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Flammarion (01/01/1920)
3.22/5   18 notes
Résumé :
Dans le Londres du début du siècle, Evelyne, jeune fille à la beauté surprenante, meurt subitement. Pourtant, le quatrième jour, elle revient à la vie. Elle ne semble plus être la même et parle d'elle à la troisième personne quant il est fait état des événements antérieurs à sa mort. De plus, toute personne en contact prolongé avec elle, devient anormalement pâle et fragile. Son mari, intrigué par son propre état de santé, commence à la soupçonner...L'intérêt de ce ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Surprenante, cette jeune vampire! Morte? pas morte? vampire? pas vampire?
Dans ce court roman, Evelyn meurt et revient plusieurs fois à la vie, avec à chaque renaissance la sensation d'héberger en elle une inconnue.. jusqu'à l'inconnu ultime, l'enfant qu'elle met au monde, lui-même vampire... ou pas.
Racontée à travers le regard de son jeune époux, l'aventure fantastique d'Evelyn est doublée ici d'un voile prédominant de romance et plus encore de sensualité suggérée, qui rend d'autant plus troublant l'appât du sang et la langueur de la jeune femme. Il donne l'impression que le mythe du vampire est ici revisité à l'aune d'une sexualité que la prude jeune Anglaise (l'histoire se déroule dans le Londres du début du dernier siècle) découvre avec autant de ferveur que d'horreur.
Très freudien, tout ça!
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La jeune vampire est un roman court ou novella fantastique, avec un fond de romantisme, une étrange romance avec une chute de nouvelle. J.-H. Rosny-Aîné présente l'idée de vampire comme une sorte d'envoûtement, d'être parasite qui est en vous, une idée originale qui dénote du vampire tel qu'il est décrit en général, et qui donne à ce récit son attrait. C'est bien écrit, dans un style classique, dommage que ça soit si court, ça aurait mérité un développement plus long, ça manque d'envergure, ça finit par une chute, à la façon des nouvelles, assez attendue, mais dans l'ensemble, cette lecture n'est pas déplaisante et vaut bien le coup d'oeil.
La novella est suivie d'une nouvelle, La Silencieuse. On retrouve le personnage féminin discret et mutique telle la jeune vampire, mais sans notion fantastique. le style est très soigné, dans l'esprit romantique, mais l'histoire n'est pas d'un grand intérêt.
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Pour des avides de sensations fortes voici un petit livre qui vous en donne dans un tout petit fantastique plein de rebondissements...
James Bluewinkle est face un grand dilemme:comment aimer deux esprits, deux âmes qui se disputent un même corps. Ce corps est celui de Bluewinkle, une jeune fille ressuscitée après quatre de sa mort. Aussitôt revenue à la vie, le monde autour d'elle bascule comme les aiguilles d'une montre changeait de direction. Seul son mari le perçoit et découvre l'âme vampire dans sa femme qui se nourrit subrepticement du sang humain. Amoureux, il est emporté par l'esprit de tolérance.
Pour la deuxième fois Evelyn va mourir, cette fois-ci c'est l'âme de la première Evelyn qui ressuscite avec, une âme cette fois-ci non vampire...ensuite viendra la grossesse, celle de la vampire ou celle de l'humaine, tout est géré un bon gentleman qu'est James Bluewinkle!
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En février dernier, j'avais tenté "la guerre du feu", le texte le plus connu du Bruxellois JH Rosny aîné. Un échec, pour plusieurs raisons: les longues descriptions pas toujours intéressantes, l'absence totale de dialogues, les coups de théâtre assez prévisibles. Mais j'avais quand même trouvé une qualité d'écriture qui me donnait envie de tenter d'autres textes de l'auteur. J'ai donc opté cette fois pour 2 nouvelles rassemblées, au sujet fantastique ( enfin, la première évoque le vampirisme, la deuxième est un peu mystérieuse mais sans surnaturel)


