POÈMES DU CORPS TRAVERSÉ
I
C'est par l'évènement du vide, la main spoliée,
que tu commences. Longtemps tu t'accordes à la
clarté de ton ventre, à l'épuisante ferveur de ta
bouche.
Une épaule et son lait te réclament, abordent
tes traces, s'offusquent de ton trop léger parcours.
C'est en toi toujours qu'approche la violente
évidence.
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Poésie - La poésie à quoi ça sert ? - Jean-Pierre Siméon - La nuit respire