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EAN : 9782412036204
192 pages
First (19/04/2018)
3.46/5   27 notes
Résumé :
Réparer ses blessures - apprendre la résilience - la métaphore de l'art japonais de la réparation des céramique grâce à la soudure d'or.
Le kintsugi, qui signifie littéralement "jointure en or", est un art japonais ancestral qui invite à réparer un objet cassé en soulignant ses cicatrices de poudre d'or. Souvent perçu comme une forme d'art-thérapie pour accompagner la résilience, l'art du kintsugi suit un cérémonial lent et minutieux, qui requiert patience et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
D'abord je voudrais remercier Babelio pour leurs opérations Masse Critique et les éditions First pour l'envoi de ce livre.

Le kintsugi est une technique japonaise qui date du XVème siècle qui consiste à réparer un objet brisé en soulignant ses fissures avec de l'or, au lieu de les masquer. C'est un processus long (plusieurs semaines, voire plusieurs mois), qui demande patience et précision.

Céline Santini blogueuse, coach en développement personnel et en art-thérapie entre autre chose, propose de s'en inspirer pour transcender les épreuves de la vie, sublimer nos blessures, physiques ou psychiques, et retrouver son unité et son éclat.

Il faut éviter tout malentendu : ce n'est pas un livre sur la technique du kintsugi en tant que telle, qui comporte 36 actions, regroupées en 6 étapes. Pour chacune d'elles, l'auteur propose une interprétation, émaillée d'exemples tirés de sa vie personnelle, et un exercice de mise en pratique, ce qui par ailleurs imprime une structure au livre, structure bienvenue dans ce genre de littérature qui bien souvent en manque.

Le livre en soi, l'objet, est un vrai petit plaisir : belles photos (très dépouillées) d'objets réparés selon le kintsugi, haïku en tête de chaque étape – cela m'a d'ailleurs donné envie de me replonger dans mes recueils d'haïkus, contes de sagesse soufis et zen, et citations à gogo qui passent un peu de baume sur les âmes blessées et font du bien au moral …

L'auteur passe en revue un nombre impressionnant de techniques de développement personnels, comme les exercices de visualisation, la reconnexion avec son enfant intérieur, la méditation en pleine conscience et d'autres encore. Véritable catalogue de méthodes sensées nous apporter le bonheur, ou du moins apaiser notre mal-être. Et je m'interroge sur cette pléthore de techniques … Pour moi, c'est la preuve qu'aucune n'offre vraiment de solution. Mais je sors du cadre de ce livre.

Le kintsugi, c'est aussi une autre occasion d'appréhender la culture japonaise, notamment en invitant à reconnaître la beauté dans les choses simples, imparfaites et atypiques. Une beauté loin des canons standardisés imposés par la publicité.

En outre, l'idée de recycler les objets cassés au lieu de les jeter au rebut et d'en acheter d'autres, bien loin de tout consumérisme maladif, est extrêmement séduisante.

Pour en revenir au livre, je dois reconnaitre que je n'ai pas fait les exercices proposés, non pas que je manque de fissures (d'ailleurs laquelle choisir?), mais faute … de temps, de motivation et de persévérance qui me fera vite défaut. Oui, ces méthodes développement personnels sont comme les régimes amincissants : très séduisants au départ mais impossible à suivre sur la durée. En tout cas pour moi.

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Cet ouvrage est un livre de développement personnel, c'est-à-dire un ouvrage qui propose au lecteur des méthodes et des conseils pour améliorer la qualité de sa vie, en mettant l'accent sur les aspirations, les rêves, la connaissance de soi et la confiance en soi. Évitons les malentendus d'entrée de jeu : ce n'est pas un ouvrage dédié à la technique de Kintsugi. Vous n'apprendrez pas les techniques pour commencer cette activité, quand bien même l'auteure présente chacune des étapes du Kintsugi.

L'auteure propose dans son ouvrage d'aborder le développement personnel sous le prisme du Kintsugi, un art japonais qui consiste à réparer et sublimer un objet cassé par des lignes d'or. Chacune des 36 étapes du Kintsugi est reprise par l'auteure pour développer un axe de réflexion et de travail sur soi, afin de dépasser nos souffrances et de nous accepter tels que nous sommes, avec nos fêlures.

