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Les Cahiers d'Esther tome 8 sur 8
EAN : 9782370734679
56 pages
Allary Editions (01/06/2023)
4.26/5   259 notes
Résumé :
Dans ce huitième tome des Cahiers d'Esther, de Riad Sattouf, Esther est en première !
C'est bientôt le bac de français – AKA la condamnation à mort –, et Esther se pose des questions sur son avenir : pourquoi pas arrêter ses études en fait mdr ? Pour devenir libraire ? Vivre au milieu des livres ? Mais ça paie moins qu'Instagrameuse il paraît, c'est chaud... En attendant, elle prépare le BAFA, mais tout ne se passe pas comme prévu non plus...

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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis fan, pas seulement d'Esther mais surtout des ouvrages de Riad Sattouf. D'habitude, c'est une amie qui me les prête (c'est d'ailleurs elle qui m'a fait découvrir ce bédéiste (d'abord avec "L'arabe du futur", série que j'ai littéralement dévorée mais qui est malheureusement terminée puis après avec Les Cahiers d'Esther", bon là, il reste un tome, donc ça va) mais là, je ne sais pas si elle ne l'a pas acheté où si elle a oublié de me le prêter...bref, il a fallu que je me le procure par un autre moyen. Voyant qu'il était sorti, j'ai tout misé sur le réseau des médiathèques auquel la mienne (enfin, la médiathèque dans laquelle je travaille) est rattaché et j'ai eu de la chance car je l'y ai trouvé !

Là, ce n'est plus la jeune Esther des premières bandes-dessinées mais bel et bien une jeune femme qui se pose de nombreuses questions existentielles et qui surtout, est extrêmement sensible à ce qui se passe dans le monde (notamment à ce moment de sa vie, la guerre en Ukraine). Bien qu'elle ne vienne pas d'une famille très aisée, rappelions qu'Esther vit encore chez ses parents avec son plus jeune frère Gaëtan , qu'elle vit dans le 17e arrondissement de Paris et qu'elle fréquente un lycée d'excellente réputation et en général réservé à des enfants dont les parents ont de l'argent !
Avec sa copine Cassandre, elles entrent toutes les deux en classe de Première et donc avec le premier vrai stress des examens : la bac de français ! (enfin, en ce qui me concerne, je me suis mis la pression bien plus tôt avec le brevet des collèges, bien qu'avec mes notes, je l'avais quasiment déjà mais bon, on ne se refait pas, j'étais stressée tout de même).
Ici, bien évidemment, la question des garçons est abordée et Esther désespère d'être toujours "cébib" (pour célibataire) comme elle le dit si bien. La politique y est également abordée (année des élections présidentielles oblige) et Riad Sattouf, sans prendre partie, ne fait que relater les faits de cette adolescente avec ses idées bien à elle, sa vie normale (enfin , la vie d'une ado, quoi) mais tout en la rendant passionnante et j'adore !

