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Nicole Roethel (Traducteur)
EAN : 9782267017342
172 pages
Christian Bourgois Editeur (27/08/2004)
3.87/5   15 notes
Résumé :
Ils sont cadres de banque, étudiants, mères de famille ou retraités, des gens ordinaires. Ils vivent à New York, ou quelque part en Suisse, vont travailler à Londres ou à Riga, se croisent dans un bar à fado de Lisbonne. Gagnés par le train-train quotidien. La banalité même. C'est à eux pourtant que Peter Stamm donne la parole dans son dernier recueil de onze nouvelles. À Henry, l'ancien vacher devenu cascadeur qui sillonne le pays en rêvant de rencontrer une femme.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La solitude profonde d'une vie, celle de Regina, dont le mari est décédé , les enfants partis, « La visite »,
Le rendez-vous raté de deux solitaires, « Le Mur de flammes »,
« D'étranges jardins », témoin muet de la solitude de la voisine,
La solitude d'une décision qui disparaît dans une tempête de neige, « Toute la nuit »,
Les rapports humains paradoxalement si compliqués mais aussi si simples, mais qui n'empêchent la solitude,  « Comme un enfant, comme un ange »,....
Onze nouvelles où la solitude de l'être transpire à travers les petits détails banals du quotidien et l'insoutenable légèreté des rapports humains. Une prose simple sans fioritures, qui décèle pourtant tout une gamme de sensations, celles de la survie , dans une existence profondément solitaire. Triste,mais une réalité exprimée avec lucidité, sans pathos.
Mon deuxième Stamm, décidément un auteur dont la plume me plait et me touche beaucoup.
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Les personnages principaux de ces nouvelles sont toujours à un moment déterminant de leur vie. Leur existence bifurque, c'est la conséquence d'un choix ou l'hésitation de celui qui n'est pas encore fait par eux ou par d'autres mais qui va les influencer, c'est le moment d'une découverte, d'un nouveau sentiment, d'un nouveau mode de vie, comme il arrive si souvent, finalement.
Et toujours, ces mêmes personnages ont comme compagne la solitude : soit qu'elle conditionne leur vie, soit qu'elle apparaisse fugitivement dans leur quotidien au moment de prendre une décision cruciale, ou au moment où ils prennent conscience d'une réalité qui va influencer leur vie, désormais.
Outre la solitude, l'environnement proche prend une place importante dans ces récits : une maison devenue trop grande, des jardins - qui ont d'ailleurs toujours un rôle bienfaiteur, seuls lieux de sérénité, témoins des saisons qui passent, des caravanes, lieux de vie, un appartement de fonction, une gare sous l'écrasante touffeur de l'été...

Pour dire ces vies, l'écriture se fait incisive, "transparente", limpide.
Si elle était un genre de peinture, ce serait l'aquarelle, toute en légèreté, toute en délicatesse mais qui laisse voir le détail.
Si c'était une musique, ce serait un morceau de clavecin ou de harpe pour laisser entendre le cristallin des sons sans tonitruance aucune.


Une fois la nouvelle lue, les personnages restent présents, comme si on avait réellement partagé un instant de leur quotidien : on ne leur a été d'aucun secours mais eux nous ont donné de regarder la vie différemment dorénavant, comme un enseignement à prendre en compte les petits signes que nous ne savons pas toujours remarquer ou à songer qu'il est besoin de si peu pour qu'une vie change de cap.

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Il n'est pas facile de parler de ce petit livre de nouvelles. Parce que ce sont de courts textes, faits de choses ténues. Peu de réels événements, il s'agit d'avantages de paysages intérieurs. Et comme les personnages sont des êtres ordinaires, très ordinaires, la couleur qui prédomine à mon sens dans ces courts écrits est le gris. Une très grande palette de nuances de gris. Avec un petit fil coloré à certains moments.

