George Sand est l'une de mes auteurs préférés. J'aime son style, j'aime les thèmes qu'elle aborde, j'aime son imagination, mais je dois avouer que
Jeanne aborde quelque chose qui me fait grincer des dents, et pas qu'un peu!
Posons le décor.
Jeanne est jeune, belle, bergère, pas forcément très fine, mais dotée d'un grand coeur.
Jeanne vient de perdre sa mère, alors qu'elle était déjà orpheline de père, et autour d'elle, ça s'agite. Tout le monde prétend ne vouloir que son bien, mais c'est finalement vrai pour bien peu de personnes et l'engrenage est en place, près à tourner jusqu'au drame.
Qu'est ce qui m'a déplu dans
Jeanne? Pas
Jeanne elle-même, fidèle à ses opinions jusqu'au bout, mais le thème en lui-même: tous les hommes qui voient
Jeanne la désirent et la lutte est donc entre qui veut son bien, l'épouser, et qui veut son mal, simplement la culbuter, si vous me passez l'expression quelque peu cavalière, et donc la perdre.
Je sais que c'est d'époque, je ne le reproche pas à la belle
George Sand, mais c'est toujours difficile à lire quand même, toute cette théorie comme quoi une jeune fille qui n'est plus vierge n'est plus digne...y compris quand on parle d'un viol, car ne nous leurrons pas, les personnages attirant
Jeanne sous de faux prétextes et se comportant comme le fait un certain personnage ici, on parle bien de viol, même si le mot n'est jamais écrit.
Tout cela pour dire que
Jeanne n'est pas mon roman préféré de
George Sand, même si j'ai aimé le fait que jamais l'auteur ne juge
Jeanne pour ses choix et ses convictions, et pour la force de son caractère.