Avec un graphisme extrêmement travaillé et son style bien à lui (l'utilisation du noir et blanc essentiellement avec du rouge et du bleu, ou du jaune et vert, voire du orange et marron ou quelques autres associations, Riad Sattouf ne les utilise en général que par paire mais jamais pour faire du coloriage ou pour remplir toutes ses cases, non, il les utilise comme arrière plan (même si cela ne correspond pas à la réalité et cela aussi, j'adore !
Bonne découverte à tous car vous l'aurez compris, c'est bien évidemment une lecture que je vous recommande vivement et il me tarde de lire l'ultime (normalement) tome des Cahiers d'Esther avec les histoires de ses 18 ans !
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Plus Esther grandit et plus je prends de plaisir à ses échanges avec Riad Sattouf. Même si elle n'a encore que 17 ans dans ce huitième album, on sent que sa représentation du monde n'est plus celle d'une enfant, qu'elle commence à émettre des opinions (qui ne coïncident pas toujours avec les miennes cependant)… Les confidences d'Esther nous montrent clairement que 17 ans est encore l'âge des heurts avec les parents, l'âge de l'angoisse de ne pas être à la hauteur (comme en témoigne le stress pour son épreuve de Français alors qu'elle est une bonne élève), l'âge des tâtonnements et des expériences. Bref à 17ans on n'est pas très mûr, même si plusieurs de ses camarades de classe se l'imaginent. L'époque d'aujourd'hui dans la société française est à bien des égards plus dangereuse que celle de mes 17 ans, les repères y sont complètement perdus comme en témoignent de nombreux passages de cet album. J'ai vu alors un peu le projet de Riad Sattouf comme un rôle qu'il s'était donné d' accompagner Esther dans son chemin de vie, rôle qui prend tout son sens maintenant, à la traversée difficile de l'adolescence. J'e comprends ces cahiers d'Esther comme une expérience en temps réel, une expérience qui permet peut-être à Riad Sattouf de guérir de sa propre enfance, pour le moins traumatisante, en évitant à son héroïne les écueils du processus de maturation. J'ai hâte de lire la suite, même si je pense la connaître en substance. Je ne doute pas qu'Esther, en dépit de ses propres questionnements, va réussir son bac, poursuivre des études supérieures et que, d'une façon générale, elle va « bien tourner ».
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Ah ,le temps passe...voilà que Esther à 17 ans!!! Vous le croyez, ça? Quel beau projet que celui de Sattouf avec cette série. C'est étonnant de voir comme quelqu'un change. Comment sa réflexion, ses centres d'intérêts, sa conception de la vie et des relations changent.
En plus de cela, nous avons sa vision critique de l'actualité et de la société. Il est aussi intéressant de voir son quotidien à travers ses mots. Parfois je tombe des nues, il faut bien le dire.
Bref, j'ai passé un excellent moment de lecture.
Le prochain tome sera le dernier...
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Huitième tome des Cahiers d'Ester : plus les années passent, plus le projet de départ de Riad Sattouf prend une tonalité différente : accompagner une adolescente dans sa vie quotidienne et traduire ses récits en une BD populaire est plus délicat que la simple illustration de mots d'enfant.
Dans ce nouveau tome, Esther, à l'orée de l'âge adulte, fait partie de la kyrielle d'adolescents qui peuplent le travail de Sattouf depuis ses débuts, de "Retour au collège" à "La Vie secrète des jeunes" en passant par "Les Beaux gosses".
Car elle a bien grandi, Esther, depuis ses débuts à dix ans. Elle est au lycée elle a toujours les mêmes copines. Elle aime toujours autant ses parents, dort dans une petite chambre avec son petit frère, le grand ayant quitté le nid pour devenir le businessman de droite qui couvait depuis des années, elle fait un peu la fête, mais surtout du babysitting pour se faire des sous, stresse pour le bac de français, passe des heures sur son portable.
Pas d'histoires d'amour dans ce tome 8 - on sent qu'Esther ne raconte pas tout à Tonton Riad pour ne pas voir tous ses secrets explosés en plein jour et un quotidien parfois banal, mais en même temps toujours aussi touchant et universel. Esther, ainsi, regarde l'élection de Macron, le début de la guerre en Ukraine, l'évolution des critères et représentations de genre, l'utilisation des applis de rencontre, les inégalités sociales, depuis son expérience de jeune parisienne : à la fois le petit bout de la lorgnette, et toujours quelque chose très représentatif et très interessant sur la jeunesse contemporaine, à la fois acteur et spectateur du monde d'aujourd'hui et son lot d'angoisses permanentes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Parents et surtout grands-parents d'une ado entre 16 et 17ans, il y a urgence :lisez les derniers cahiers d'Esther.
C'est génial !
Je viens de l'acheter à ma chère Emma qui a 16 ans et demi. Cette année elle squatte souvent chez nous avec ses trois copines. Pour nous qui avons eu trois garçons "ça déchire grave" quand elles sont là.
On se demande parfois si ces quatre filles sont tout à fait normales !
Après la lecture des cahiers d'Esther, on peut sans aucun doute dire que oui !
Leur préoccupation première c'est "Le Mec", après viennent les "fringues", puis "La soirée" et assez loin derrière les études ( attention il y a des exceptions !). Études qui malgré tout les angoissent parce que c'est leur avenir. Oui, mais .... leur avenir c'est flou, ça change toutes les semaines. Il y a la pression des parents, des profs, de la société. ( D'où l'intérêt des séjours chez des grands-parents...).
Faites vous plaisir. Achetez la BD ( grand prix du festival d'Angoulême). Et offrez la !
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critiques presse (2)
LeMonde
08 août 2023
Ce qui fait la force de ce tome, comme de la série : la justesse avec laquelle Riad Sattouf continue de documenter la « vie secrète des jeunes », y compris dans ses aspects les plus rébarbatifs.
Lire la critique sur le site : LeMonde
OuestFrance
08 juin 2023
L’auteur franco-syrien publie le huitième opus des « Cahier d’Esther ». La bande dessinée désormais culte s’illustre une fois encore par sa finesse et ses dialogues d’une authenticité rare.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
"Sinon dès que je regarde des vidéos d'Ukrainiennes sous les bombes j'ai l'impression de me voir, ça me glace le sang. Oui la vie peut basculer en quelques minutes, personne n'est à l'abri de la fin du monde, désolée. C'est un peu con ce que je viens de dire mais j'avais pas réalisé avant bref."
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"J'ai aussi appris des choses sur les enfants, la première, c'est qu'il faut toujours leur sourire. Pourquoi ?
Ne pas sourire à un enfant, c'est de la maltraitance."
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"L'identité de genre, c'est personnel. On peut se sentir homme, femme, les deux ou aucun des deux, ou autre être ailleurs".
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"Je sais pas si c'est l'automne, le temps gris et pluvieux, moi qui change dans mon corps, ou la peur du futur, mais en ce moment je me sens bizarre. C'est un peu comme si toute la journée, c'était le crépuscule du dimanche soir dans mon cœur."
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Planquez vos billes à bière mon daron a le 6 pack à Batman ouèche.
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Riad Sattouf : "Malgré mon ego surdimensionné, jamais je n’aurais pensé être Grand Prix d’Angoulême"
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