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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre solitaire à l'image de la vie de Patti Smith aujourd'hui. Sans trame narrative, sans destination particulière, entre vagabondages et déambulations parfois mélancoliques.

Quelque chose de délicieux dans ce livre qui donne envie de s'imprégner de cet art de vivre un peu à rebours. Et de réécouter... People have the power !!!
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Patti Smith est une femme bien dans ses baskets qui conjugue passé et présent, souvenirs et nostalgie avec bonheur et sérénité.
Intelligente, cultivée et moderne, même au détour de certaines confessions nimbées de nostalgie on sent transparaître la lucidité qui l'a accompagnée tout au long de son périple dans la vie.
Cette fois on a l'impression de passer son âme en accéléré au scanner . Elle dévoile des bribes de ce qui fait sa personnalité, ses passions, ses lectures, ses listes et ses séries TV. Elle nous parle d'une belle galerie d'artistes de tous genres qui ont laissé une empreinte dans sa vie accomplie et bien remplie.

Avec simplicité mais avec une profondeur et une pudeur rares, Patti Smith continue de pratiquer le talent de la légèreté pour nous offrir une lecture qui pourrait être autant de pistes vers soi-même.


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C'est toujours un plaisir de passer quelques heures avec Patti Smith. Quand on ne l'écoute pas, on peut la lire. Cette fois, elle nous conte ses souvenirs : son mari Frederick Dewey Smith décédé en 94, ses voyages, ses discours, ses rencontres d'écrivains. le tout alimenté par des photos faites par elle et en buvant son éternel café.

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Traduit par Nicolas Richard

"Ce n'est pas facile d'écrire sur rien.
C'est ce que disait le cow-boy au moment où j'entrais dans le rêve. Vaguement bel homme, intensément laconique, il se balançait dans un fauteuil pliant, le dos calé contre le dossier, son Stetson effleurant l'angle extérieur brun foncé d'un café isolé. (...)
En ouvrant les yeux, je me suis levée, suis allée d'un pas chancelant dans la salle de bains où je me suis aspergée le visage d'eau froide. J'ai enfilé mes bottes, nourri les chats, j'ai attrapé mon bonnet et mon vieux manteau noir, et j'ai pris le chemin si souvent emprunté, traversant la large avenue jusqu'au petit café de Bedford Street, dans Greenwich Village."

Eh hop ! Patti Smith vous embarque pour plusieurs heures dans son M Train, (la lettre M pouvant être la première de Mysterious, Mystic, et tout ce qui vous conviendra : elle vous laisse y coller le mot qui vous plaira - mais par pitié, par Mr ! ) . Et, s'il n'est pas facile d'écrire sur rien, comme veut le faire croire le cow-boy et l'auteur, mettez-vous donc à la place de votre blogueuse, qui a adoré ce livre qui est loin d'être sur rien, ne sait pas par où commencer pour arriver à en parler....

Un livre encore différent des deux autres mais où l'on retrouve la thématique du rêve, de Glaneurs de rêves (justement) et la plume incroyablement limpide et pourtant travaillée et poétique de Patti Smith qui vous embarque dans un road trip sur la trace des artistes qui l'ont marquée, sur une vie passée à courir le monde, un voyage hanté par l'écriture où l'on fait des breaks dans les cafés, en particulier le Café 'Ino à Greenwich Village où se pose l'artiste pour observer et réfléchir, toujours à la même table où elle a ses habitudes. La globe trotteuse que je suis s'apprêtait à noter le nom et l'adresse de ce café pour le jour où elle irait visiter New York, mais il n'existe plus !

Grâce à Patti Smith, vous vous sentirez peut-être moins fantasque de vouloir vous rendre sur la tombe ou les lieux hantés par les écrivains et poètes que vous admirez : elle le fait tout le long du livre, c'est même le fil conducteur du récit qui vous permet de passer d'un pays à l'autre, d'une époque à une autre sans anicroches, sans sentiment de rupture temporelle ou thématique : Jean Genet, Sylvia Plath, Roberto Bolaño, Virignia Woolf, Mishima, Frida Kahlo, Arthur Rimbaud (évidemment) et tant d'autres...
J'ai souri en découvrant que Patti Smith est paniquée à l'idée d'oublier de prendre un livre lors de ses voyages. Elle a découvert Murakami et son Oiseau à ressort mais perdu l'Oiseau.

