Dix nouvelles sur la violence des échanges en milieu anglo-saxon, principalement en Amérique, mais une en Écosse antique et une en Irlande au temps de la grande famine. J'ai cru y voir une critique implicite de ces merveilleuses sociétés fondées sur la liberté d'entreprendre et de s'enrichir. À tout prix. Des histoires très visuelles, des courts métrages tarentinesques avec hémoglobine bien rouge et cadavres fracassés. La qualité évidente du style de ce jeune auteur laisse espérer qu'il se lancera bientôt dans le format long et qu'il explorera d'autres univers. Je le suivrai avec plaisir.
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Un réflexe issu de sa vie antérieur lui fit agripper le pantalon qui l'enjambait et l'homme barbu, à la peau tannée, s'effondra sur lui. Un autre sursaut lui fit enfouir une lame piquée de rouille, mais soigneusement aiguisée, plusieurs fois dans le torse et jusque dans le cou de la brute.
Des gargouillis gras s'échappait de la gorge de l'homme. Le sang giclait abondamment se mélangeant à l'urine qui perlait sur son visage. Il repoussa le cadavre qui continuait de s'agiter. (page 76)
VLEEL 201 Rencontre littéraire Nicolas Rey & Fabrice Capizzano, Crédit illimité, Au diable vauvert