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Dick Hérisson tome 10 sur 11
EAN : 9782205050561
48 pages
Dargaud (07/09/2002)
4.32/5   11 notes
Résumé :

Dixième titre de cette série qui appartient à la famille des valeurs sûres du polar fantastique du catalogue Dargaud depuis (presque) 20 ans. Un classique ! Clarence Beaufixe est dans de beaux draps. Ce passionné de manoir breton se retrouve en tête de liste des suspects dans l’assassinat de quatre personnes. La police le prend pour un tueur en série et les psychiatres pour un fou. Il est vrai que l’homme est s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Dick Hérisson, tome 9 : le 7ème cri (2000) qu'il n'est pas nécessaire d''avoir lu avant. La première édition date de 2002. Il a été réédité dans Dick Hérisson l'Intégrale, Tome 2 : qui regroupe les tomes 6 à 10 (sans le 11). Il a été réalisé par Didier Savard (1950-2016), pour le scénario, dessins et encrage. Il compte 48 planches de bande dessinée.

Au tout début des années 1930, Trégomeur arrive à Tonquédec en voiture, sous la pluie. Il s'arrête devant le château de Tonquédec et y pénètre à pied. Au détour d'un passage, il a la tête tranchée par un individu avec un heaume sur la tête, maniant une épée. Deux jours plus tard, Clarence Beaufixe arrive à Locquémeau en voiture. Il s'arrête chez un antiquaire et y déniche une photographie du manoir de Coat an Drez, mais situé dans la forêt, alors qu'en réalité il est situé en plein bourg. Il veut acheter la photographie, mais l'antiquaire lui dit qu'elle n'est pas à vendre. Déçu, Clarence Beaufixe reprend la route et parvient au château de Coat an Drez, en peine forêt. Il est dans un état de délabrement avancé. Beaufixe pénètre à l'intérieur et constate le fort état de dégradation. Il monte à l'étage et a la surprise de trouver une pièce en parfait état. Il y pénètre : il s'agit du bureau de son psychothérapeute le docteur Schnitt. Il s'allonge et lui raconte son rêve : la mort de Trégomeur, et que c'est lui qui portait le masque et qui l'a décapité sans pouvoir s'en empêcher. Lorsqu'il s'arrête de parler et qu'il rouvre les yeux, il se rend compte que Schnitt a arrêté de parler. Il se retourne et découvre que son analyste a lui aussi été décapité. Puis il se réveille au volant de sa voiture, arrêtée sur un bas-côté. Quelques jours plus tard, il se rend à sa consultation chez le docteur Schnitt, s'allonge et lui raconte tout ça. Quand il a fini, il se retourne et découvre que Schnitt a été décapité. Il pense qu'il va se réveiller, mais la police arrive et l'arrête.

Le lendemain, Mathilde Beaufixe, épouse de Clarence, (ex Mathilde de Kercroix), contacte Dick Hérisson et le rencontre dans un café de Montparnasse. Elle lui demande son aide pour innocenter son mari. Il accepte et se rend à l'asile Saint Yves à Tréguier. Grand admirateur de ses aventures, le responsable de l'établissement accepte de lui faire rencontrer Clarence Beaufixe dans sa cellule, restreint par une camisole de force. Beaufixe raconte toute son histoire à Hérisson. Ce dernier se rend à Locquémeau pour visiter la boutique de l'antiquaire. Il y retrouve le cadre, mais il n'y a plus la photographie du manoir de Coat an Drez situé dans la forêt. Alors qu'il hèle l'antiquaire, il en découvre le cadavre dans l'arrière-boutique, décapité. Il décide de retourner à l'asile Saint Yves, ce nouveau meurtre disculpant sans doute possible Clarence Beaufixe. Lorsqu'il y arrive, le responsable de l'établissement lui apprend que Clarence Beaufixe s'est évadé.

