Marie-Roselina est une jeune fille de 17 ans, libre, volontaire et amoureuse. Amoureuse de Baptiste, le musher qui vit de ses chiens de traineau, baladant les touristes dans la station de ski où les parents de la jeune fille ont un bar restaurant. Mais elle garde également un souvenir intense de Gilles, homme de télévision, venu de Paris l'espace de quelques jours. Gilles qui la subjugait de ses mots, sans jamais l'avoir touchée physiquement. Une fois reparti pour Paris, Marie-Roselina n'est plus pour lui qu'une gamine sans intérêt. Elle gardera grande rancoeur de ce rejet.
En ce noël, où la neige lumineuse et immaculée recouvre tout, retour de Gilles en compagnie d'un ami. Et viol. Alors que la jeune fille, en Vierge Marie, allait jouer dans la crèche de Noël à l'église.
Marie-Roselina sera alors en lutte avec elle-même pour survivre. Et cette survivance, elle la trouvera dans le châtiment de ses agresseurs, avec l'aide d'un ami, conducteur de
la dameuse qui donne son nom au texte.
Je ne saurais trop expliquer ce que j'ai ressenti à la lecture de ce court texte. Cette grande ado, presque femme, m'a tout de suite accrochée. Son caractère volontaire, sa farouche envie de vivre pleinement sa vie. Sa douleur après le viol. Sa lutte pour revenir à elle-même et au monde.
J'ai été rivée aux pages, sachant dès le début comment tout allait se terminer, mais tout de même, scotchée face à l'histoire de cette fille. Peut-être est-ce un peu court .Certaines ellipses sont bien utilisées, d'autres m'ont laissée sur ma faim.
Mais que voilà une plume efficace. En quelques phrases, au rythme si particulier, au vocabulaire parfois très cru, elle fait vivre un personnage dans toute sa complexité. Vous l'aurez compris,
Alina Reyes m'a convaincue de lire d'autres de ses oeuvres.
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