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EAN : 9782913563124
222 pages
Editions le Cercle (02/03/2000)
  Existe en édition audio
3.44/5   17 notes
Résumé :
Pour exorciser l'angoisse de ce jeune papa dont l'enfant nouveau-né risque de rester aveugle, sa belle-mère, Jeanne, lui a dit : " Les femmes sont différentes dans le noir ". Intrigué, séduit, Roland se lance dans une expérience qui a pour but d'apprivoiser les ténèbres.

Jeanne va l'accompagner dans sa quête au risque d'y perdre son âme. Jeux de regards, de miroirs, d'ombres et de lumière, malentendus, faux-semblants, secrets et révélations, jalonner... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un roman unique publié par un éditeur qui porte un nom adapté, Tabou. Parce que oui, des sujets tabous y sont dépeints et la lecture de cette histoire ne peut laisser personne indifférent. ‘La peur du noir' a fait une pression forte sur mon coeur, j'avais le sentiment d'étouffer au fil de ma lecture. le fait que je sois nyctophobe a pu amplifier ce sentiment… Mais malgré ces horribles sentiments qui faisaient rage à l'intérieur de mon coeur je dois avouer que j'ai trouvé ce roman fascinant.

Il y a très peu de personnages dans ce roman, je dirais deux principaux, un ou deux secondaires et quelques figurants mais là encore, très peu. Toute l'histoire tourne autour de Jeanne et Roland bien que Claire et le bébé soient des personnages importants puisque c'est leur existence et le lien qui les unit aux personnages principaux qui rendent cette histoire limite obscène et malsaine.
Jeanne est une femme mature, la mère de Claire, victime du temps elle a de grandes difficultés à aimer le reflet que son miroir lui renvoie. Roland est son gendre, le mari de Claire, un artiste qui semble avoir perdu la tête en apprenant que son bébé ne serait peut-être jamais en mesure de voir. C'est Roland qui entrainera Jeanne dans une relation cruelle. Une relation où la vue n'a pas sa place et où les quatre autres sens combleront l'absence de lumière pour Roland.

Il est difficile pour moi de séparer les points positifs des négatifs car chaque élément se trouve dans les deux catégories, à mon sens. J'ai particulièrement aimé le fait de vivre l'histoire ‘les yeux fermés‘ et de découvrir avec ces deux amants les autres sens trop souvent oubliés. Cela m'a fait réaliser que nous nous concentrions trop souvent sur ce qui est visible sans nous rendre compte que ce que nous voyons n'est pas toujours une bonne chose. le point dérangeant de la chose c'est que contrairement à ce que la quatrième de couverture laisse penser, Roland choisit de ne plus voir. Bien sûr ses intentions sont pures — même si elles ne sont pas forcément décrites comme telles — mais cela reste quelque chose de dérangeant de voir un homme se rendre volontairement aveugle quand d'autres donneraient n'importe quoi pour recouvrer la vue ou découvrir l'effet que ça fait de voir.
Le plus malsain et en même temps le plus intéressant de cette histoire c'est cette relation entre la belle-mère et son gendre. Imaginez votre mère au lit avec votre partenaire, avouez que c'est franchement horrible pas vrai ? Ce n'est pas le problème de l'âge mais bien le fait qu'elle soit la mère de Claire qui est dérangeant. Une mère ne peut pas, ne doit pas faire quelque chose comme ça à son enfant, ça ne fait pas partie du contrat invisible mère/fille. Alors oui j'avoue avoir été légèrement choquée par cette relation mais paradoxalement Jeanne est une femme avant d'être une mère. C'est en réalisant ça que j'ai réussi à continuer ma lecture sans porter de jugement. Par ailleurs après avoir lu plusieurs romans de Françoise Rey je ne m'étonne plus de rien, cette auteure a un don pour parler de sujets tabou (mention spéciale à ‘Ultime Retouche', de la même édition, allier la mort et le sexe, encore quelque chose d'unique).