Depuis le tome 8, c'est devenu une marque de fabrique de la série de jouer ce qui est réel ou non. Didier Savard s'en donne à coeur joie avec la séquence d'ouverture. D'abord un meurtre à l'épée dans un château abandonné, puis une visite sans aucun rapport chez un antiquaire qui refuse de vendre une photographie, puis une visite dans un manoir abandonné avec une unique pièce en parfait état… mais c'était un cauchemar, mais les faits se reproduisent à l'identique dans la réalité. Au fil des pages, le lecteur se rend compte que l'intrigue est très dense, et il a bien du mal à distinguer l'anecdotique de ce qui relève du fil directeur. Par exemple, il s'attache à cette question de manoir situé en plein bourg et pas dans la forêt. le scénariste fournit une première explication impliquant le retour de Pendrouët d'Amérique du Sud avec une diva et qui fait construire ledit manoir. Mai en fait cette première explication en planche 16 est complétée par une deuxième en planche 19 qui vient complexifier l'histoire, sans vraiment être très claire. L'enchâssement des séquences oniriques est également construit pour déstabiliser le lecteur. Finalement le premier décolletage à l'épée est un rêve, mais en fait non. le deuxième dans le manoir abandonné en est un aussi, en fait oui, mais en fait non. le troisième est un, en fait non pas du tout puisque que Clarence Beaufixe est bel et bien arrêté… mais le scénariste n'explique pas par la suite comme le psychothérapeute a été décapité à côté de Beaufixe, ni ce qu'est devenu la tête manquante, ni la raison pour laquelle la police fait irruption dans le cabinet juste à ce moment-là. le lecteur se demande si le scénariste lui-même n'a pas rajouté des éléments au point de ne plus tout maîtriser, comme par exemple le personnage appelé Trégomeur au début, qui est appelé Kergomeur par la suite.

Ce n'est pas d'ailleurs la seule fois où Didier Savard raconte un événement, souvent un meurtre, qui ne reçoit pas d'explication rationnelle par la suite. Il avait déjà utilisé ce genre de dispositif narratif dans des tomes précédents, dans celui-ci il l'utilise à plusieurs reprises. Cela induit une certaine gymnastique de l'esprit pour le lecteur pour distinguer les faits qui font avancer l'intrigue, et les moments qui relève de la licence artistique, et qu'il est prié d'accepter en l'état. le lecteur fournit un petit effort pour suivre le déroulement de l'intrigue qui s'avère dense et un peu échevelée, macabre et peuplée d'individus peu recommandables. Il constate également que Mathilde de Kercroix est de retour : elle était l'un des personnages principaux dans Dick Hérisson, tome 7 : le Tombeau d'Absalom (1996). Il est également question de Tom Carr, cinéaste, personnage de premier plan dans Dick Hérisson, tome 8 : La Maison du pendu (1998). Enfin, Dick Hérisson fait une référence explicite à une situation similaire à celle où il se trouve avec Jérôme Doutendieu, survenue dans Dick Hérisson, tome 5 : La Conspiration des poissonniers (1993). L'auteur tisse ainsi une continuité entre plusieurs de ses albums, sans que le récit ne devienne inintelligible si le lecteur ne les a pas lus. Il effectue d'autres références explicites, à Chéri-Bibi (1913, 1919, 1925) de Gaston Leroux (1868-1927), Les contrebandiers de Moonfleet (1955) de Fritz Lang (1890-1976), Psychose (1960) d'Alfred Hitchcock (1899-1980). Il reprend également une scène tirée d'un Tintin comme il l'avait fait dans le tome précédent : cette fois-ci il s'agit d'un individu enfermé dans une cave et tapant sur les canalisations pour se faire remarquer, à l'identique d'une scène dans Les aventures de Tintin, tome 18 : L'Affaire Tournesol (1956).

Comme pour l'histoire, le lecteur observe que la narration visuelle s'est également densifiée. Au fil des albums, Didier Savard s'est éloigné d'une ligne claire propre et aérée, ses traits de contour devenant plus fins, moins réguliers, donnant une sensation d'images plus compactes et un peu rugueuses. Cela ajout fortement à l'impression que l'histoire est complexe et difficile à bien saisir. Pour autant, cette évolution n'enlève rien au plaisir de la lecture. Les personnages restent visuellement bien définis et fidèles à leur apparence pour Hérisson, Doutendieu et Mathilde de Kercroix/Beausite. Comme à son habitude, l'artiste exagère les autres personnages en leur donnant des trognes marquées, que ce soit Trégomeur, l'antiquaire, les pensionnaires de l'asile Saint Yves dont un se tourne vers le lecteur pour lui faire un signe, les trois habitués du café le Korrigan qui semblent être en provenance directe de la partie de cartes de Pagnol, ou encore la mère Marchandeux. S'il y prête attention, le lecteur remarque que Savard s'amuse aussi avec des personnages apparaissant le temps d'une case, par exemple la vieille matrone bretonne en costume traditionnel qui emprunte un livre de Sade à la bibliothèque (planche 28), ou encore le gros monsieur qui lit un livre dans la même bibliothèque, livre contenant une lettre de l'alphabet par page.

