Avec « Nus devant les fantômes »,
Alina Reyes, son auteur, nous propose une version très personnelle de ce que furent les derniers jours de la vie de
Milena Jesenska, prisonnière au camp de concentration de Ravensbrück en cette année 1944.La journaliste tchèque, ancienne amie de Kafka est en train d'y mourir , lentement, tristement désespérément. Alors l'auteur l'imagine s'adressant à Franz , son amour (platonique) de jeunesse dans une longue lettre-poème qu'elle se récite à elle-même.Poème sur la vie, sur l'amour, sur la mort, sur la haine, …mais aussi sur soi-même.Si l'écriture y est fine et déliée, si la manière de présenter cette histoire est originale,et nous permet d'en savoir un peu plus à propos d'un écrivain par trop méconnu(
Franz Kafka), il faut toutefois déplorer son manque de couleur, sa tristesse infinie, son égocentrisme exacerbé.Bien sûr le thème ne prête pas du tout à la joie. Mais il n'y a dans ce document aucun espoir, aucune chaleur, c'est sombre , froid, cruel à certains passages, … Ce livre ne m'a pas du tout plu ; c'est trop noir, aussi noir que la reproduction du tableau de Spilliaert qui en orne la page de couverture.Qui plus est ce livre, très élitiste, n'est pas fait pour un large public.Il n'est pas à mettre entre toutes les mains. J'ai eu beaucoup de mal à finir les 193 pages qui le composent.
Comme note je donnerais un 12/20, car, bien que ne m'ayant pas plu, force est d'en reconnaître la haute qualité de l'écriture .