- La jeune vampire (1920): Deux médecins devisent du vampirisme, l'un prétendant avoir connu quelques années plus tôt une femme vampire. A la remarque gogenarde du second qui note " la science reconnait l'existence du vampirisme.; mais chez les chauves-sours", le premier va donc tenter de convaincre son collègue que non seulement le vampirisme existe chez les humains, mais qu'il s'agit d'une pathologie d'origine inexplicable en lui racontant l'histoire d'Evelyn, une rousse anglaise morte quelques années plus tôt, pendant quelques jours et revenue subitement à la vie, avec des séquelles étranges. Non seulement elle avait perdu son teint frais pour une carnation blafard, mais surtout, elle parlait de sa vie avant son coma à la troisième personne, n'utilisant le "je" que pour les souvenirs postérieurs à sa résurrections. Comem si quelqu'un d'autre avait vécu dans son corps des événements auxquels elle n'avait assisté qu'en spectateur. Mais hormis celà, sa santé est de nouveau excellente, contrairement à celle des membres de sa familles. Et lorsqu'elle se marie quelques mois plus tard avec une homme rencontré après son coma, c'est lui qui voit son état de santé se dégrader: aucun doute, Evelyn est devenue un vampire. Elle finit par expliquer qu'elle n'a pris possession de ce corps qu'à son réveil qu'auparavant elle était "quelque part dans un endroit effrayant", qu'elle n'est pas la vraie Evelyn, mais que puisque l'occasion lui est donnée de vivre une vie humaine, elle compte en profiter. Jusqu'à ce qu'elle meure à nouveau, et que la vraie Evelyn reprenne enfin possession de son identité, furieuse et vexée qu'une "autre" en ait profité pour faire n'importe quoi avec son corps, pour se marier sans le consentement de la légitime propriétaire! Elle se sent emprisonnée, mariée de force.. et obligée de cohabiter avec un homme qu'elle n'a pas choisi.
Le vampirisme comme possession, pourquoi pas, en tout cas, le réveil de la vraie Evelyn est assez cocasse, même si sa situation est plutôt dramatique. J'ai bien aimé cette nouvelle, je lui reproche cependant sa conclusion: j'espérais un retour des deux scientifiques, pour savoir si le sceptique avait été convaincu ou non, Hé bien non, ils ont été oubliés en cours de route et c'est un peu dommage, ça donne l'impression que la fin est bâclée. Mais en tout cas, dans ce texte -ci, il y a du dialogue, et c'est tant mieux, car JH rosny aîné a un joli talent de dialoguiste.

- la silencieuse (1903): En 1857 à la Serraz en Savoie, plusieurs personnes sont retenues prisonnières, dans une captivité peu stricte: des français, des italiens.. Et justement un captif français va se prendre de passion pour Francesca une jolie italienne qui accompagne son père. lorsqu'il lui déclare sa flamme, Francesca n'est ni vexée, ni opposée à l'idée: elle est épouvantée, littéralement. Au grand dam du soupirant qui ne comprend rien.. et nous non plus.. l'explication viendra plus tard... et s'effondrera aussitôt comme un soufflé. En fait lorsque Francesca s'explique enfin, expose les raisons de ses craintes, on attend un minimum que son amoureux rebondisse sur ce qu'elle vient de dire.; et non, même pas, il conclut par un truc du genre " ha ben tout de même!". Oui,c 'est léger ,quand une femme vient de vous dire ses secrets les plus personnels...
Dans cette nouvelle, en fait j'ai retrouvé ce qui m'avait gênée dans "la guerre": longues descriptions (même si cette fois, dans un monde moderne" le lyrisme n'est pas gênant comme dans une cadre paléolithique) , très peu de dialogues, une fin un peu bâclée, j'ai l'impression, aux trois textes que j'ai donc lu, que c'est la principale faiblesse de cet auteur.

