AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782322240685
54 pages
Books on Demand (13/08/2020)
4.68/5   19 notes
Résumé :
Le Châtelain met en scène, sur fond d’arnaque immobilière, le dernier héritier d’une famille noble incapable d’entretenir le château familial qu’il se décide à vendre la mort dans l’âme, faute d’héritier.

L'auteur y aborde la souffrance de ces héritiers malheureux, riches d’un patrimoine qui devient leur fardeau, et le sentiment de diminution progressive qui en découle.





Que lire après Le châtelainVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
4,68

sur 19 notes
5
10 avis
4
1 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis
Essayiste, polémiste (dans le sens positif du terme), Gregory Roose se présente à nous sous la tunique de l'écrivain, avec cette première nouvelle qui se lit en quelques heures seulement. Il nous offre l'histoire du dernier héritier d'un château, dont il est obligé de se séparer, ne pouvant plus l'entretenir. La trame est apparemment simple : une vente immobilière d'un bien qui fut d'exception. Dès le début on devine que quelque chose va se passer et l'atmosphère un brin angoissante est digne de l'un des scénarios écrits par Richard Matheson pour la célèbre série La Quatrième Dimension, avec la surprise finale ô combien ironique. En réalité, derrière le premier plan, purement narratif, on entrevoie le conflit entre la noblesse, d'âme bien avant que de titre, qui trouve ses racines dans un passé qui n'aurait jamais dû passer, et la vulgarité sans scrupule d'une époque que l'on a pas vu (ou pas voulu voir) arriver. Nostalgie, découragement et rage se mêlent de façon magistrale dans la dénonciation à peine voilée d'une société où l'avoir a définitivement pris le dessus sur l'être.
Commenter  J’apprécie          80
Une délicieuse nouvelle.
Je connaissais Grégory Roose pour ses articles en tant que journaliste et là, je découvre une plume avec un style très agréable et des descriptions qui permettent au lecteur de rentrer dans l'univers de l'intrigue !
Grégory Roose est un ami virtuel. Nous échangeons souvent sur les réseaux sociaux et j'ai eu la chance d'être choisi pour recevoir son livre. J'avais adoré son premier "pensées interdites", mais là, l'auteur fait un virage à 180°.
Une vraie histoire courte qui n'est pas sans me rappeler l'univers de Mauriac dans le souci du détail dans chacune de ses phrases. C'est très agréable sans être aussi pesant que son illustre confrère écrivain. Tout y est juste.
L'intrigue est plaisante et on l'on souhaite connaître la fin qu'il nous cache avec suffisamment de finesse que pour ne pas nous laisser deviner quoi que ce soit avant les dernières lignes.
Si je devais émettre une critique, c'est peut-être une vision d'un monde aristocratique un peu désuet mais comme l'histoire est intemporelle, (sauf quand il parle de coronavirus), on peut très bien la transposer dans un passé plus conventionnel et classique qu'aujourd'hui.
Enfin, la fin permet au lecteur de s'imaginer sa propre suite selon ses humeurs. Accordera-t-on un destin funeste au héros ou lui donnera-t-on une seconde chance dans une vie quelle que peu solitaire et conditionnée par une éducation ou le devoir prime ?
A vous de le lire et d'imaginer votre propre suite.
4 sur 5
Commenter  J’apprécie          60
La nouvelle "Le Châtelain" de Gregory Roose est tout d'abord une délectation pour la qualité soignée du style plantant avec une plume acerbe l'ambiance de déréliction d'un monde, d'une époque, de lieux mais aussi pour l'âpreté des descriptions de personnages devenus leurs propres caricatures. La mélancolie y dispute la place à la cupidité. Il y a du F. Scott Fitzgerald dans la peinture désabusée des âmes humaines en présence. Un second niveau de lecture s'impose également dans une réflexion plus métaphysique sur l'épuisement du sens de la vie elle-même : la transmission sans la descendance n'est elle pas une illusion ? La mort sans l'espérance n'est elle plus que pathétique ? Dans un ultime rebondissement une réflexion sur la force du destin s'invite à la conclusion de l'ouvrage. On ne peut donc que conseiller vivement la lecture de cette nouvelle qui laisse le lecteur dans un état rare de sidération et de méditation simultanées. Un tour de force littéraire à ne pas manquer.
Commenter  J’apprécie          60
Je quitte tout juste le Château des Verdiers Lassale de Montrieux.
Quelle écriture! le style descriptif tellement maîtrisé transporte le lecteur dans une balade immersive captivante.
L'enjeu redouté qu'est « la transmission du Patrimoine » est abordé avec beaucoup de justesse. Elle nous fait apprécier la force d'âme de ce cher Dandy trash alias Cedric.
Bravo Gregory Goose vous passez inévitablement dans la liste des auteurs à suivre.
Commenter  J’apprécie          71
Le châtelain de Gregory Roose est une pure merveille.

Il met en lumière ce qu'il se passe aujourd'hui,'hui entre les vendeurs, les agences immobilières et les promoteurs.
Et surtout qu'un être humain pauvre ou riche peut se faire avoir par des gens peu scrupuleux.
Bravo et merci
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce verbiage d’agent immobilier l’enrageait presque. Il considérait que ce vocabulaire prémâché, que l’agent utilisait par mimétisme bêlant, n’avait pour objet que de combler la vacuité de ces recalés des facultés de droit, de ces vendeurs de soupe recyclés, de ces notaires du pauvre qui ne connaissent que trop rarement les maisons et appartements qu’ils ont en catalogue et se contentent d’engloutir de grasses commissions sur les transactions qui viennent à eux.
Commenter  J’apprécie          40
D’abord, un doigt tressaillait un instant, un bras se crispait. Puis, une jambe s’affolait, et voici que la main était prise de spasmes. Le corps s’affaissait enfin, puis s’essoufflait. La voix déchantait et s’enlisait dans la confusion des idées et des mots. Il connaissait l’origine de ce mal dégénérescent dont il avait vu souffrir et mourir son grand-père et peut-être même sa mère. La science moderne lui donnait le nom de « maladie de Charcot »
Commenter  J’apprécie          00
Une colère profonde lui brûla le ventre, et la furie du désespoir lui commanda de devenir le maître de ce champ de bataille apocalyptique. Dans cet ultime Armageddon entre l’histoire de sa famille et le destin, il saisit les fantômes de son passé par la gorge pour leur signifier lui-même que le glas venait de sonner.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : sologneVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (27) Voir plus




{* *} .._..