Cette fois-ci l'enquête n'emmène pas Dick Hérisson à Arles, et c'est Jérôme Doutendieu qui fait le déplacement en Bretagne. Didier Savard a choisi des lieux existants pour la plupart comme Belle-Îsle en terre ou Tonquédec, Tréguier, Saint-Brieuc. le lecteur constate que l'artiste s'implique toujours autant pour décrire avec minutie les décors réels. Il se régale donc en contemplant le château de Tonquédec, mais aussi les petits immeubles de ces villes, avec leurs poutres apparentes. Il investit autant de temps et d'énergie pour les deux manoirs Coat an Noz et Coat an Drez, ainsi que pour la belle maison des époux Beaufixe et son jardin, le labyrinthe de haies du jardin de la mère Marchandeux. Les intérieurs valent également que le lecteur s'y attarde pour les savourer : le local encombré de l'antiquaire, l'intérieur en ruine de Coat an Drez, l'aménagement du bureau du psychothérapeute, les meubles très simples du troquet le Korrigan, la boutique du photographe Birlot, la bibliothèque municipale, la cave incroyable de Schnitt. En ce qui concerne ces décors, les traits moins réguliers et plus secs leur donne plus de consistance et de texture, les rendant palpables.

Ce dernier tome complet de la série comprend une évolution significative, entre les dessins donnant une sensation de fouillis, sans avoir perdu en précision, et une narration qui use allègrement du dispositif qui consiste à créer une situation bizarre et macabre, exigeant un supplément de suspension consentie d'incrédulité sans jamais recevoir d'explication. Dans le même temps, cela ne diminue en rien le plaisir visuel de la lecture, ainsi que le plaisir de ressentir les frissons liés à la possibilité du surnaturel, dans une intrigue très riche. le lecteur referme ce tome avec un petit pincement au coeur en sachant qu'il ne reste plus qu'un tome inachevé, l'auteur étant décédé avant de pouvoir le finir.
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C'est vrai, nous sommes en période de confinement, donc mais les retraités restent à la maison. Et si je relisais quelques bonnes bd du temps passé.
2002, Didier Savard nous propose une virée dans les Côtes d'Armor (22). Je ne sais pas vous mais autant je savais qu'il existe Belle-ile en mer que Belle île en terre m'étais parfaitement sorti de la mémoire depuis ma première lecture de cette enquête de Dick Hérisson il y a 1 années de cela.
Quant aux manoirs de Coat ar Drez n'éveille rien de plus que Coat ar Noz. Pourtant toute cette histoire se déroule dans leurs alentours
Quatre meurtres dont les victimes ont perdu la tête. Un coupable idéal Clarence Beaufix.
Dick Hérisson, détective privé, est chargé d'enquêter par Mathilde son mari.
Le dessin de Didier Savard, que j'ai eu le plaisir de côtoyer personnellement, est reconnaissable entre tous. scénarios sont ficelés. Il nous a quittés en 2016 à l'âge de 65 ans et c'est une grosse perte pour la profession.

Relisez ou lisez ses albums, vous ne le regretterez pas.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Dites donc Birlot, il vous en faut du temps, pour de simples photos d'identité !?!
- C'est que j'aime tellement votre trombine, Le Bouffic, que j'ai eu envie de la soigner.
- Méfiez-vous, Birlot ! Ma mère a oublié de mettre ma dose de sens de l'humour dans mes biberons.
- Sans doute aura-t-elle préféré des doses de calva ?
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Résumons : Beaufixe rêve que le docteur Schnitt est assassiné dans le manoir de Coat an Noz qu'il n'a vu qu'en photo. Schnitt meurt peu après dans les mêmes circonstances (décapité). Ainsi que l'antiquaire qui possédait la photo… laquelle disparaît mystérieusement. Conclusion : Cost an Noz semble être une étape incontournable dans cette affaire.
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On n'est pas forcément fou parce qu'on assassine son analyste.
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Votre chantilly morale, vous pouvez vous la garder ! Dénoncez-moi qu'on en finisse.
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