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Françoise Du Sorbier (Traducteur)
EAN : 9782266161954
544 pages
Pocket (10/10/2007)
3.55/5   174 notes
Résumé :
C'est donc dans le Montana qu'aura pris fin la cavale d'Abbie Cooper. C'est là, en effet, que le corps de la jeune fille, recherchée pour meurtre et actes d'éco-terrorisme, a été retrouvé, prisonnier des glaces d'un lac gelé. Bien que les circonstances de sa mort demeurent obscures, pour Sarah, sa mère, le responsable est tout désigné : c'est Ben, son mari. C'est lui qui a, par ses actes impardonnables, précipité la décomposition de leur famille et la dérive incontr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Tout commence avec le corps d'une jeune fille, découvert dans la glace, dans le Montana. S'en suit un coup de téléphone à Ben, par un agent du FBI avec qui il est en liaison depuis quelques années, qui lui apprend la mort de sa fille, Abbie, dont il n'avait plus de nouvelles depuis longtemps. À son tour, Ben appelle son ex-femme, Sarah, alors en vacances à Venise, pour lui apprendre la mauvaise nouvelle. Cette dernière se chargera de prévenir leur fils, Josh, qui vit à New York.

La découverte du corps d'Abbie fait la une de tous les médias. Et pour cause, elle était recherchée pour meurtre depuis plusieurs années...

Non, ceci n'est pas un polar, comme je l'ai cru dans les premiers chapitres. L'intrigue se transforme vite en drame familial à haut suspense. Sitôt le corps découvert et les différents protagonistes présentés, nous sommes écartés de la route suivie par les flics et les autorités et sommes invités à prendre des chemins plus ou moins tortueux nous amenant à chacun des membres de la famille Cooper. C'est par eux qu'on comprendra ce qu'il s'est passé, qu'on saura qui était vraiment Abbie et comment elle en est arrivée à être recherchée dans tout le pays pour meurtre et éco-terrorisme.

Tour à tour, on passe de l'un à l'autre, pour mieux apprendre à les connaître, pour mieux saisir leur histoire familiale. Et surtout pour comprendre comment d'une famille heureuse et unie, ils sont passés à une famille brisée, menée par les rancoeurs et les reproches.

Avec pour fond la défense de l'environnement et les dégâts causés par les grandes multinationales, Nicholas Evans nous embarque dans une sorte de thriller où le suspense et les interrogations ne cessent de nous harceler. Il n'y a pas d'enquête à proprement parler, nous apprenons la vérité sur Abbie et la jeune fille qu'elle était au fur et à mesure que nous est racontée son histoire familiale. Les éléments sont nombreux et se recoupent, petit à petit, maintenant une forme de tension tout du long.

L'intrigue en elle-même est plutôt bien ficelée. Les différents points de vue ne nous permettent pas de nous ennuyer, malgré quelques longueurs çà et là. L'auteur prend son temps pour camper ses différents protagonistes, nous laissant les apprivoiser à notre rythme, pour ne pas les juger trop tôt. Tout doucement, la cadence de lecture s'accélère, au fur et à mesure que la vérité se fait jour et que les secrets se dévoilent.

Famille et conflits familiaux, grands espaces et paysages à couper le souffle, écologie et environnement, dépendance amoureuse et emprise psychologique, viennent subtilement s'immiscer dans l'intrigue que j'ai eue de plus en plus de mal à lâcher.

C'était bizarrement parti au départ, mais j'étais en plein dedans à la fin. Et la plume de l'auteur y est certainement pour beaucoup aussi, minutieuse, descriptive juste ce qu'il faut, sachant aussi bien dépeindre les lieux et décors que les ressentis des personnages.

En bref : Un bon roman, peut-être un peu lent par moments mais de plus en plus captivant.
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Un très beau roman qui nous emporte dans une histoire familiale, avec ses secrets, ses colères, ses relations intimes et fortes. Un roman sur les valeurs, les passions, les erreurs, sur la culpabilité, sur la vie finalement... Une histoire qui traite de nombreux thèmes, une histoire qui m'a emportée, moi simple lectrice qui avait entamé ce livre un peu à reculons, à tort ! En refermant ce livre, je n'ai qu'un conseil : lisez ce roman qui vaut le détour...
Un joli coup de coeur. Une écriture simple, tellement nature, sans fioriture. Nicholas Evans est un écrivain qui transmet en beauté !
Ecrite en 2005, cette histoire est aujourd'hui encore très actuelle, et tellement vraie.
Ce roman, c'est la vie : drames, passions, remises en question, reconnaissance de soi, engagement, idéaux personnels, point de non retour... Une belle réussite.
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Livre lu dans le cadre de mon défi personnel de lectures 2024, item : "Un livre dont la couverture invite au voyage".
Je connaissais Nicholas Evans principalement pour les adaptations cinématographiques qui ont été faites de ses livres, dont le magnifique L'HOMME QUI MURMURAIT A L'OREILLE DES CHEVAUX avec R. Redford.
C'est donc très confiante que je me suis engouffrée dans cette histoire de meurtre dans les Rocheuses mettant en exergue les conséquences, pour les enfants, d'un divorce mal accepté ainsi que certaines dérives liées au militantisme écologique.

