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Marcel Schwob (Préfacier, etc.)
EAN : 9782846210706
106 pages
Paris (27/04/2006)
3.89/5   14 notes
Résumé :
Maître du roman d'aventures, Robert Louis Stevenson fut aussi le grand sorcier d'une littérature fantastique nourrie de légendes et de noirs personnages.
A travers ses trois Contes gothiques, écrits entre 1881 et 1884, se dessiné ainsi une inquiétante Ecosse, hantée de chimères et d'ombres maléfiques. Regardant les choses avec les yeux de son imagination, Stevenson parvient ici à nous rendre l'irréel présent et le cauchemar sensible. Le Déterreur de cadavres ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un petit recueil de contes bien sympathiques, 3 exactement, avec un petit bonus.
J'ai particulièrement aimé le déterreurs de cadavre et Markheim. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé Janet la boiteuse, mais ce conte m'a moins touché.

Je m'attendais a avoir peur en les lisant mais ce n'a pas été vraiment le cas. Ce qui m'a marqué lors de ma lecture c'est l'atmosphère que Stevenson arrive a dégager avec quelques mots. Je me suis vraiment sentie, dans la première nouvelle, dans un bistrot glauque du XIX ème siècle. Pour ceux qui connaissent la groupe québecquois Banlieue rouge.. je n'ai pu me remettre qu'à la chanson l'auberge des trépassés.
Je crois que la force de Stevenson est justement dans l'atmosphère qu'il rend, a tel point que certains passages mettent la chair de poule.

J'avoue que ces contes on été pour moi une très belle découverte et me donne envie de lire du Stevenson (que je n'avais encore jamais fait jusqu'à aujourd'hui.)
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Si les personnages de Stevenson font partie de l'imaginaire collectif, j'avoue que je n'avais jamais lu une de ses oeuvres. La lecture commune imaginaire de décembre tombait donc à pic pour me permettre de découvrir l'auteur à travers un recueil de nouvelles.

La première nouvelle, "le déterreur de cadavres", est ma préférée. Sur le thème classique des cadavres arrachés à leurs sépultures pour être vendus pour des cours d'anatomie, Stevenson propose un récit très efficace. En quelques pages, l'auteur créé des personnages intéressants, assez complexes, parfaitement campés. Mais la plus grande qualité du récit, c'est son atmosphère, macabre, très visuelle (des images viennent très vite se créer dans la tête du lecteur) qui rend la lecture très immersive.

On retrouve cette atmosphère gothique, à la limite du surnaturel, dans le 2ème récit, "Janet la boîteuse". Si l'intrigue n'est pas exceptionnelle, peut-être un peu simple, l'auteur réserve de très jolis passages dont certains n'étaient pas loin de me procurer une petite frayeur.

La 3ème nouvelle, "Markheim" est remarquable au niveau de la peinture psychologique du personnage principal. le lecteur est carrément plongé dans la psyché de cet homme qui vient de commettre un crime.

En revanche, je n'ai pas bien saisi l'intérêt du dernier texte qui m'a paru très anecdotique.

Cette découverte de Stevenson m'a donné envie de lire d'autres de ses oeuvres tant j'ai été séduite par sa capacité à créer une atmosphère prenante et à donner vie à ses personnages.

Challenge 19ème siècle 2016 - 17
Challenge Petits plaisirs 2016 - 50
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« Stevenson n'a jamais regardé les choses qu'avec les yeux de son imagination. »
[Marcel Schwob - prologue]


Robert Louis Stevenson (né Robert Lewis Balfour Stevenson - Edimbourg, 1850 - Vailima [Samoa], 1894) :
ou cet écrivain d'un autre siècle, qui avait plusieurs cordes à son arc...

Car si les voyages font tout autant partie de sa vie que la littérature, certains de ses textes alliant les deux avec talent à l'image de "Voyage avec un âne dans les Cévennes" (1879), on sait que l'auteur est aussi considéré comme un maître du roman d'aventures, grâce notamment au célèbre récit de "L'île au trésor" (1883).
Pourtant, Stevenson n'est pas en reste lorsqu'il s'agit d'inclure des notes de fantastique ou d'épouvante dans ses écrits ; son court roman (que je qualifierai plus personnellement de nouvelle, mais c'est juste mon avis ^^) "L'étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde" (1886) en est un un flagrant exemple.


Marcel Schwob (1867-1905) - fabuliste, critique, linguiste et traducteur - nous livre ici sa présentation, écrite en 1895 (soit après la mort de R.L. Stevenson, en manière d'hommage), nous offrant ainsi, je cite : une vision globale de l'homme et de l'écrivain.
Il est intéressant de savoir qu'ils entretinrent durant quelques années une chaleureuse correspondance.