Chaque étape s'ouvre sur une citation et/ou un haïku. L'étape est ensuite expliquée, puis transposée à la thématique du développement personnel, à l'aide de réflexions de l'auteur et d'exemples tirés de sa propre expérience. de jolies photos et des encadrés explicatifs (contes, légendes, documentation sur les arts japonais, etc.) viennent agrémenter chaque étape. Enfin, chaque étape est terminée par un exercice pratique qui aidera le lecteur à travailler.

S'il faut reconnaître une qualité à l'ouvrage, c'est la qualité de son édition. L'objet-livre est très beau. Il est à la fois structuré et organisé, aéré et agréable à lire, avec de belles photos et des citations inspirantes... on ne rechigne pas du tout à le lire, vu sa qualité graphique. Par ailleurs, le fait de s'inspirer des 36 étapes du Kintsugi donne une structure très précise et très organisée à la réflexion de l'auteure. On ne se perd pas au fil de la lecture.

Le fait de donner des exercices (très) pratiques aide à s'engager dans le travail sur soi, mais encore faut-il les faire. Pour cela, il faut s'engager vraiment dans la démarche proposée. À l'inverse d'autres livres de développement personnel que j'ai pu lire, les réflexions de l'auteur semblent moins importantes que son accompagnement à travers des exercices. Pour résumer très sommairement, ce n'est pas tellement ses propos et ses réflexions qui résonnaient en moi, mais plutôt les démarches qu'elle proposait de suivre. Ce n'est donc pas un livre qu'on lit comme ça, par petit bout, de temps en temps (enfin, je l'ai perçu comme ça)

D'ailleurs, même si la pensée de l'auteure est très structurée, la diversité des réflexions et des exercices pourra dérouter. En effet, vu qu'il y en a beaucoup, il est à peu près sûr que tous ne vous parleront pas (d'un autre côté, vu qu'il y en a beaucoup, il est à peu près sûr que vous en trouverez quelques-uns qui vous parleront...) Il faut trier, en gros.

Ainsi, l'ouvrage étant à mon sens plus tourné vers les exercices que la réflexion, j'ai trouvé que les réflexions n'étaient pas toujours assez développées à mon goût. Certes, les exercices sont bien faits, mais j'ai trouvé que l'auteure restait parfois en survol quand il s'agissait de proposer une vraie réflexion sur telle ou telle thématique. Cela vient aussi sans doute du fait que les étapes de Kintsugi sont nombreuses, il faut pouvoir toutes les traiter et donc se montrer un peu succinct par moment.

Le gros bémol pour moi fut la plongée un peu trop intime dans la vie de l'auteure. Donner des exemples, c'est bien, c'est utile pour pouvoir se projeter, mais c'était parfois trop personnel pour moi. En particulier, je me suis ennuyée quand l'auteure se met à dresser des listes interminables de ses expériences (des emplois qu'elle a eus, des endroits qu'elle a visités, des thérapies qu'elle a essayées...)

En résumé, j'ai aimé la qualité du livre + la richesse des citations, poèmes, encadrés explicatifs + les jolies illustrations + la philosophie derrière le Kintsugi (et la découverte de cet art japonais) + l'originalité de la démarche (utiliser le Kintsugi pour faire du développement personnel) + la diversité des exercices

J'ai moins aimé le développement parfois trop succinct de la pensée de l'auteure - l'aspect trop autobiographique de l'ouvrage - les listings inintéressants qui s'étendent sur des paragraphes entiers...

Je remercie les éditions First et Babelio pour cette belle découverte, grâce à l'opération Masse Critique
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Un magnifique livre pour découvrir la voie du Kintsugi



Les Japonais, et même plus généralement les asiatiques, ont l'art de concevoir des philosophies à multiples tiroirs, à plusieurs niveaux de lectures.
On peut toujours pénétrer plus loin dans un texte, dans un enseignement, on peut y revenir sans cesse, toute sa vie même, et le lire, le relire et toujours y trouver quelque chose de neuf, de profond. J'ai coutume de dire que les textes « sacrés » les plus courts sont les plus profonds.
Ici, il n'y a guère un tel texte sur lequel l'auteure, Céline Santini, ferait un commentaire ou une exégèse – mais peut-être existe-t-il des traités sur le Kintsugi – l'art de la jointure à l'or ? Je suis quasiment certain que cela existe.

