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EAN : 9782315004690
189 pages
Max Milo (20/06/2013)
3.33/5   6 notes
Résumé :
"Elle se mit à guetter les allées et venues de sa voisine.
Quand elle la savait prête à sortir de l'immeuble, elle préparait une bassine d'eau. Elle la vidait sur sa tête. Elle l'entendait avec jubilation remonter chez elle pour se changer. Lorsqu'elle l'apercevait dans la rue en train de rentrer chez elle avec sa poussette double et les petites dedans, elle bravait le flot des voitures pour arriver avant elle au pied de l'immeuble : elle maculait d'huile la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
L'enfer, c'est parfois les voisins. Audrey en est persuadée. Intolérante, acariâtre, parano, jalouse, elle ne supporte pas les autres en général, les habitants de son immeuble en particulier. Après avoir évincé l'octogénaire qui vivait dans l'appartement mitoyen, elle est furieuse de voir s'y installer une mère et ses deux bébés. Mesquineries, lettres anonymes, harcèlement, Audrey ne recule devant rien pour la faire craquer... Mais que fait la police sollicitée par la victime ? Pas grand chose, en l'occurrence.

Ce roman se dévore d'une traite. le petit sourire d'amusement et d'indulgence qu'on peut avoir au début face au comportement de la détraquée fait progressivement place au malaise. Incrédulité et sentiment de révolte alternent à la lecture. le récit, inspiré de faits réels, peut paraître excessif. Mais il suffit, pour y croire, de penser à certaines situations de harcèlement au travail où le bourreau ne s'arrête plus, où les témoins se dérobent par peur des représailles. L'inertie des forces de l'ordre et du système judiciaire est ici révoltante, mais "on" leur impose d'autres "priorités" (faire du chiffre, par exemple)...
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Ne vous fiez pas au titre ! Ce n'est pas un vademecum des locataires.
Rien à voir avec les coups de balai dans le plafond à deux heures du matin pour arrêter les travaux du voisin, ni avec la grimace de la mémé d'en face quand votre chat élit son jardin pour y faire ses besoins.
Le roman de Rafaële Rivais, inspiré des faits réels et très sérieux qui en disent long sur notre société, nos institutions sociales, policières et juridiques, se lit comme un bon polar, d'une traite, suspens et rebondissements garantis.
Si vous l'embarquez cet été sur la plage, attention aux coups de soleil car vous risquez d'en oublier de remettre de la crème solaire :)
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Sartre nous a bien démontré que " l'enfer c'est les autres" et si on a inventé la fête des voisins c'est bien pour tenter d'améliorer ces relations de proximité qui peuvent parfois être un peu tendues. Ici, la tension devient effectivement un enfer pour Rachel Kubler, cette quarantenaire journaliste, mère de deux jumelles qui vient s'installer dans un logement social à Paris à son retour de Belgique.
Sur le palier d'en face, partageant la même terrasse vit Audrey Nichelong. Une jeunesse très difficile, un divorce, un petit boulot, deux enfants et des chats errants en font une caricature de la fille souffrant d'un complexe d'infériorité, d'une jalousie exacerbée et d'une méchanceté maladive.
Après avoir tétanisée son ancienne voisine, elle s'en prend à "cette bourge de journaliste".
Très vite, Rafaële Rivais intensifie et dramatise cette relation de voisinage entre la vicieuse manipulatrice et la sociable journaliste.
Derrière cette confrontation, l'auteur met en évidence les difficultés des logements sociaux, l'indifférence de la Police soumise au respect de ses propres objectifs, le classement abusif de la Justice dépassée par le nombre de dossiers.
Avec un style et un oeil de journaliste, Rafaële Rivais écorche le système français (en comparaison avec la Belgique) avec notamment la durée de travail hebdomadaire, le prix des loyers, la défection des systèmes de Police et de Justice.
" Rachel, qui avait goûté pendant dix ans au charme du compromis belge, se dit qu'elle était bien revenue au pays de la lutte des classes."
Cette fiction inspirée de faits réels est à la fois drôle, effrayante et réaliste même si parfois je me suis demandée si de tels comportements sont possibles.
Après avoir lu ce livre, vous vous rappellerez ce proverbe marocain : " Choisis tes voisins avant ta maison."
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Sartre nous a bien démontré que " l'enfer c'est les autres" et si on a inventé la fête des voisins c'est bien pour tenter d'améliorer ces relations de proximité qui peuvent parfois être un peu tendues. Ici, la tension devient effectivement un enfer pour Rachel Kubler, cette quarantenaire journaliste, mère de deux jumelles qui vient s'installer dans un logement social à Paris à son retour de Belgique.