L'histoire est vraiment unique — je pense que c'est parce que l'auteur a un esprit unique elle aussi — et provoque des sensations extraordinaires. Je recommande aux gens de lire ce roman, c'est une histoire qui pèse lourd sur notre coeur au fil de la lecture, à cause de ce que j'ai mentionné plus haut mais aussi en raison des descriptions plutôt extrêmes, sexuellement parlant. Mais je reste convaincue que ‘La peur du noir' est une aventure personnelle extraordinaire. C'est comme vivre l'interdit à travers le papier, c'est malsain mais ça reste une expérience à vivre ne serait-ce que pour l'excellente exploitation des quatre sens, l'odorat, le toucher, l'ouïe et le goût.
Je déconseille cependant ce roman aux personnes dont la droiture ferme l'esprit, pour lire ce roman je reste persuadée qu'il faut plus qu'être simplement ouvert d'esprit, il faut s'accrocher émotionnellement. Parce qu'un livre ce n'est pas juste du papier, c'est un endroit dans lequel vous allez vous plonger et les sentiments écrits dedans viendront envahir votre être. Alors votre lecture risque de ne pas être agréable si vous n'êtes pas capables d'endurer la folie de cet ouvrage.

En dépit de tout, j'ai mis cinq étoiles à ce roman. A lire mon avis on pourrait penser que je n'ai pas apprécié mais c'est tout le contraire. Je n'approuve pas une relation de ce genre mais je ne peux nier avoir été fascinée par ‘La peur du noir' et pour avoir réussi à me faire ressentir tant de choses sans me dégoûter, je ne peux que donner la note maximale à ce roman qui jusqu'ici est mon préféré de Françoise Rey. Cela peut sembler fou mais ce roman est un de mes préférés, oui je pense que c'est fou. Disons simplement que la folie dépeinte dans les lignes de ce récit aura eu raison de moi.
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Attention, c'est pour un public AVERTI !


Aujourd'hui, je vous donne mon avis sur l'un des nombreux ouvrages de la grande dame de l'érotisme contemporain. "La peur du noir" qui est un excellent ouvrage !


Jeanne est une femme mature, la mère De Claire, victime du temps elle a de grandes difficultés à aimer le reflet que le miroir lui renvoie. C'est comme la marâtre de Blanche-Neige. Roland est son gendre, le mari De Claire.

Roland est artiste. Il semble avoir perdu la raison lorsqu'il apprend que son bébé est aveugle. Il entrainera Jeanne dans une relation cruelle. Est-ce une façon pour lui de se venger de la vie ? Cette relation où la vue n'a pas sa place mais laisse le champs libre aux autres sens pour combler ce trou noir pour Roland.


J'ai apprécié de suivre cette histoire "les yeux fermés" et de découvrir avec ces deux amants les autres sens oubliés. En effet, on se concentre plus sur ce que l'on voit que sur ce que l'on peut ressentir.

Ce qui m'a pour le moins étonnée est que pour l'amour de sa progéniture, Roland a décidé de ne plus voir. Je trouve ça beau, poignant mais quelque part dérangeant. Il se prive du seul sens qui pourrait lui permettre d'apporter de la lumière à ce bébé...


Le plus malsain dans cette histoire pour moi est le fait que Jeanne est une relation avec Roland, son gendre ! Imaginez ne serait-ce que quelques secondes votre propre mère avec votre compagnon, c'est franchement glauque ! Une mère ne peut pas et ne doit pas faire une chose pareille à son enfant ! Elle est là pour le protéger quoi qu'il arrive !


Si cela est dérangeant pour le commun des mortels, c'est la spécialité de l'auteur de nous parler de sujet "Tabou" avec beaucoup de panache et de droiture finalement.


Je recommande la lecture de ce roman qui donne matière à réflexion, sur ce père qui se prive de la vue pour son enfant. Cette histoire vous fera tirer une larme. Vous vivrez une aventure unique où vos cinq sens seront en alerte avec la plume fluide de Françoise Rey.


Françoise Rey nous fera vivre des sentiments contradictoires, on ne sera plus sur quel pied danser et ce qui est bien et ne l'est pas. Vous ne ressortirez pas indemne de cette lecture noire.


En revanche, je déconseille la lecture de ce roman aux personnes sensibles et qui ont l'esprit un peu fermé. Il faut bien garder en mémoire que c'est une fiction.