Que dire ?
J'ai été déçue par cette lecture. Certes, le sujet est intéressant, mais malheureusement dilué - pour près de la moitié du livre - dans les atermoiements sentimentaux d'un couple aux alentours de la cinquantaine, au bord de la crise de nerfs.

Tout commence par la découverte, par hasard, du corps d'une jeune fille prise dans les glaces. Là, on se dit, ça commence fort ! Très rapidement, son identité sera connue - elle était recherchée depuis plusieurs années - pour meurtre et des pseudo faits d'éco-terrorisme. On s'attend à une enquête, mais non, celle-ci est plus que survolée dès lors que rien n'a été trouvé sur place pour étayer une éventuelle thèse de meurtre (mais ça, on ne le sait qu'à la fin).

L'auteur entreprend donc de raconter l'histoire de la famille Cooper (la rencontre des parents, l'évolution de la famille, la séparation, la nouvelle vie de l'ex-mari et de l'ex-femme) et les circonstances qui ont conduit cette jeune fille là où elle a été retrouvée. Et notamment, comment une jeune fille de bonne famille, d'un milieu social aisé, et particulièrement prometteuse au niveau de ses études, en vient à suivre les pas d'un mystérieux militant écologiste extrémiste et à commettre des actes répréhensibles et punis par la loi.

En effet, après l'abandon du père du domicile conjugal, pour cause de passion soudaine pour une femme plus jeune (un sujet hélas pas très original), tous les repères de la jeune Abbie volent en éclats. Il en résultera une énorme colère qu'elle transformera en rage de se détruire (physiquement et psychologiquement) alors même qu'elle cherchera à tout faire pour empêcher des intérêts capitalistes sans foi ni loi de continuer à détruire la planète, et notamment, un coin de Paradis qu'elle et son ami Ty affectionnent tout particulièrement.

Un roman qui explore donc à la fois les tempêtes qui peuvent surgir au sein d'une famille dès lors qu'une certaine routine s'est installée, de même que de nombreux non-dits, et la montée en puissance de mouvements dits, du point de vue des autorités américaines, "extrémistes" cherchant à faire entendre aux industriels la voie de la raison en vue de la protection de la faune et de la flore... mais qui, n'y parvenant pas, sont amenés à agir en marge de la loi.

Il explore également le phénomène d'emprise que peuvent vivre certains jeunes femmes immatures, en rupture de leur famille, auprès de pseudo gourous "de la cause" dont les motivations sont bien plus triviales, ce qui est appelé le syndrome Patty Hearst (une histoire qui a traumatisé l'Amérique en son temps). Car si Abbie trouve un temps du réconfort à côtoyer l'homme qu'elle croit aimer en la personne de Rolf (prénom sans doute faux), à un moment donné elle devra se rendre à l'évidence qu'elle ne lui "sert" que de porte-monnaie opportuniste (N'est-elle pas une "bourge" ? Les bourges ont du fric, il faut donc le chercher là où il est). Sexe violent, tromperies, coups, manipulations, humiliations, abandons temporaires sans nouvelles... voilà ce à quoi elle devra se résoudre avant, enfin, d'ouvrir les yeux.

Sur la forme, c'est très bien écrit. Les références au mode de vie américain sont nombreuses, et vue d'Europe, certaines choses peuvent étonner ou prêter à sourire. J'ai apprécié les nombreuses descriptions des paysages. On se rend d'autant mieux compte de l'impact de mauvais choix politiques et industriels sur la Nature, quand on peut mesurer la beauté originelle des sites.
Par contre, quelles longueurs dans la narration de l'histoire du couple (on se croirait dans un film de Woody Allen) ! Vraiment, on se fiche vraiment d'une multitude de détails qui n'apportent rien à l'intrigue. Par contre, pour ma part, j'aurais vraiment apprécié mieux comprendre les motivations d'Abbie et avoir des éléments d'introspection permettant de mieux comprendre comment elle vivait l'éloignement d'avec sa famille, avec son frère et les comportements que lui imposait son pseudo amoureux.

Dommage donc.
Pas sûre que je me refasse piéger par un livre d'Evans, mais ce serait sans doute une erreur.




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Le corps d'une jeune femme a été retrouvé dans un lac gelé du Montana. Il s'agit d'Abbie Cooper, une éco-terroriste recherchée pour meurtre.
Tout au long du roman, nous allons apprendre quelles circonstances ont fait que cette fille choyée promise à un bel avenir est devenue une criminelle en cavale.

La ligne de partage, c'est celle du partage des eaux, cette frontière naturelle dont on trouve la description dans l'ouvrage. Mais c'est aussi celle entre le bien et le mal, la limite entre l'idéalisme et le fanatisme. le moment où une mauvaise rencontre transforme les convictions et les discours argumentés en actes revendicatifs et violents.