Sur le palier d'en face, partageant la même terrasse vit Audrey Nichelong. Une jeunesse très difficile, un divorce, un petit boulot, deux enfants et des chats errants en font une caricature de la fille souffrant d'un complexe d'infériorité, d'une jalousie exacerbée et d'une méchanceté maladive.
Après avoir tétanisée son ancienne voisine, elle s'en prend à "cette bourge de journaliste".
Très vite, Rafaële Rivais intensifie et dramatise cette relation de voisinage entre la vicieuse manipulatrice et la sociable journaliste.
Derrière cette confrontation, l'auteur met en évidence les difficultés des logements sociaux, l'indifférence de la Police soumise au respect de ses propres objectifs, le classement abusif de la Justice dépassée par le nombre de dossiers.
Avec un style et un oeil de journaliste, Rafaële Rivais écorche le système français (en comparaison avec la Belgique) avec notamment la durée de travail hebdomadaire, le prix des loyers, la défection des systèmes de Police et de Justice.
" Rachel, qui avait goûté pendant dix ans au charme du compromis belge, se dit qu'elle était bien revenue au pays de la lutte des classes."
Cette fiction inspirée de faits réels est à la fois drôle, effrayante et réaliste même si parfois je me suis demandée si de tels comportements sont possibles.
Après avoir lu ce livre, vous vous rappellerez ce proverbe marocain : " Choisis tes voisins avant ta maison."
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Il y a il paraît de nombreux conflits de voisinage en France. Ce roman est d'ailleurs basé sur des faits réels. de petites brimades en gestes plus dangereux, la tension monte et la peur s'installe. Acculée, la victime tente d'alerter bailleur social, police, mais tous sont très occupés à d'autres tâches moins gênantes pour le premier et plus valorisantes pour la seconde. Et Rachel doit alors se débrouiller seule, d'abord contre des petits tracas, avant que ça ne dégénère
le livre se présente comme un roman, je l'ai ressenti plus comme un écrit journalistique. Certes, le suspense et la tension sont bien pesés et bien amenés. Certes, la construction est plutôt romanesque. Mais, l'écriture est journalistique : de petites phrases rapides, claires, nettes, précises qui font mouche mais qui ne réussissent pas à donner à ce livre le charme d'une oeuvre littéraire. Tel n'était peut-être pas le but de l'auteure? Si son but était de construire un roman façon roman noir avec des gens normaux, dans des situations courantes, rien qui malheureusement ne sorte vraiment de l'ordinaire (lorsque je dis cela, ne le voyez pas comme une critique négative, mais comme un simple constat des situations décrites) en faisant monter tension et intérêt du lecteur, le pari est réussi.

Vous ne verrez plus vos voisins comme avant si vous avez la chance de croiser la route de ce petit roman (188 pages) -ou si vous faites en sorte de l'avoir en mains- rapide et efficace. Quand je pense que j'ai invité les miens il y a quelques semaines...
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Tu as déjà eu de mauvais voisins, toi ? (...)
- Il y a toujours de mauvais coucheurs. On devrait suivre un proverbe marocain qui dit : "Choisis tes voisins avant ta maison"...
(p. 96-97)
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Elle [Audrey Nichelong] se mit à guetter les allées et venues de sa voisine. Quand elle la savait prête à sortir de l'immeuble, elle préparait une bassine d'eau. S'il n'y avait personne dans la rue, elle la vidait sur sa tête au moment où elle franchissait la porte d'entrée, située au-dessus de sa cuisine. Elle l'entendait avec jubilation remonter chez elle pour se changer. Elle retira le nom de sa boîte aux lettres afin qu'elle ne reçoive plus son courrier. Hélas, l'autre l'écrivit au feutre sur le métal. Lorsqu'elle l'apercevait dans la rue Kubler en train de rentrer chez elle avec sa poussette double et les petites dedans, elle bravait le flot des voitures pour arriver avant elle au pied de l'immeuble : elle maculait d'huile la poignée de la porte d'entrée ou bien appuyait sur la totalité des boutons de l'ascenseur afin qu'il s'arrête à chaque étage et qu'il l'oblige à poireauter. Elle continua d'envoyer les chats faire leurs besoins dans ses plantes, la nuit : non seulement ils les déracinaient, mais ils les remplissaient d'excréments. (p.113)
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Rachel, qui avait goûté pendant dix ans au charme du compromis belge, se dit qu’elle était bien revenue au pays de la lutte des classes.
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