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Corinne Quentin (Traducteur)
EAN : 9782809702125
176 pages
Editions Picquier (07/10/2010)
2.85/5   20 notes
Résumé :

Au soir de sa vie, une femme, originaire d'Osaka, rejoint sa fille mariée à un bonze dans un petit temple bouddhiste. Peu après, elle apprend qu'elle est atteinte d'un cancer incurable. Entourée de la sollicitude des siens, elle accepte sereinement la mort qui approche et décrit avec curiosité et humour ce qu'elle ressent : les transformations physiques, les sensations inconnues, l'activité des médecins et infirmi&#... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Qu'ils soient réels ou fictionnels, les témoignages de malades en fin de vie ne manquent jamais de nous interpeller, de nous donner à réfléchir sur notre propre finitude.

Genyû Sôkyû est un écrivain japonais contemporain. Une quatrième de couverture avenante a récemment attiré mon attention : « Vers la lumière » est un roman de ce moine bouddhiste.

La narratrice, veuve octogénaire prenant la vie du bon côté, habite non loin de chez sa fille Sayoko et de son gendre Jiun. Opérée d'un cancer du foie elle prend conscience de la gravité de la maladie alors qu'elle endure d'intenses souffrances postopératoires.

Sayoko et Jiun passent chaque jour de longs moments à son chevet à l'hôpital. Les conseils de son gendre, bonze dans un temple bouddhiste, aident la malade à surmonter ses crises d'angoisse, à appréhender différemment le passage du temps, à canaliser ses émotions à des fins thérapeutiques suivant la méthode Simonton.
Des séances de qi gong apaisent un temps la douleur mais le recours à la morphine devient assez vite indispensable. Commence alors pour la patiente un basculement progressif vers un état de demi-sommeil permanent où rêves et réalité se superposent.

Anxieuse, la narratrice s'interroge sur la mort. Son gendre lui expose sa vision de l'au-delà et essaie de quantifier la formidable source d'énergie qu'entraîne le passage de la vie à la mort.
Sous oxygène en permanence suite à des complications pulmonaires, la narratrice décède quelques mois seulement après son hospitalisation
Le roman ne s'achève pourtant pas ainsi, l'âme de la défunte prend le relais et raconte dans le détail ses pérégrinations dans une profusion de lumières rouges, bleues et jaunes.

J'ai été, non sans mal, au bout de ce roman au format modeste.
La première partie qui relate les soins palliatifs apportés à la vieille dame est plutôt intéressante. La seconde, notamment l'approche bouddhiste de l'au-delà, est par contre indigeste au possible.
Je n'ai absolument rien compris aux explications du bonze sur les hypothèses de transformation de matière en énergie thermique lors du passage dans l'autre monde. A partir de cet instant, le roman censé conduire « Vers la lumière » a surtout mis en évidence les ténèbres de mon ignorance.

C'est tamisée que je la préfère ; dans ce roman la lumière est bien trop éblouissante à mes yeux. Sitôt refermé celui-ci, elle a fort heureusement disparu à tout jamais de mon champ de vision.
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Très déçue par ce voyage « vers la lumière ». Je m'attendais à quelque chose de plus poétique, de plus délicat, de plus subtil. Mais ce n'est qu'un pêle-mêle de flashbacks sans aucune logique ni aucune chronologie. Bon c'est vrai que les Asiatiques ont une conception du temps différente de la nôtre : à notre appréhension d'un temps linéaire ils opposent une vision d'un temps circulaire. La narration de la veuve qui est en train de mourir est totalement décousue dans le temps et dans l'espace, du coup j'ai eu du mal à suivre son histoire et à être émue par les bribes de souvenirs qu'elle revivait. le tout est augmenté des expériences extrasensorielles vécues par la vieille qui m'ont laissée indifférente. Peut-être ai-je l'esprit trop cartésien?

Et puis j'espérais aussi lire un témoignage de gratitude envers la vie, envers ceux qu'on a aimés et qui nous ont entouré, soutenu et aimé. Je n'ai rien trouvé de tout ça ici, ou en tout cas ça ne m'a pas sauté aux yeux.

L'autre déception vient de la tentative de l'auteur de faire l'amalgame des conceptions de l'après-mort des religions bouddhistes et catholiques, avec un semblant d'explication de physique moderne. Très loin d'être convaincant.

Le seul point que j'ai apprécié ce sont les doutes du beau-fils, bonze de son état. Comme quoi on peut être empli de foi mais quand même encore laisser de la place pour le doute s'immiscer.
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Atteinte d'un cancer, une vieille dame est entourée de sa fille et de son gendre. Ce dernier est moine zen. Lors de ses visites à l'hôpital, c'est l'occasion pour eux de discuter et d'appréhender ce passage vers l'autre monde, se remémorer son histoire, ses souvenirs... La fin d'une vie, la plus apaisée possible.

Il existe de nombreux ouvrages sur la fin de vie, le passage vers l'au delà, entre ceux qui ont survécu et ceux qui survivent à leur proche. Ce n'est pas un sujet facile car cela nous fait penser à notre propre existence et nous met face à notre propre mort... Vais-je souffrir ? Serai-je malade ?
Une lecture qui provoque inconsciemment ou non, un questionnement.