Avec ce recueil, se retrouvent donc réunies trois nouvelles gothiques de l'auteur écossais - rédigées entre 1881 et 1884 - , et en prime, un petit bonus :

*Le Déterreur de cadavres ;



"- Pour la paix de votre conscience, ne posez pas de questions..."


*Janet la boiteuse ;



"- Et maintenant, dit M. Soulis aux bonnes femmes, rentrez chez vous, les unes et les autres, et priez Dieu qu'il vous pardonne."


*Markheim ;



"Et tout ce monde, qui composait la gamme des âges et des caractères, en dressant l'oreille et en scrutant les ténèbres, tissait la corde qui devait le pendre."


*Nuits blanches ;



"Oppressé par une complète obscurité, je guettais le moindre bruit qui aurait pu briser la quiètude de ma tombe."


On reconnaitra sans peine les références d'une littérature fantastique alimentée de contes et de légendes sombres, propres à l'époque, mais également au lieu.
Nous y est dépeint une Ecosse hantée de monstres chimériques, d'ombres fuligineuses et d'horribles maléfices...

Cependant, que les lecteurs friands de récits "horrifiques" ne s'attendent guère à trembler d'effroi ; tout est dans l'imagination et les sensations procurées par les images que font naître l'indéniable talent de conteur de Stevenson - Tout est histoire de ressenti, comme pour nombre d'oeuvres datant du XIXème siècle.

Son écriture, néanmoins très visuelle et subjective, sa plume savante et une narration qualifiée d'intelligente, et saluée tant par ses contemporains que par ses successeurs, ne manqueront pas d'imprimer certaines scènes relativement frappantes et, à défaut d'y croire réellement, l'on se prendra rapidement au jeu.

Reste une lecture fluide et agréable, qui se lit vite et bien.


« Toutes les belles fantasmagories qu'il avait encore en puissance sommeillent dans un étroit tombeau polynésien, non loin d'une frange étincelante d'écume : dernière imagination, peut-être aussi réelle, d'une vie douce et tragique. »
[Marcel Schwob - prologue]


Lu dans le cadre du Club Imaginaire de décembre 2016.

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Ces contes gothiques portent bien leur nom !
L'atmosphère générale est sombre, dérangeante, presque glauque, et c'est là le point fort de ces contes. Les descriptions sont parfaites et l'on s'imagine aisément aux côtés des personnages.
En revanche je n'ai pas été conquise par les histoires en elles-mêmes, qui en fin de compte m'ont laissée de marbre.
Ce fut une découverte intéressante tout de même.
A noter que je craignais d'avoir quelques frayeurs, mais cela n'a pas été le cas.
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Trois contes magistraux de Robert Louis Stevenson. Avec son style épuré mais intimiste, l'auteur sait nous plonger dans les méandres de nos peurs nocturnes. J'ai, en particulier, aimé la nouvelle "Markheim", une ode à Faust, mais plus profonde encore. A lire pour comprendre ce que sont les histoires gothiques.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je vous connais, répliqua le visiteur avec une sorte de courtoise sévérité, de courtoise fermeté plutôt. Je vous connais jusqu'au fond de l'âme:
-Me connaître, reprit Markheim. Qui le peut ? Ma vie n'est qu'un travestissement, la calomnie de moi-même. Je n'ai vécu que pour mentir à ma nature. Tous les hommes en sont là, tous les hommes valent mieux que ce deguisement qui s'accroît tellement qu'il finit par les étouffer. Voyez-les tous, emportés par la vie, comme la victime que les bravi ont saisie et roulée dans un manteau. S'ils avaient le contrôle d'eux mêmes... Si vous pouviez voir leur visages, ils vous apparaîtraient bien différents de ce qu'ils sont, ils éclipseraient les héros et les saints! Je suis dans une condition pire que n'importe qui; mon excuse, il n'y a que Dieu et moi qui la connaissons. Si j'en avais le temps, je pourrais me disculper.
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L'enfer, Dieu, le diable, le vrai, le faux, le pêché, le crime et tous ces vieux accessoires du passé, qui peuvent servir à effrayer les enfants, vous et moi, qui savons notre monde, nous nous en moquons.

[Le déterreur de cadavres]
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C'est là, qu'après une soirée de plaisir, la main encore tâtonnante, les yeux obscurcis par les vapeurs de l'alcool, il était tiré hors de son lit, avant l'aube, au plus épais de l'obscurité hivernale, par la venue des malpropres et lamentables individus qui approvisionnaient la table d'opération. Il lui fallait ouvrir la porte à trois hommes qui s'acquirent, par la suite, une réputation infamante dans le pays ; les décharger de leur macabre fardeau ; leur donner leur salaire honteux ; puis, une fois débarrassé de leur présence, demeurait seul avec ces restes d'humanité.

[Le déterreur de cadavres]
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