l’alouette
hélice sans poids
le ciel simple.
j’improvise
dans le proche et le lointain
l’espace possible la vie béante
la lumière et l’accident.
dire que tout ceci
s’écrase dans le froid
se dissout
les mots perdent mesure
où nous ne sommes pas.
puis le sommeil reprend force
la grande phrase anonyme
la nuit neutre.
Cerné d’hivers
Cerné d’hivers
le monde penche
le monde faible
avec ses automobiles merveilleuses
les crimes les gloires les écorchements
la poudre de tant de vagues sur les pages des livres
et nos étroits labours
et nos soleils secrets.
je suis comme un insecte tâtonnant et
qui cherche le jour.
les couleurs et leurs maisons
les fées réelles.
venue de quel recoin obscur la
beauté qui ne souhaite rien
comme une veuve.
Non à la guerre. Anthologie. Poésies du monde, photographie, histoire
Un livre sous la direction de E. Turgut
Poèmes choisis par Lionel Ray
150 ans de conflits illustrés par la photographie,
de la guerre de Crimée jusqu'au conflit israélo-libanais de 2006.
Quatrième de couverture
Savez-vous à quand remonte le premier mouvement pacifiste ?
Connaissez-vous l'origine de la colombe comme symbole de paix ?
L'eau, l'air, sont indispensables à la vie. La paix aussi. Une paix toujours fragile qu'il nous appartient de protéger et de défendre. Nous, c'est-à-dire bien plus qu'une poignée d'idéalistes : nous tous, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, citoyens du monde.
Sous cette couverture immaculée, inattendue, une somme unique de photographies insolites et de poésies du monde à la gloire de la paix. Et plus encore.
Retrouvez tous les renseignements sur ce livre sur le site des Editions Turquoise :
http://www.editions-turquoise.com/non-a-la-guerre-anthologie-poesies-du-monde-photographies-histoire/
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