MAIS: comme je n'aime pas passer à côté de quelque chose, et que je maintiens ce que je disais sur la qualité globale d'écriture ( même si narrativement, les fins sont faibles à mon goût), je lui donnerai sa chance, je pense, plutôt sur les textes les plus récents
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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Je continue ma découverte de l'oeuvre de J. H. Rosny aîné, un des pères de la science fiction. Ici la nouvelle nous confronte à une jeune vampire dont l'histoire nous est conté par Jacques le Marquand suite à une discussion avec un de ses amis autour de la sorcellerie.
Et là vous vous dites, encore un texte de plus sur le vampirisme, mais vous auriez tort de ne pas vous y arrêter. L'auteur est ici novateur dans son approche : point de fantastique, le vampirisme semble avoir une origine "extra" terrestre. Les amateurs de gousse d'ail, de croix, de chauve souris et de pieux enfoncé dans le coeur en seront donc pour leur frais. Pour combattre le mal, ce sont les médecins qui sont convoqués. Quand à la transmission de ce mal, il risque de surprendre plus d'un lecteur. La conclusion est ouverte et laisse entrevoir des liens avec ses autres textes, dont Un autre monde.


Pas de longueur à déplorer, ça se lit vite, un suspense flotte sur le texte et ce dernier n'est pas trop daté.

Texte après texte, J. H. Rosny aîné continue de me surprendre par son approche différente des thématiques de l'imaginaire de l'époque.

Une approche audacieuse sortant des sentiers battus à prix très doux, vu que ces textes sont tombés dans le domaine public.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il y a quelque chose de vrai dans toutes les croyances persistantes des hommes, fit Jacques le Marquand… j’entends les croyances qui ont rapport à des faits précis et souvent répétés.
— Alors, la sorcellerie…
— Dans son ensemble, je la nie, parce qu’elle énonce trop de faits imprécis et aussi parce qu’elle varie immodérément. Mais la science actuelle use de mainte pratique propre aux sorciers et aux sorcières.
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Un engourdissement irrésistible saisissait sa pensée. S'il attendait encore une minute, malgré l'excitation du café, il savait qu'il tomberait dans un sommeil de plomb. D'un geste mou, il rejeta la tête d'Evelyn et, la gorge serrée d'angoisse, il s'exclama :
- Malheureuse !
Un sanglot éclata dans l'ombre, et, comme il allumait la lampe électrique, il vit Evelyn, prostrée sur le lit, qui tremblait de tous ses membres :
- Malheureuse ! répéta-t-il, que t'ai-je fait, pour que tu me tues ?
Leurs yeux se pénétraient. La jeune femme avait les pupilles palpitantes ; tout son visage exprimait une terreur mystérieuse ; elle répondit comme dans un rêve :
- Je ne peux pas faire autrement... je mourrais!
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- Alors quoi ? L'ancienne Evelyn Grovedale serait positivement morte...Et celle que j'ai devant moi, d'où viendrait-t-elle ?...C'est pourtant le même corps.
- Oui...le même corps...mais seulement le même corps...
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Rien ne pouvait plus surprendre Bluewinkle : il était littéralement adapté au fantastique. Et il demanda, comme il aurait demandé la chose la plus simple :
- Êtes-vous la véritable Evelyn Grovedale ?
- Si je suis la vraie Evelyn ? fit-elle avec stupeur...Et qui donc serais-je ?
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On est toujours seul en ce monde ; mais, pour avoir touché à l’au-delà, elle l’était plus encore que les autres
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Videos de J.-H. Rosny aîné (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de J.-H. Rosny aîné
Emmanuel Roudier en interview pour planetebd.com .Dans la lignée d?André Cheret et de son cultissime Rahan, Emmanuel Roudier s?est spécialisé dans les aventures préhistoriques en BD. 3 tomes de Vo?houna chez Soleil, puis 3 autres de Néandertal chez Delcourt? et aujourd?hui, il s?attaque à l?adaptation de La guerre du feu, le roman de J-H Rosny, dont Jean-Jacques Annaud a déjà tiré un célèbre film. A travers son ?uvre de passionné, l?auteur offre une sorte de trait d?union habile entre l?aventure grand-public et l?étude universitaire de société, pointue et didactique. Une looongue et passionnante interview?
+ Lire la suite
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