Plus qu'un thriller, ce roman est l'histoire d'une famille dont les parents se déchirent. Ben, le père, est banni parce qu'il est tombé amoureux d'une autre. Tandis que son fils Josh tente de se construire, il subit les remarques cruelles de Sarah, son épouse meurtrie qui le tient pour responsable de la mort de leur fille Abbie.

Ménageant le suspense alors que l'on connaît quasiment tout le dénouement dès le premier chapitre, l'auteur mêle habilement poésie des paysages et présentation des relations humaines dans toutes leur ambiguïté. Quand la haine se mêle à l'amour, la soumission à la passion, l'idéal à l'horreur.

J'ai été happée par cette histoire, lisant les derniers chapitres avec avidité et émotion. Je le recommande chaudement!
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le corps d'une jeune femme est retrouvée dans la glace par un skieur hors piste dans les montagnes rocheuses. Qui est-elle ? Il s'avère que la morte est recherchée par la police. Issue d'une famille aisée, choyée par ses parents, l'auteur va nous raconter en flashback, le chemin tortueux d'une femme dont la vie bascule par amour jusqu'à la tragédie.
Evans depuis "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux" collectionne les succès. Et il est vrai qu'avec ce roman ces fans ne seront pas déçus. Abordant les thèmes de la famille, du militantisme écologique, du terrorisme ou de la trahison, l'horizon est vaste et chacun y trouvera un écho. Evans se sert aussi de façon magnifique des paysages sauvages du Montana. Mené comme un thriller, Evans nous captive jusqu'aux dernières pages même si la fin est connue dès le début. Ne boudez pas votre plaisir.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le choc avait littéralement paralysé Ben. Mais elle n'en avait pas encore terminé. En fait, elle venait juste de commencer. Elle avait enchaîné sur un long sermon corrosif, lui expliquant qu'il n'était qu'une victime de plus de cette culture de consommation absurde et délirante, où les gens étaient bombardés de promesses diaboliques de bonheur ; pire, même, puisqu'on leur disait à tout bout de champ qu'ils avaient le droit d'être heureux. Et que s'ils ne l'étaient pas, ils pouvaient le devenir, ils n'avaient qu'à s'acheter de nouvelles fringues, une nouvelle voiture, un nouveau lave-vaisselle, ou se trouver un nouvel amant. Les messages étaient partout, dans tous les magazines qui traînaient, dans toutes les émissions de télé à la noix, ils alimentaient la cupidité et l'envie, rendaient les gens insatisfaits, les persuadaient que ça pouvait changer, qu'ils pouvaient être heureux, riches et beaux, si seulement ils se procuraient le dernier truc à la mode, une nouvelle petite amie, une nouvelle tête, ou une nouvelle paire de seins en silicone...
S'il n'avait pas été si éberlué ou si directement concerné par la diatribe, Ben l'aurait sans doute applaudie.
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Elle avait enchaîné sur un long sermon corrosif, lui expliquant qu'il n'était qu'une victime de plus de cette culture de consommation absurde et délirante, où les gens étaient bombardés de promesses diaboliques de bonheur ; pire, même, puisqu'on leur disait à tout bout de champ qu'ils avaient le droit d'être heureux. Et que s'ils ne l'étaient pas, ils pouvaient le devenir, ils n'avaient qu'à s'acheter de nouvelles fringues, une nouvelle voiture, un nouveau lave-vaisselle, ou se trouver un nouvel amant. Les messages étaient partout, dans tous les magazines qui traînaient, dans toutes les émissions de télé à la noix, ils alimentaient la cupidité et l'envie, rendaient les gens insatisfaits, les persuadaient que ça pouvait changer, qu'ils pouvaient être heureux, riches et beaux, si seulement il se procuraient le dernier truc à la mode, une nouvelle petite amie, une nouvelle tête, ou une nouvelle paire de seins en silicone...
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Pendant toute la semaine, elle leur avait pris la tête à force de répéter que ce monde était totalement à chier, sans aucun espoir d'amélioration. Que les multinationales étaient en train de tout foutre en l'air : les rivières, les forêts, toute cette putain de planète. Et qu'on était tous d'accord : on laissait pisser.
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Décidément, les humains étaient de drôles de créatures. Ils pouvaient être tant de choses différentes à la fois, et éprouver toutes sortes d'émotions contradictoires. Amour et haine, joie et désespoir, courage et peur. On croirait un grand disque tournant, de toutes les couleurs imaginables, sur lequel la lumière danse et change sans cesse.
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Et puisqu'il ne pouvait rien y faire, l'alternative était claire : ou bien il s'abandonnait au chagrin, continuait à se culpabiliser et rendait la vie impossible à ceux qu'il aimait ; ou il s'en remettait à la vie et prenait tout ce qui, dans son existence, la nouvelle et l'ancienne, était bon et intact.
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Videos de Nicholas Evans (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicholas Evans
Extrait du livre audio "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux" de Nicholas Evans lu par Christophe Brault. Parution numérique le 23 février 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/lhomme-qui-murmurait-loreille-des-chevaux-9791035407759/
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