Toutefois, dans ce très beau livre sur le Kintsugi, Céline Santini nous accompagne petit à petit sur le chemin de la résilience, mettant en parallèle l'art du Kintsugi, avec l'art de réparer ses blessures, d'adoucir et guérir nos blessures, et cela-même en nous contant les moments intimes de sa vie – car Céline Santini n'a pas manqué de prendre des coups dans la vie, de se blesser, de souffrir, et de chercher par tous les moyens à soigner cela.
C'est donc un triple chemin que l'on découvre dans ce superbe bouquin : Céline Santini nous apprend dans cet ouvrage 1) comment réparer une poterie – 2) elle nous expose en même temps sa vie – et 3) nous donne des pistes pour que l'on se soigne intérieurement, comme si nous étions nous aussi des poteries cassées qu'il fallait réparer, pour renaître à nouveau. L'ouvrage est vraiment superbe, et le triple chemin proposé dont j'ai parlé forme l'ossature conceptuelle de celui-ci.

C'est un livre qui m'a profondément touché : même si je crois qu'il serait bien que l'art du Kintsugi soit plus approfondi et détaillé (dans un second livre peut-être ?), le fait que l'on puisse établir une analogie entre la réparation et la sublimation des cicatrices d'une poterie, et soi-même, est vraiment séduisant et porteur d'idées positives. Cela ouvre des perspectives bienveillantes.
C'est aussi une manière de voir innovante pour nos esprits occidentaux. D'autant que Céline Santini met tout son coeur, tout son savoir à chacune des 40 étapes de la prise en charge, du soin apporté à la poterie, pour nous proposer des outils adaptés à chacune de ces étapes.
L'art du Kintsugi, c'est ainsi une méditation – on voit par là qu'en tant que bouddhiste, ce livre pourra bien nous intéresser. A la japonaise, nous sommes invités à prendre notre temps, à décomposer le processus de guérison, à contempler, à prendre soin (c'est l'idée centrale) : nous n'effacerons pas les traces de la vie, ces fichues cicatrices, mais au contraire, on les mettra en valeur, et ce qui était moche deviendra sublime. Quelle transformation ! Quelle alchimie !

Céline Santini, qui a beaucoup vogué entre les techniques de bien-être, qui a cherché sa voie, distille ici tout au long de son livre toutes les astuces pratiques en sa possession, que chacun pourrait mettre en application en correspondance avec le lent processus du Kintsugi, cet art de combler les cicatrices et de les magnifier d'or.

C'est en soi un livre de développement personnel, mais comme je n'en ai jamais vu auparavant : les 40 étapes nécessaires à l'art du Kintsugi proposent une réflexion, une méditation sur l'art de guérir que je trouve très pertinente, et c'est pourquoi je pense que cela devrait être approfondi (par l'auteure comme les lecteurs).
Ce livre est l'occasion d'aborder différemment les souffrances (un thème bien bouddhiste donc !). Accompagné de photos d'objets réparés devenus magnifiques, cet ouvrage sur le Kintsugi est une base pour la pratique du Dharma.

Réparer les cicatrices d'une poterie, c'est aussi réparer les siennes, faire acte de résilience. C'est aussi prendre le temps. C'est aussi se mettre en oeuvre tout entier dans cette réparation, la contempler – bref, quelque chose de profond et de sage nous attend. Une belle méditation !

Voici donc un bien bel ouvrage que je vous recommande – un vrai coup de coeur pour moi !

Bonne lecture !

Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.wo..
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Merci à Masse critique et first éditions pour l'envoi de ce livre.
Tout d'abord, je n'ai pas compris le sous-titre "l'art de la résilience" car ce livre devrait vous proposer, en somme, de montrer et sublimer vos souffrances et votre parcours de vie, ce qui n'est pas la définition de la résilience. (Le mot "résilience" est physique. Il désigne l'aptitude d'un corps à résister à un choc. Appliqué aux sciences sociales, il a signifié : "La capacité à réussir à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d'une adversité qui comporte normalement le risque grave d'une issue négative.")