En conclusion, malgré la relation malsaine qu'entretient la mère et le gendre, j'ai énormément apprécié ma lecture. Je n'approuve absolument pas une relation de ce genre mais je ne peux nier que "La peur du noir" vous fera basculer du côté obscur de la force le temps de quelques pages... Ou pas...
Lien : http://leslecturesdeladiablo..
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J'avais beaucoup aimé "des camions de tendresse" du même auteur. J'ai beaucoup moins accroché à celui ci. le point de départ est pourtant très intéressant : un jeune papa se met en tête d'apprivoiser les ténèbres au cas où son propre enfant, né prématurément à la suite d'un accident, serait aveugle. Il se force à vivre en aveugle. Sa belle mère et lui se lancent alors dans une quête de sexualité liée à ces ténèbres.
Les premières scènes sont intéressantes et très sensuelles, mais la suite entraîne le lecteur dans une dérive trop crue et verbeuse à mon goût. Si dans un roman érotique l'excitation provoquée par l'écriture fait place à la gêne puis au dégout, c'est qu'il y a un loupé...
Pourtant les personnages sont attachants ! Jeanne dans son désir d'être toujours séduisante, et qui découvre à 50 ans passés ce que peut être l'amour physique. Roland, perdu dans la peur que son fils soit aveugle et séduit malgré lui par sa belle mère "invisible".
Mais pour moi cela n'a pas fonctionné et ce livre m'a bien déçu.
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Un livre audacieux sur l'amour physique (ou plus) entre une femme mûre mais encore très désirable et son gendre, qui, pour conjurer le sort qui s'est abattu sur son nouveau-né, s'est juré de rester dans le noir et de vivre dans la peau d'un aveugle. Cela laisse le champ libre à des pages torrides mais au delà à une histoire pas du tout déplaisante. Joli tour de force, Madame Rey ! J'hésite : dois-je classer ce livre en littérature générale ou en roman "noir" ? ;-)
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L'histoire "tient" la route, et j'ai été très touché par le personnage de Jeanne.
Ce n'est pas le premier roman érotique que je lis mais celui-ci est mon préféré pour l'instant....
A ce propos, si je me réfère au cinéma qui classe ces films "érotique "ou "X"....je me pose quand même une question après avoir lu maintenant quelques romans de ce genre.....car certains passages à la lecture sont quelque fois "cru", pas vulgaire mais tout de même assez "hot" !!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ici, c'est la nuit, le noir, rien d'autre. Pas de décor. Ici, c'est dans notre tête. Comme un rêve, un fantasme aveugle. Demain, plus tard, on aura l'impression d'avoir rêvé. On fermera les yeux pour s'y croire encore, rien n'aura existé vraiment Tu ne seras que la maîtresse d'une ombre, et moi l'amant d'un songe... C'est peut-être ça, apprivoiser le noir, non ?
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C'est vrai que j'ai toujours eu peur du noir. De tout petit. Ça m'angoissait, ça m'étouffait. Tu as eu l'air de considérer que c'était remédiable. Que mon affolement devant ce qui m'arrivait - un enfant peut-être aveugle - était exagéré. Tu as aussi eu l'air de considérer qu'il était important que je reste. Que j'assume. Alors, oui, bien, c'est vrai, tu as raison. Je vais assumer, comme un grand. Mais je dois commencer par là : exorciser les ténèbres, les fréquenter, les connaître.
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Tu sais que j'en ai rêvé souvent, de tes seins, de les prendre à deux mains, de les ramener sur mon visage, de m'y enfouir, d'y perdre le souffle ? De les mordre, de les lécher, de les téter, de les peser encore et encore, de les comparer. Lequel est le plus lourd, celui-là ? Celui-là ? Lequel le plus chaud, le plus doux, le plus rond, le plus sucré ?...
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« Le nerf optique, c'est les yeux ? ». Les docteurs acquiescèrent, à regret, accumulèrent les « mais », les « si », les conditionnels, les « il se pourrait », prirent d'infinies précautions oratoires, soulignèrent l'incertitude de leur diagnostic, la faillibilité du scanner, les progrès inouïs de la science...
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On peut faire, enfin, nous, les femmes, nous pouvons faire beaucoup de choses par pitié. Ensuite, en ce qui me concerne, hier, c'est vrai, ce n'était pas que cela. Ce n'était pas cela du tout, même. C'était... Ça me coûte de le reconnaître, c'est si bête. C'est... Quand tu m'as dit «Tu es belle, Jeanne». Voilà. J'ai vacillé à ce moment-là. Après cette journée, après tout ça, me retrouver avec un homme, et qu'il me dise «Tu es belle, Jeanne».
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[Françoise Rey]
Entretien avec Françoise REY à propos de son livre "En toutes lettres" (aux éditions Ramsay).Elle parle de l'histoire de son livre, de sa manière d'écrire, du langage et des romans érotiques.
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