La vie en temps de guerre est un roman de qualité .
C'est de la science-fiction milliaire classique . Les Etats-Unis interviennent militairement au Guatemala où une guérilla essaye de marquer des points .
De la technologie de pointe , un peu de paranormal , font un texte de science-fiction assez atypique mais doté d'un style brillant .
C'est un bon récit où le lecteur est véritablement et constamment le nez dans les combats dans une jungle tellement stressante qu'elle en en devient une source permanente de trauma .
Les deux camps sont bien campés sans être stéréotypés ( guérilla – armée régulière ) .
Cette guerre dure depuis très et trop longtemps , les soldat engagés dans ce capharnaüm n'en voit plus ni le bout , ni le sens ...
Ils se laissent paradoxalement aller alternativement , à l'hyper vigilance , à la folie douce , à une sorte de délire dangereux et vaguement hallucinatoire et onirique par moments .
Si je devais comparer ce réquisitoire contre la guerre , rarement présentée en science-fiction de façons aussi réalistes , authentiques et crues , à une autre fiction à fois réalistes , authentique et symbolique , je dirais Apocalypse Now , il y a en effet , de grandes analogies dans les processus .
C'est un roman exceptionnel à cause de phrases bien pesées , d'un imaginaire ravageur et singulier , et d'une connaissance intime par l'auteur de l'Amérique latine .
Ceci dit c'est parfaitement aussi un roman des années 80 . C'est-à-dire que la vérité est nécessairement dans la jungle , derrière les pissenlits et nulle part ailleurs .
Les Etats-Unis sont diabolisés , et ils sont en passe de devenir le grand Satan cause de tous les maux que nous connaissons aujourd'hui .
Cependant à l'époque c'est encore un grand Satan laïc ,
Qui est moins responsable d'ailleurs de la détresse du monde que le communisme qui a détruit la vie de centaines de millions de personnes de par le monde , avec entre autre Staline ( à peine moins que le nazisme finalement ) ...
C'est un texte qui est encore assez vaguement casse pieds car vaguement idéologique .
De ce fait il reçoit d'ailleurs les orgues de Staline ( pardon je veux dire les orgues de la critique ) .
Mais c'est un superbe récit de SF militaire faiblement prospectiviste indéniablement .
Un roman qui se laisse lire et qui comme Cuba n'a pas pris une seule ride ( enfin pas trop ) .
II se laisse lire et pour Cuba ? eh bien oui c'est toujours cette ile ensoleillée et paradisiaque que l'on quitte à la nage , et pas les états unis , le temps passe et si peu de choses changent ...