J'ai beaucoup apprécié les échanges entre le moine et la vielle dame. Il y avait une distance respectueuse entre les émotions et les événements.
J'ai tout de même trouvé la lecture longue et totalement décousue face aux souvenirs de la dame qui le sont également. le manque d'ordre m'a fait perdre par moment le fil des discussions, mais aussi leur importance. Ici, j'ai manqué d'ordre. Peut être est ce souhaité par l'auteur, peut être que je n'ai pas compris l'ossature particulière de son histoire. Mais quelque chose m'a manqué.

On ressent par contre cette quiétude pendant la lecture, et pour avoir accompagnée plusieurs fin de vie dans ma carrière professionnelle, il y en a qui furent calmes, douces, sans douleur. D'autres qui marquent pour des raisons différentes.

J'aime beaucoup la lecture "contemplative". J'aime lorsque le moment est suspendu. Je parle assez facilement "d'instant suspendu". Il y a un savoir faire dans cette façon de décrire un quotidien, une pièce, le son du vent dans les arbres, une discussion dans une chambre d'hôpital. Certains auteurs parviennent à nous faire ressentir cet instant, trouvant l'équilibre entre les informations qui vont toucher, et celles qui sont importantes à l'histoire, sans qu'il ne se passe vraiment quelque chose d'incroyable.

Un moment suspendu. Une autre de mes expressions, je m'en rend compte.

En bref : Une lecture qui interroge.
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La vieille femme au coeur de ce récit ne quitte son lit d'hôpital, où atteinte d'un cancer elle attend sereinement la mort, que pour des envolées imaginaires, dans ses souvenirs ou des rêves : « pourtant, tout en dormant je me déplace ici et là ». Elle perd peu à peu la notion du temps : « je crois reconnaître le voix du docteur Yoneda. Mais j'ai tellement sommeil que je ne peux pas ouvrir les yeux et ne peux donc vérifier où je me trouve. Si je suis dans le minibus, il s'agit d'un souvenir, ça, je le comprends ». Elle est entourée de ses enfants (sa fille et son mari – un moine - ; son fils) dialoguant avec eux sur la mort, l'après, sans être apeurée par l'échéance.
Ce brouillage temporel est bien maîtrisé par l'auteur qui me semble-t-il ne cherche nullement à nous égarer ( il n'y a pas de prétention formaliste, au contraire). Il est sans aucun doute important de préciser que Genyû Sôkyu est par ailleurs un moine bouddhiste et qu'il aborde très sereinement l'expérience de la mort.
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Petit livre sur une fin de vie mystique. Nous sommes dans un hôpital au Japon, une femme en fin de vie à la suite d'un cancer est entourée de sa famille. Son gendre est un moine et il va tenir des propos à son chevet d'énergie et de métempsycose. Il est question de croyances sur la fin de la vie, la narratrice est la malade, au fur et à mesure du livre elle nous fait part de ses sensations et de ses délires, elle va perdre la notion du temps et de la chronologie de ses souvenirs, rendant une narration très décousue.
A sa mort elle va continuer à voir son corps de haut, rendre visite à des proches et se rapprocher de la lumière.
Une vision assez religieuse de la mort, un peu trop illuminé pour moi, même si certains passages sont très bien écrits et réalistes.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J’ai reçu des soins qi gong et j’ai un peu pratiqué les « formules magiques » de la méthode Simonton que Jiun m’a apprises. Il s’agit d’une sorte de traitement par la méditation, dans lequel il faut se représenter mentalement d’abord les amas de cellules cancéreuses, puis l’attaque sur elles d’une armée de globules blancs. Mais cette méthode ne semble pas me convenir. Je respire profondément, visualise les cellules cancéreuses mais quand je veux imaginer l’armée des globules blancs, je finis toujours par penser à Fumiyuki mort à la guerre.
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Mais ce que je ressentais à ce moment-là, je pense que c’était peut-être la grandeur de la vie. Je n’aurais su expliquer pourquoi mais il me semblait que ma vie, tout autant que celle de ma mère, avait quelque chose de magnifique. Je me sentais pénétrée de cette sensation étrange et d’une certaine manière effrayante, comme cette mer immense que je pouvais voir en baissant les yeux. Je me disais que ma vie était une sorte de miracle, et mes larmes ne cessaient de couler.
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- Sayoko, les fleurs, non, pas seulement les fleurs, mais aussi les herbes, les arbres, tu penses qu’ils regardent quoi?
- Pardon ?
- Moi, jusqu’à présent je pensais qu’ils regardaient le soleil ou le ciel. Mais c’est faux. Ce qu’ils regardent, c’est nous.
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Les larmes arrivent les premières. Peu après, un sentiment de détresse envahit tout mon corps. Si je tente de raisonner, je me dis que, sous l'effet de l'extrême souffrance, j'ai sans doute eu peur et ressenti de la détresse face au risque d'entrer dans un "vide" total.
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J’avais retrouvé suffisamment mon calme pour songer à m’occuper de l’homme qui s’était effondré. La silhouette a semblé un instant prise au dépourvu par ma demande, puis, posant sa main sur mon front, elle a lancé :

— Maman, tout va bien. Ne t’inquiète pas, nous sommes à l’hôpital !

Je vois le tuyau vert d’un inhalateur d’oxygène enfoncé dans mon nez.

Au bout d’un moment, mon gendre me demande d’une voix enjouée :

— Comment allez-vous aujourd’hui ?

Je me dis que c’était un rêve et quand je reviens complètement à moi, je lui réponds :

— Me voilà avec une moustache verte, maintenant ! Je prends du galon !

Mon gendre se met à rire ; son crâne rasé et son front brillent sous la lumière venant de la fenêtre.
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