Plus que les récits en eux-mêmes, courts et décrivant des personnes sans rien de remarquable, ce qui reste suite à la lecture de ces textes, c'est une sorte de musique, créée par les mots de Peter Stamm. La traduction garde ce rythme mystérieux et fluide, qui reste dans l'oreille quelque temps après que le livre soit fermé. C'est le plus grand talent de Peter Stamm à mon avis. Les récits en eux-mêmes, lorsqu'on essai de les résumer, sonnent d'une façon un peu décevante sans cette musique des mots de l'auteur.

Celui que j'ai le davantage apprécié est Deep Furrows, dans lequel un voyageur manque de se faire enfermer dans la maison d'un docteur irlandais qui cherche un mari à une de ses filles. Peut être parce que dans ce récit, l'humour et un certain second degré sont plus présents qu'ailleurs, et que c'est ce qui m'a un peu manqué dans les autres nouvelles.

Peter Stamm tel qu'il m'apparaît dans ce livre semble avoir un univers et une écriture bien à lui, la deuxième me convainc peut être un peu plus que le premier. Un charme fragile se dégage de cette lecture, un peu éphémère mais réel. Pas un immense coup de coeur mais une jolie petite découverte.
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De courts récits de personnages qui s'éloignent. Une lecture sans passion. Peut-être y a-t-il un lien entre ces histoires, mais je n'ai pas eu le courage de le chercher...
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critiques presse (1)
Telerama
22 avril 2015
Merveilleux styliste, adepte d'un minimalisme nuancé, le Suisse Peter Stamm plonge dans les douleurs les plus intimes et feutrées.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans le jardin se trouvait une petite baignoire pour les oiseaux et, en hiver, Regina leur donnait à manger bien avant que la neige ne tombe. Elle accrochait des petites boules de graisse dans l'érable du Japon juste devant la maison. Lors d'un hiver très rude, l'arbre avait gelé, au printemps suivant il ne bourgeonna pas et il fallut l'abattre. L'été, Regina laissait les fenêtres du premier étage ouvertes pendant la nuit dans l'espoir qu'un oiseau ou une chauve-souris vienne s'égarer dans les chambres ou y faire son nid.
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Pendant la nuit, il y avait des animaux dans les jardins, des chats, parfois des hérissons, des martres ou bien un renard. Quelques années auparavant, la voisine avait aperçu un blaireau. Il fouillait le compost. Mais personne à part elle n'avait vu un jour le blaireau, et elle avait arrêté d'en parler parce qu'elle s'était rendu compte qu'on ne la croyait pas.
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Nous venons de la mort et nous y retournons.C’est comme si l’on entrait dans une pièce et qu’on en ressortait.
p.123
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Aucun de nous ne parlait. Nous marchions plus lentement qu'à l'aller plus précautionneusement, comme si nous voulions retarder le moment des adieux. Il s'en était passé trop et trop peu, pour qu'on se quitte le coeur léger.
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Le bonheur, c’est une manière de voir les choses....
p.104
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Videos de Peter Stamm (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Peter Stamm
Ancien documentaliste, le narrateur passe son temps à découper des articles de presse qu'il archive dans sa cave – tous soigneusement rangés dans des dossiers. L'un d'entre eux est dédié à Franziska, alias Fabienne, une ex-chanteuse de variétés à succès. Il ne pèse pas moins de deux kilos, un poids à la mesure de l'amour que le narrateur lui porte depuis l'enfance. Ils se sont connus sur les bancs de l'école et ont même été de proches amis. le temps passant, ils se sont perdus de vue. Mais un jour, le narrateur décide de reprendre contact avec elle et, après s'être procuré son adresse mail, lui envoie un message.
Avec humour et tendresse, la voix du narrateur se déploie ici pour déjouer les codes du roman sentimental, et nous conter une histoire d'amour singulière. Est-il possible de conserver intacts les sentiments pour l'être aimé, de les mettre à l'abri du temps comme on classe un dossier? La réponse à ces questions ne manque ni de charme ni de poésie.
« Les Archives des sentiments » de Peter Stamm Traduit de l'allemand (Suisse) par Pierre Deshusses
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