Mais passons. Faire le parallèle entre l'art de rendre unique un objet brisé ou que l'on brise volontairement et une possible reconstruction d'un psychisme humain est quelque peu... dérangeant. Surtout quand l'auteur nous narre, morceau par morceau, les défis et malheurs de sa vie.

Bon, en positif, si vous voulez connaître plein de façon d'atteindre un bien-être relatif, si vous voulez vous penchez sur votre nombril et prendre le temps de bien vous examiner, achetez ce livre. Mais je ne suis pas sûre que vous y trouviez vos solutions mais plutôt un panorama de plein d'alternatives pour essayer d'organiser sa vie et peut-être aller mieux.

Quant au titre accrocheur de Kintsugi, sésame pour atteindre les lecteurs curieux de la culture japonaise, c'est bien joué ! Mais il aurait pu aussi s'appeler : Mon petit carnet de secret pour avancer dans ma vie !

En résumé, si vous êtes adepte de livre de "développement personnel", celui-ci pourra vous convenir : c'est un bel objet, assez ludique avec anecdotes et haïkus et un panorama de tout ce que vous pourrez tenter pour aller mieux.
Si vous chercher comment faire du Kintsugi, prenez un cours !
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Avant toute chose, c'est un beau livre de développement personnel.Pour qui aime l'art japonais, ce livre peut apporter de l'aide dans notre démarche vers l'acceptation de "soi".
Je l'ai lu avec beaucoup de plaisir et d'attention mais........
Certains exemples tirés de sa vie personnelle m'ont parfois mises mal à l'aise, surtout sur les solutions proposées:
Prendre soin de son corps: "Le baume au corps, le baume au coeur", "Les défauts qui vous rendent uniques" là le mot "défauts" m'a un peu dérangée: les exemples restent très"citadins centrés".
Personnellement, les associations qui aident les chômeurs longue durée à avoir le tenue vestimentaire adaptée pour un entretien d'embauche, me touche et me "parle" bien plus que le fait "que le plus célèbre coiffeur de Los Angeles se soit arrêté pour proposer à un SDF un relooking complet".
L'auteur a une véritable passion pour cet art très particulier qu'elle partage avec le lecteur.
En conclusion, c'est un bel ouvrage, la présentation, les photos, la sobriété des textes , tout est fait pour vous donner envie .Sincèrement , je ne regrette absolument pas de l'avoir lu mais il ne rentrera pas dans ma liste de livres à avoir impérativement.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le kintsugi s’inscrit dans la pensée japonaise du wabi sabi (wabi : humilité face aux phénomènes naturels ; sabi : ce que l’on ressent face au travail du temps ou des hommes) invitant à reconnaître la beauté qui réside dans les choses simples, imparfaites et atypiques.
En acceptant de s’ouvrir au wabi sabi, on va à contre-courant des modèles standardisés et artificiels modernes. Le wabi sabi invite au contraire à la contemplation et au détachement par rapport à la perfection. Il souligne le caractère irréversible du temps qui passe et l’aspect éphémère de toute chose, et appelle à apprécier l’humble beauté des choses simples, patinées par les années et les épreuves.
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Le kintsugi est une véritable école de la patience et de la lenteur. Spontanément, on a envie de passer tout de suite à l’étape-clé, celle où l’on recouvre de poudre d’or les cicatrices laquées, pour voir enfin émerger l’objet dans toute sa splendeur. Mais l’art du kintsugi est là pour nous rappeler que ce n’est pas la destination qui compte, mais bien le chemin.
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Toutes les études de la psychologie positive convergent : en prenant conscience de notre chance au quotidien, nous augmentons automatiquement notre niveau de bonheur.
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C’est en remettant à plus tard que l’on se dilue et se perd de vue : chaque occasion manquée vous éloignant de votre but, vous éloignant de vous.
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Ma grange ayant complétement brûlé
Je peux maintenant
Voir la lune

(haïku de Mizuta Masahide)
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Vidéo de Céline Santini
Présentation du livre "Kintsugi, finding strength in imperfection" par Céline Santini (en Anglais)
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