Je remercie les éditions Thierry Marchaisse pour m'avoir permis de découvrir -
La patiente de 17 heures-.
Il s'agit d'un huis-clos entre un psychologue pratiquant la TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale) et une mystérieuse et jolie patiente rousse qui lui demande de la recevoir en urgence à 17 heures.
Elle tient à lui raconter en premier lieu son histoire personnelle avant d'en arriver à sa réelle demande que l'on découvre dans la deuxième partie du livre.
Le thérapeute a du mal à établir un diagnostic du trouble qui ronge cette étrange femme précise, froide et sûre d'elle dont la requête est pour le moins incongrue et ne correspond pas aux demandes habituelles des patients en TCC. Toutefois ce curieux personnage déroule un récit de vie intéressant, elle nous intéresse nous, le lecteur car elle est bien racontée, notamment dans la première partie du roman, elle intéresse tout autant le praticien mais l'heure tourne et la patiente suivante doit arriver, la demande réelle n'est toujours pas formulée, il est urgent d'en arriver à l'objet de la consultation, le suspense est là…
La séance s'étire alors en longueur, elle dépasse le cadre habituel et occupe tout le roman. Paradoxe donc entre la demande initiale formulée en urgence et le temps que le personnage met pour la formuler.
Le suspense mentionné plus haut, est accentué par les SMS de la fille du consultant qui en parallèle du récit de la jeune femme lui livre des informations inquiétantes et étonnantes sur cette dernière.
Les doutes du psychothérapeute sur le bien-fondé de la requête de la patiente, sa personnalité, sur ses propres méthodes thérapeutiques s'intensifient au fur et à mesure du récit. le mystère s'épaissit. Et on se demande qui est le plus manipulateur des deux dans une inversion des rapports de force. Chacun tentant tour à tour de prendre le pouvoir dans ce combat sans merci.
C'est dans un ultime renversement de situation et une fin surprenante que le roman se clôt.