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Henri VI (Shakespeare) tome 2 sur 3
EAN : 9781511415293
106 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (23/03/2015)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Henry VI est une trilogie consacrée au règne d'Henri VI d'Angleterre et à la guerre des Deux-Roses. Avec Richard III, elle forme ce que la critique a pris l'habitude d'appeler « la première tétralogie de Shakespeare », première par l'ordre d'écriture – approximativement entre 1588 et 15931,2 –, alors que chronologiquement elle est plus récente que la seconde. En effet, ces quatre pièces s'étendent de la mort d'Henri V en 1422 à celle de Richard III à la bataille de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Les parties d'Henry VI sont des boules qui roulent dans différentes directions.
Lol, désolé pour le jeu de mot vaseux ; j'écoute trop les Grosses Têtes.
Ce que je veux dire, c'est autant j'ai détesté la première partie, autant là j'ai trouvé ça excellent.

Au niveau du talent théâtral, on n'est pas encore au summum. Pourtant, Shakespeare glisse quelques scènes humoristiques au milieu de ce Game of Thrones dramatique qu'est la cour d'Henry VI. Il n'invente rien. La réédition que je possède est celle de François-Victor Hugo qui clôture les pièces de monceaux de notes. En particulier, on trouve les textes correspondant aux scènes dans les chroniques historiques de Hall ou de Holinshed. L'auteur habille le texte historique et fait rire avec cet habit. Par exemple avec cette scène de duel entre un armurier et son apprenti, le second accusant le premier de trahison. L'armurier est sûr de vaincre mais se soûle avec ses voisins avant le combat, permettant à l'apprenti terrifié de vaincre.
Shakespeare parvient aussi à faire rire – jaune – avec la rébellion de Jack Cade. Un type qui mène des troupes de pauvres diables, très populiste genre Pol Pot , satisfaisant l'envie de ses hommes de massacrer les intellectuels (il suffit de savoir écrire) et songeant à la couronne.

Mais l'intérêt principal de la pièce est dans la chronique de ce prélude a la guerre des Deux Roses – une période sur laquelle on a peu écrit en France. J'ai appris plein de choses, du coup. Les combines pour faire tomber le lord Protecteur Humphrey de Glocester. L'ambition de Suffolk et son amour partagé pour la reine Marguerite d'Anjou (était-ce vrai, ou est-ce de la romance théâtrale, je ne sais). L'organisation du clan York autour du duc Richard, qui bat les troupes du roi à la première bataille de Saint Albans (1455). Et surtout, la vision d'un roi aux antipodes de son père, guère batailleur, peu porté à l'exercice du pouvoir, pieux en diable, laissant les mauvaises herbes des complots se développer à loisir autour de lui.

Le Shakespeare de Henry V retrouvé. Ravi, je suis by Jove.
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Une deuxième partie beaucoup plus intéressante que la première. Cette fois il semblerait que ce soit Shakespeare seul qui ait écrit cette pièce, et ça se sent clairement. On va continuer à suivre ici le règne d'Henri VI depuis son mariage (en personne) avec Marguerite d'Anjou en 1445 jusqu'à la bataille de St Albans en 1455, fameuse bataille remportée par la maison d'York et à partir de laquelle on date le début de la guerre des Deux-Roses.

On commence donc dans cette seconde partie à toucher au coeur de cette terrible guerre civile qui s'achèvera en 1485 à la mort de Richard III et à l'avènement de Henri VII. Cette pièce va en effet surtout relater la montée des hostilités entre Richard d'York (père des futur Edouard IV et Richard III) et le duc de Somerset, partisan du faible roi Henri VI, la fin du duc de Gloucester et du comte de Suffolk ainsi que la révolte populaire menée par Jack Cade contre le gouvernement d'Henri VI à l'instigation de Richard d'York (dans la pièce seulement, il semblerait qu'en réalité York n'était en rien mêlé à cette rébellion). Les personnages sont tous haut en couleur, et il est intéressant de voir les trames des coulisses où tout le monde complote contre tout le monde, et je schématise à peine. Mais dans le lot, c'est bien Richard D'York qui va va tirer son épingle du jeu en dévoilant clairement ses prétentions au trône et donc son hostilité à la maison des Lancastre (prétentions par ailleurs non dénuées de fondement) et en s'alliant avec le puissant comte de Salisbury et son fils le comte de Warwick, qui deviendra le fameux ''faiseur de rois''. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Marguerite d'Anjou, épouse d'Henri VI, femme forte qui jouera un rôle très important dans cette guerre. La partie de la rébellion de Jack Cade en 1450 et qui comprend tout le quatrième acte était aussi très intéressante bien que le personnage de Cade semble avoir été très caricaturé.

En bref je suis content de retrouver ici un drame qui continu à enrichir ma connaissance historique et je vais enchainer directement avec la troisième partie avant de faire une pause d'un livre.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
LE MESSAGER:
Milord protecteur, c'est le bon plaisir de Son Altesse que vous vous prépariez à chevaucher jusqu'à Saint-Albans où le roi et la reine comptent chasser au faucon.

GLOCESTER:
Je pars... Allons, Nell, veux-tu chevaucher avec nous ?

LA DUCHESSE:
Oui, mon bon lord, je vais vous suivre.
(Glocester et le messager sortent)
Suivre ! Je le dois. Je ne puis aller la première, tant que Glocester est de cette humeur basse et humble. Si j'étais homme, duc, et premier prince du sang, j'écarterais ces fastidieux obstacles et je me frayerais un chemin sur leurs cous décapités. Toute femme que je suis, je n'hésiterais pas à jouer mon rôle dans la parade de la fortune.

(Acte I, scène 2)
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LA DUCHESSE:
Ah ! Glocester, apprends-moi à m'oublier moi-même. Car, quand je pense que je suis la femme légitime et que tu es prince, protecteur de ce royaume, il me semble que je ne devrais pas être ainsi promenée, affublée d'opprobre, avec un écriteau au dos, et suivie d'une canaille qui se réjouit de voir mes larmes et d'entendre mes profonds sanglots. L'implacable caillou coupe mes tendres pieds ; et, quand je trébuche, le peuple envieux ricane et me dit de prendre garde où je marche. Ah ! Homphroy, puis-je porter ce joug d'ignominie ? Crois-tu que jamais je puisse revoir le monde, ou trouver le bonheur à jouir du soleil ?
(Acte II, scène 4)
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DICK:
Commençons par tuer tous les gens de loi.
CADE:
Oui, c'est bien mon intention. N'est-ce pas chose lamentable, que de la peau d'un innocent agneau on fasse un parchemin, et que ce parchemin, couvert d'un griffonnage, suffise à ruiner un homme ? On dit que l'abeille pique ; mais, moi, je dis que c'est la cire de l'abeille ; car je n'ai jamais apposé un sceau qu'une seule fois, et depuis lors je n'ai jamais été mon maître.
(Acte IV, scène 2)
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