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Élisabeth Guinsbourg (Traducteur)
EAN : 9782070750450
224 pages
Gallimard (25/04/2001)
3.9/5   25 notes
Résumé :

Pendant une période agitée d'activisme, de colère et d'âpre tension raciale, un sniper fait monter d'un bon cran la pression d'un été étouffant de La Nouvelle-Orléans en flinguant les passants comme des cibles de foire. La sixième victime, une femme, est abattue pendant qu'elle marche au côté de Lew Griffin. Elle est Blanche, il est Noir. Il a le cœur durci par l'injustice et la boisson et, m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Peut on trouver un seul mauvais roman de Sallis ?
Il est à croire que cela est impossible
Cet opus fait parti de ces oeuvres les plus violentes .
On est loin quand méme du glauque de la scéne scandinave .
Sallis est dans la lignée des grands auteurs américains et le confirme encore avec ce thriller qui se lis d'une traite tellement l'urgence est présente dans ces lignes .
Il y a un style extraordinaire et une science du suspense chez Sallis .
Chaque page se déguste , l'intrigue est palpitante .
C'est encore un roman de trés grande classe de la part d'un auteur qui n'a pas la reconnaissance qu'il mérite !
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LE FRELON NOIR de JAMES SALLIS, une enquête de Lew Griffin
La nouvelle Orléans, Lew Griffin est un privé, noir, qui a commencé par faire du recouvrement de créances et s'est acquis dans ce domaine une certaine réputation. On est dans les années 60, et la ségrégation est très active. Un soir il traîne dans un bar que tient Bustor, un vieux guitariste de blues qui continue à gratter. Il croise une journaliste, Esme, sympathisent et decident d'aller dîner pas très loin. Dès la sortie, elle est abattue, un trou bien rond en plein milieu du front et rapidement c'est lui qui est mis en cause et arrêté, il est noir elle est blanche, affaire réglée. Heureusement il reçoit en prison très rapidement la visite de Slaughter, ex petit ami d'Esme, écrivain, journaliste et très ami avec un avocat, Frankie de Noux, qui va le faire sortir. La police ne s'intéresse plus à lui d'autant qu'il y a eu d'autres meurtres par un snipper. Lew va donc enquêter à ses risques et périls, contacter sa copine, Laverne, qui travaille dans un bar pour rencontrer son père qui a entraîné de nombreux mercenaires, ce qui pourrait être un début de piste.

Une enquête sur fond de tensions raciales et de ségrégation, des hommes ( et des femmes) qui picolent ferme, des mauvais coups qui pleuvent, des marginaux à tous les coins de rue, ce qui n'empêche pas de nombreuses références à l'étranger de Camus.
Un polar bien glauque, très plaisant à lire.
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a découverte d'un auteur peut provoquer un choc, et celui-ci en est un – pas autant que la découverte de l'oeuvre de Ken Bruen, mais presque. Avoir enchainé un roman de Ian Rankin et celui-ci prouve une chose : la lecture de deux bons romans à la suite ne nuit ni à l'un, ni à l'autre, bien au contraire.
Etre noir à la Nouvelle Orléans (ou dans tout autre état américain) en ce début des années soixante signifie ne pas avoir beaucoup de droit, sauf celui de se faire arrêter par la police sans véritable raison, et relâcher quand elle y aura pensé (ou si elle y pense). Bien sûr, certains militent activement pour l'égalité des droits, d'autres usent de la violence pour que rien ne change, comme ce sniper que la police ne parvient pas à arrêter.
L'enquête n'est pas vraiment le coeur de l'action, plutôt le portrait de cette Amérique des années 60 bien loin des jolies clichés polychrome. Pas de rock, pas de créatures de rêves en bikini, mais des hommes, des femmes, qui peinent à trouver du travail, à s'imposer dans une société qui n'en a rien à faire d'eux. Fait intéressant, on sent que le récit est rétrospectif, puisque le narrateur nous donne des indications sur son avenir, sur celui des personnages qui l'entourent et sur le contexte historique (s'il indique que le premier Kennedy a été assassiné, c'est qu'il sait déjà que le second le sera). C'est sans doute aussi pour cette raison que le ton est si désabusé, et non rempli d'espoir en des lendemains meilleurs. Ne croyez pas cependant que Lew soit un contemplatif, qui attend que les problèmes trouvent ou non leur solution. Il est plutôt du genre à aller au devant du danger – et des problèmes qui vont avec.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Comme d'habitude avec James Sallis, c'est du très bon. Une belle galerie de personnages. Un ton noir. Une intrigue un peu plus présente que dans les autres romans que j'ai pu lire de lui. Et un style...
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Un vrai styliste
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C'était une pensée que j'avais déjà eu : rien n'est aussi effrayant qu'une personne qui a réduit sa vie à une seule chose. Religion, sexe ou alcool, politique, racisme - peu importe. Si vous regardez dans ses yeux, vous voyez la lumière voilée, vous percevez l'une des pires choses qui puissent nous échoir, individuellement ou collectivement. Mais les plus effrayants de tous sont les gens qui n'ont consacré leur vie à rien.
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Il nous faut un moment pour nous rendre compte que nos vies n'ont pas de fil conducteur. Nous commençons par nous voir comme les héros, en Levi's ou en pyjama, d'une lutte désespérée entre la lumière et l'obscurité, insensibles à la pesanteur à laquelle sont sommes tous assujettis... /.... Puis, péniblement, nous commençons à comprendre que le monde se fiche éperdument de notre existence. Nous sommes les choses qui nous arrivent, les gens que nous avons connus, rien de plus. ( p 166 )
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Chaque année, la terre nous attire un peu plus. Chaque année, le poids de ce que nous faisons et de ce que nous ne faisons pas contribue à nous courber l'échine.
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Trois types sur quatre disent que vous êtes complètement givré, qu'il vaut mieux traverser la rue ou alors, bonjour les emmerdes. Et le cinquième ou sixième que j'interroge me dit qu'il remettrait sa vie entre vos mains.
- Avec le genre de boulot que je fais, les deux possibilités ne s'excluent pas nécessairement.
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Je tournai sur Magazine et continuai mon chemin à pas lents, quand je réalisai que ce monde qui virevoltait autour de moi, cette vie , étaient un monde et une vie que je ne connaîtrais jamais. Foyers et familles que l'on quittait et retrouvait plus tard, travail quotidien, salaire, routine, rendez-vous, sécurité. La vie d'un poisson m'était à peine plus étrangère. Je ne savais pas ce que ça signifiait, je ne savais pas ce que j'en pensais, mais je savais que c'était ainsi. ( p 109 / 110 )
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Videos de James Sallis (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Sallis
Dans cet épisode, c'est Annaïk, libraire au rayon polar de Dialogues, qui nous partage ses coups de coeur du moment.
Bibliographie :
- Les Survivants de Jane Harper (éd. Calmann-Lévy) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18784055-les-survivants-jane-harper-calmann-levy
- Trompe-l'oeil d'Anne Mette Hancock (éd. Albin Michel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19502072-trompe-l-il-roman-anne-mette-hancock-albin-michel
- Sarah Jane de James Sallis (éd. Rivages) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18909747-sarah-jane-james-sallis-rivages
- La Consule assassinée de Pierre Pouchairet (éd. Filatures) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19623734-la-consule-assassinee-pierre-pouchairet-filatures
- L'Espion français de Cédric Bannel (éd. Robert Laffont) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18782115-l-espion-francais-cedric-bannel-robert-laffont
+ Lire la suite
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