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EAN : 9782221087084
281 pages
Robert Laffont (26/08/1999)
3.17/5   18 notes
Résumé :
Une fois passée entre les mains d'un chirurgien esthétique, Lilith se transforme en une créature somptueuse, dont les formes et la bouche font, en un regard, baver tous les hommes - une femme qui se souvient soudain qu'aux origines de l'humanité, dans le tréfonds de sa mémoire, une créature légendaire répondant au même nom qu'elle venait hanter les nuits des hommes et leur promettre le ciel pour leur laisser l'enfer.
Alors, Lilith part en chasse. Elle obéi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce roman vous laisse troublé, torturé. le style est riche, le fond aussi, riche et complexe, mythologique, philosophique, féministe.
Deux personnages principaux: Lilith et la ville, Lone. Entre eux, un lien, un prétexte de communication: le sexe.
Lone est le reflet de la société que nous sommes peut-être en train de construire, monde dans lequel nous cultivons la ségrégation, non seulement celles des sexes, des races mais aussi des classes sociales. Nos nouveaux moyens de communications qui font que nous ne communiquons plus que virtuellement, que nos corps ont peur du contact humain. Une société hédoniste, égoïste, qui se déshumanise, se terre sur elle-même, jusqu'à sa destruction.
Et au milieu, une femme. Insatiable, tour à tour proie volontaire et prédatrice. Une femme qui se veut l'égale de l'homme, jusqu'à devenir supérieure au sexe fort, à le terroriser, le vampiriser, en créant une addiction sans limite au plaisir du sexe.
Le sexe n'est qu'un prétexte, pour nous transporter aux racines de l'humanité, enterrées, bafouées. Peut-être que nous avons un début et que nous sommes en train d'en inventer la fin, par la perte de la mémoire de nos origines?
Ce roman vous tord l'esprit, les tripes, par delà l'érotisme, il est tout empreint de mythologie, de mysticisme, de spiritualité.
Que puis-je ajouter, un chef-d'oeuvre, certes, à ne pas confier à toutes les mains mais ce livre est un véritable chef-d'oeuvre
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Un livre qui laisse une impression étrange. Un livre marquant comme on peut être marqué au fer rouge. Ce qui me reste de cette lecture c'est l'image d'une société bien plus dérangeante que les scènes de sexes. J'ai gardé l'impression d'une société vers laquelle nous pourrions glisser, si nous n'y prêtons pas attention, dans laquelle les personnes ne communiquent plus.
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Envoutant, troublant, irritant, il y a quelque chose de dérangeant dans ce livre, cette approche de la sexualité, ce miroir déformant, ce dégout de soi et ce plaisir, comme une salissure.
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Premier livre que je lis de cet auteur avec un ressenti très mitigé...
il y a des passages interessants et prometteurs notamment le premier chapitre, néanmoins d'autres passages sont très "ésotériques" et on se croirait dans un roman "fantasy" peuplé d'etres imaginaires...

Si vous etes refractaire au genre érotique passez votre chemin car certains passages sont crus et tres explicites...
Néanmoins,cela m'a donné envie d'entrer plus avant dans l'univers de cet auteure car la qualité d'écriture est indéniable...
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Dieu créa l'homme à son image, dit-on. Or, Adam n'était qu'un animal parmi les autres, nu dans le Jardin et ignorant sa nudité. Adam ne devint homme qu'après avoir croqué le fruit de la connaissance, tenté par Eve, elle même tentée par Lilith le serpent. "Alors ils connurent qu'ils étaient nus." Qu'est-ce qu'un homme sans conscience? Une bête comme les autres. Dieu fit la bête humaine, aussi innocente qu'un tigre ou qu'une araignée, mais c'est le Diable qui créa l'homme, conscient de soi et du monde qui l'entoure, du bien et du mal, l'homme métaphysique capable d'angoisse existentielle, de trahison et de génie, l'homme sachant voir son corps nu, et son obscénité, l'étrangeté à jamais obscène du hasard et de la nécessité qui toute vie dirigent toute inéluctable, lumineuse et aveuglante vie.
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Les unes contre les autres, leurs chairs épanouies et impudiques semblaient ne plus faire qu’un seul corps, lové dans le plaisir et la chaleur comme ces nœuds de serpents enroulés sous le soleil qu’on trouvait autrefois au fond des terrains vagues de Kalem.
Gagnée par la douceur de cette promiscuité sereine, Lilith sentit son corps se détendre, communier avec tous les autres par la buée qui l'envahissait, chargée de tous leurs fluides. Nue, elle redevenait l’enfant qu’elle avait été, innocente et pleine de vie, une boule de chair sensuelle et heureuse.
Il y a une vie que nous ne vivons pas, pensa-t-elle. C’est notre vie réelle : nue. Venus au monde riches de notre nudité, nous la perdons aussitôt — et c’est sans doute le premier malheur qui s’abat sur nous. Je ne suis jamais aussi bien dans ma peau que nue. Peu m'importent alors les marques de fatigue de mon corps. Nu, et heureux de l’être, n’importe quel corps est beau.
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Je ne crois pas en l’Homme, je crois en l’humain, qui qualifie à la fois l’animal que nous sommes et celui que nous estimerions digne d’être. Contrairement à ce qui est toujours dit, ce n’est pas la bête que nous devons combattre en nous mais l'inhumain, c'est-à-dire tous les aspects négatifs de l’humain qui s'éloigne de l’animalité. Nul animal autre que l'humain n’a inventé le génocide, l’exclusion systématique et massive de ses semblables, l’exploitation de l'espèce par l’espèce. Savoir combattre notre ennemi en nous, c'est savoir le désigner. L'animal en nous n'est pas notre ennemi. Il est.
Notre corps, notre sexe, nos sens sont l'animal en nous. L'animal est notre essence. L'humain et l'inhumain, eux, participent de notre vision et de notre volonté.
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Entrer par une porte, sortir par l'autre, la vie est une si misérable petite pièce à traverser ...
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La cité est pleine de prédicateurs qui voient le Diable dans la chair, par haine de la vie. Moi, Lilith, promise du Démon, contre ce triste et lamentable dieu, je veux par l'extase érotique vous faire sortir de vos limites, aimer vos chairs accablées de besoins et de jouisseurs !
Voyez ! Ouvrez les yeux ! Chassez les mensonges qui vous harcèlent, vous encerclent en tourbillons, électrisent la cité et gangrènent ses murs ! Ouvrez les bras ! Faites de l'air ! Condamnés à vivre, condamnés à mort, damnés ! Soyez sensibles, étranges, soyez poètes, soyez nobles, soyez jouisseurs !
Aimez-vous vous mêmes ! Soyez intrigué, terrifié, émerveillé par vous-même ! Soyez ! La cité vous dévisage. La cité regorge d'individus qui presque tous déjà sont sans visage - bientôt il n'y aura plus que des images. Crevez les écrans ! Touchez vous les uns les autres comme des aveugles pour recouvrer la vue ! Comme des amoureux sortant du sommeil dans la nuit profonde pour se donner la vie …
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