Au fil de son périple et de ses arrêts dans les stations de son M Train, Patti Smith avoue qu'elle a deux vices dans la vie : le café et les séries TV ! :) . Pour le café, elle a été capable de se rendre au Mexique pour goûter le meilleur café du monde. Elle est capable d'aller s'enfermer à Londres dans un hôtel rien juste pour regarder The Killing ou les aventures de Kurt Wallander, personnage créé par Henning Mankell. Elle est complètement addict aux séries policières car elle trouve que la résolution d'une énigme s'apparente à l'écriture d'un poème dans sa difficulté.

On découvre une femme profondément sensible au monde qui l'entoure, un peu sauvage, qui vit maintenant seule avec ses chats. Quelqu'un d'assez fantasque aussi, capable d'acheter une vieille bicoque déglinguée, pour en faire son "fort Alamo", comme elle dit, mais bien plus solide que les constructions plus récentes qui n'ont pas résisté à la tempête Sandy, se plaît-elle à souligner, avec un brin d'ironie. :)
J'ai vraiment eu du mal à imaginer, une fois encore, que cette personne-là était la même que l'icône rock adulée par les foules du monde entier (encore aujourd'hui). Ayant assisté à la rencontre littéraire qui a eue lieu à Paris, je me suis demandée, qui, dans la salle blindée du théâtre de la Bastille, était venue pour la Patti Smith rockeuse et qui pour la Patti Smith écrivain poète. A écouter les conversations autour de moi, il y avait pas mal de gens pour la rockeuse. Mais aussi une génération (comme la mienne) qui ne l'a peut-être pas vraiment connue pour ses chansons mais plutôt pour ses écrits. Forcément quand on aime ses écrits, on part écouter sa musique et j'espère que l'inverse est vrai aussi.

En tout cas, la soirée a pu me prouver que la chanteuse et l'écrivain étaient bien la même personne, parce qu'elle aime toujours chanter, même sans instruments, a capella. Elle sait toujours enflammer une salle, et avec humour ! Elle a expliqué que c'est la littérature qui l'a mené à la chanson, d'ailleurs. N'empêche : quel parcours !

Enfin, l'objet livre est vraiment magnifique, avec sa couverture veloutée au toucher et parsemé de photos qui contribueront à votre voyage littéraire en compagnie de cette femme aux semelles de vent, aux poches aussi emplies de souvenirs de son existence. Magnifique !
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Patti Smith est l'une de ces personnes qui vivent une vie intérieure intense. Elle mène des dialogues internes avec ses écrivains préférés, elle a des rêves pleins de phrases significatives et où elle contemple un train, vert comme le dos d'une mante religieuse.

Orhan Pamuk dit que pour lui la littérature est une religion. Tous les véritables lecteurs ont leur panthéon, et Patti Smith n'échappe pas à la règle. Son panthéon à elle : Murakami, Bowles, Nabokov, Boulgakov - avec chacun d'entre eux elle a vécu une sorte de liaison amoureuse, chacun est devenu une étoile conductrice pour elle vers laquelle elle tourne de temps à autre ses pensées. Patti Smith est une mystique à sa manière : elle voit des signes et des indices partout, qu'elle adopte comme guides pour prendre des décisions vitales.

À notre époque, nous assistons à l'essor des essais, mais Patti Smith ne s'est pas perdue dans le contexte général. Elle est spéciale. Seule une personne qui n'a pas perdu son innocence a le don d'écrire de cette façon.
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« Ce n'est pas si facile d'écrire sur rien. »
C'est avec ces mots que Patti Smith nous entraîne dès la 1ère page dans ses rêveries mélancoliques, dans ses divagations sur tout et sur rien, où, de fil en aiguille, elle évoque tous ses chers disparus (son mari Fred « Sonic » Smith, son frère, tous 2 disparus trop tôt et à un mois d'intervalle ; ses parents), ainsi que les nombreux écrivains et artistes qui l'ont forgée et qu'elle a parfois croisés : Paul Bowles, Jean Genet, Arthur Rimbaud, Frida Khalo et Diego Rivera, Silvia Plath, Virginia Wolf, Yukio Mishima, Haruki Murakami, etc…
Cette artiste au sens plein du terme (chanteuse / musicienne rock, poète, écrivaine, peintre et photographe) est très attachée aux objets et aux souvenirs qui y sont liés, avec un côté très mystique.
Elle se donne entièrement dans cette écriture, elle est elle-même, avec ses doutes, sa mélancolie, ses souvenirs, ses rêves et cauchemars, ses aspirations et ses croyances les plus profondes.
On sent une honnêteté et une transparence totale vis-à-vis du lecteur, ce qui la rend extrêmement attachante, proche et intime.
J'éprouve comme une fascination pour cette belle âme, que j'ai du mal à expliquer mais qui s'amplifie de livre en livre.
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De très belles critiques ont été écrites sur ce livre, je n'ai rien à y ajouter.

