Il est intéressant de constater comment le cerveau crée des compartiments, des associations et lance des appels lors de certains événements.
Le décès récent de
Jane Birkin m'a conduit inconsciemment vers
Dévotion qui était dans ma PAL depuis un moment.
Ce titre s'est imposé plutôt en tant qu'association de leurs parcours. Les deux femmes partagent la même année de naissance et des destinées un peu similaires du fait qu'elles ont été la muse des artistes avant de se forger un chemin par elles-mêmes.
Mères dévouées, femmes engagées, elles auront laissé une trace dans le monde de la culture populaire.
Ici s'arrêtent les comparaisons car
Patti Smith, chanteuse, guitariste, poète, écrivaine, peintre, et photographe a un parcours totalement unique.
C'est une hyperactive de la création! C'est une histoire d'obsession, de nécessité, créer c'est l'histoire de sa vie.
Avec
Dévotion l'on a l'impression d'avoir trouvé par hasard le journal intime de quelqu'un. Sont consignés ses impressions, ses émerveillements, mais aussi ses secrets, ses bouts de poèmes, ses idées de chansons, ce qui l'émeut, ce qui l'agace, ce qui la remue.
Puisque l'on est dans la dynamique des associations, la nouvelle
Dévotion qui est le coeur du journal, m'a également renvoyée vers
Lolita de
Nabokov.
Le récit est composé comme dans une bulle temporelle, cotonneux et malaisant au même temps, écrit d'une plume poétique et sensible.
Encore une rencontre avec
Patti Smith, brève, presque trop courte, mais chargée d'une densité d'intelligence et de talent.