Je voudrais juste dire que cette femme m'a impressionnée par ses multiples talents. J'aime sa culture, son goût immodéré pour le café à la fois comme lieu et comme breuvage, son côté fantasque, son interprétation poétique du monde, sa belle histoire d'amour avec son mari, hélas tragiquement interrompue par sa mort. J'aime beaucoup de choses chez cette femme mais avant tout, ce que je préfère c'est sa liberté. Il est en effet rare de la voir affirmée avec autant de naturel.
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Dans la lignée de "Just kids", Patti Smith continue son autobiographie et nous narre ses voyages, ses errances, ses inspirations dans cet opus. Nous en apprenons plus sur ces artistes qui l'accompagnent au quotidien, ses habitudes de vie (vive le café, les chats et les séries policières !). Plus j'avançais dans ce livre, plus je me disais qu'il me plairait bien de vieillir comme elle et que nous nous serions bien entendues dans ce quotidien d'artistes ascètes.

Mon passage préféré concerne son voyage au Japon. Elle dépeint ce pays en si peu de mots et il se dégage de ce chapitre une certaine ambiance que j'ai l'impression d'y être avec elle, sur les traces de Dazai et Akutagawa.

Certaines longueurs et considérations personnelles m'ont parfois un peu ennuyées et, si cela n'avait pas été Patti Smith, j'aurais abandonné au bout de quelques chapitres et y aurait trouvé moins d'intérêt. Toutefois, on y retrouve la plume de l'auteure et cette manière atypique de considérer ce qui l'entoure. le récit est agrémenté de ses photos personnelles, pour le plaisir des yeux !

Cela m'a donné envie de redécouvrir "Just kids" et ses autres écrits. Que vous appréciez cette artiste aux multiples facettes ou non, je vous recommande vivement ce livre qui vous fera voyager intérieurement, comme dans les plus beaux pays !
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Très joli petit livre, très personnel, où Patti Smith nous fait partager ses rêves, ses rêveries, ses souvenirs, ses lieux de vie... et sa déprime ! on la suit volontiers, quoiqu'avec un peu plus de difficulté sur la fin.
Bien écrit, bourré de références littéraires (presque pas musicales), ce livre se lit très vite et on en ressort avec l'impression d'avoir retrouvé une amie perdue de vue.
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Après Just Kids et Glaneurs de rêves qui racontaient son enfance, Patti Smith revient à nouveau avec un récit autobiographique mais évoquant cette fois-ci sa vie d'adulte. Elle nous embarque ainsi dans une « carte de son existence » en dix-huit « stations » : le café ‘Ino à Greenwich Village, la Casa Azul de Frida Kahlo, les tombes de Genet et Mishima, sa vieille baraque en bord de mer. Toutes ces étapes permettent d'en savoir un peu plus sur cette icône punk-rock touche à tout. Héritière de la Beat Generation, engagée politique, musicienne mais aussi poétesse et photographe, Patti Smith est une femme protéiforme : il fallait un livre tout aussi divers et inclassable pour qu'elle se raconte.

Tout au long du récit, on oscille entre rêve et réalité, événements passés et présents. Elle aborde le thème du souvenir, de l'amour, du deuil – notamment celui de son époux Fred. L'amour de la littérature et de l'écriture est aussi présent. Patti se livre ainsi pudiquement, avec des mots bien choisis. Son écriture est à la fois sensible et poétique. Des clichés de l'artiste illustrent les lieux importants de sa vie. C'est un récit contemplatif qui peut déconcerter mais que j'ai trouvé personnellement très touchant. J'aime ce type d'inventaire de vie, de voyage dans l'intime. J'aime quand on évoque la joie puis la peine, les événements importants ou des lubies (comme la passion pour les séries policières).

Un joli livre qui ne plaira sûrement pas à tous mais qui est juste et sincère.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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